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Lassina Traoré 2e vice-président de l’UNSE : « Le bon dirigeant est celui qui fait de bons résultats »

Publié le mercredi 4 juillet 2007 à 06h32min

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Lassina Traoré

Ancien coureur cycliste de talent, Lassina Traoré aujourd’hui 2e vice-président de l’Union nationale de soutien des Etalons veut révolutionner les supporters surtout que le sport-roi est actuellement au creux de la vague.

Les Etalons n’étaient pas de la CAN Egyptienne joué en 2006. Ils ne seront pas non plus à la CAN 2008 qui se jouera au Ghana. Pourquoi cette descente aux enfers ? Lassina a ses vérités là-dessus. Il commence par dire d’abord pourquoi l’UNSE vit dans la léthargie.

Lassina Traoré (L.T.) : Il y a léthargie parce qu’au départ même, nous avons rencontré quelques difficultés. Avant d’asseoir notre structure, il aurait fallu faire des enquêtes de moralité sur les différents responsables afin d’avoir un bureau propre. On devait chercher à savoir qui est qui. Malheureusement, nous sommes arrivés des 13 régions et l’on ne se connaissait pas réellement. Après deux mois, il y a eu notre première vraie rencontre. On avait grand besoin d’argent. J’ai proposé que chacune donne un million de francs pour qu’on cherche un siège et que l’on recrute un permanent et une secrétaire. Depuis, on m’a mis de côté. Dès lors, on connaît les positions des uns et des autres.

Ils ont vu ma position et on m’a mis de côté. Je fais partie de ces gens de bonne volonté, venus à l’association pour travailler. Tout le monde n’épouse pas nos points de vue, tout naturellement. Concernant le dernier match des Etalons, Burkina-Tanzanie, j’ai appelé Ouagadougou. Je leur ai fait savoir qu’il y avait à Ouagadougou quelqu’un qui ne voulait pas de notre victoire. Je leur ai donc demandé de prendre toute leur responsabilité afin de chercher et trouver la solution car nous sommes venus pour soutenir les équipes nationales. Il appartient à la Fédération d’organiser ses matchs et d’appeler les joueurs professionnels qu’ils confient aux entraîneurs. C’est la Fédération qui doit gérer également le championnat. Par contre, le soutien est du domaine exclusif de l’Union nationale de soutien aux Etalons.

Au Burkina, si le sport marche, c’est à l’Union national qu’on tire le chapeau. Si par contre, il ne marche pas aussi c’est l’Union que l’on doit indexer. L’UNSE est le premier maillon des équipes nationales, pas des clubs. Nous sommes là surtout pour les équipes nationales. Là, si ça ne va pas, nous avons plein pouvoir pour intervenir. L’Etat à certains moments doit également prendre ses responsabilités. On a saboté le match. Disons plutôt que c’est toute la nation qu’on a sabotée. Ce n’est pas à la Fédération qu’on veut puisque c’est le Burkina entier que la Tanzanie a battu.

Personnellement, je ne suis pas content. Il faut que nous prenions toutes nos responsabilités. Il nous faut découvrir les gens qui ont saboté le match et les faire arrêter. C’est mon point de vue. A mon avis, au niveau de l’UNSE, il faut avoir une vie propre pour être un bon responsable. On a vu des supporters lapider avec des sachets d’eau des membres de la FBF, tout en clamant le nom de certains entraîneurs. Si moi j’étais le premier responsable, j’allais chercher à voir clair dans cette affaire. J’allais aller au fond du problème. On ne peut pas laisser des gens saboter la nation tant que nous sommes là. Nous sommes des patriotes.

Sidwaya Sport (S.S.) : Les Etalons sont éliminés de la CAN. Chaque année, aucun de nos Club ne franchit les deux premiers tours des coupes africaines. Cela prouve si besoin était que le football burkinabè est un grand malade. Que faire pour que notre football se réveille ?

L.T. : Pour que le football marche, il nous faut de vrais dirigeants, des gens qui sachent gérer le football. Il faut d’abord des gens qui connaissent et aiment le football, des gens qui savent comment gérer des hommes. Les techniciens savent et reconnaissent qu’il y a certains athlètes qui sont limités. Si lui ne connaît pas le football, s’il n’a pas été un très grand sportif il ne peut juger de la performance de quelqu’un même s’il est limité et ne peut pas être à la hauteur dans une campagne africaine. Aujourd’hui, nous avons des gens responsables au niveau de la Fédération. Il suffit tout juste d’opérer quelques retouches pour que l’ensemble brille comme il faut. Le président de la Fédération est un homme qu’il faut beaucoup respecter.

Le premier vice-premier aussi fait partie de cette catégorie de gens qui n’ont pas besoin de 5 F d’autrui ou de la Fédération. Il manque à l’instance dirigeante un petit soutien et des conseils pour être correcte. Si le président de l’UNSE était un homme correct, un homme valable, un qui faisait le travail de l’Union nationale, il ne pouvait pas y avoir des problèmes entre la Fédération et le ministère des Sports. L’Union est la cheville ouvrière. Lorsque ça ne va pas, l’Union contacte immédiatement le président du Comité national olympique. Si le problème dépasse sa compétence, le ministère vient en recours. C’est le dernier arbitre.

S.S. : L’Union nationale n’a pas de tête à l’heure actuelle. Tout paraît difficile à ce moment.

L.S. : Oui, l’Union nationale n’a pas de tête. Si le vice-président, Théophile Ouédraogo prenait ses responsabilités et convoquait un conseil de gestion extraordinaire, on allait chercher et trouver la solution. Nous sommes patriotes, nous ne sommes pas venus pour chercher l’argent dans l’Union nationale. Moi même, si on me dit de venir à 3h du matin, je peux rejoindre Ouagadougou sans demander l’argent à quelqu’un. Je le redis, je ne suis pas venu à l’Union nationale pour m’enrichir. Au Burkina, beaucoup de gens profitent de certaines situations mais pas nous. Actuellement, nous constatons que l’on sabote le drapeau du Burkina Faso et dans une telle situation, personne ne doit rester à l’écart. C’est pourquoi moi je suis venu à l’Union nationale.

S. : Vous êtes un ancien coureur cycliste. On vient juste de voir le championnat national. Commet jugez-vous ce championnat ?

L.T. : Je suis très heureux surtout pour le vainqueur, Seydou Sanfo. Nous sommes presque de la même génération sur le vélo. En 1994 et 2000 c’est le meilleur coureur du Burkina, mais il n’a pas gagné le championnat. Aujourd’hui, il vient de l’avoir et cela me fait énormément plaisir. On ne peut pas dormir et gagner un championnat.

S. : Comment appréciez-vous notre cyclisme aujourd’hui ?

L.T. : Là il faut qu’on se dise la vérité. Là ça ne va pas. On n’a pas de relève. Notre cyclisme est vieillissant. Sanfo devait s’accrocher, mais pas être leader à l’heure actuelle, s’il y avait des jeunes talents. Avant on avait l’école de cyclisme et l’école de l’ASFA-Y avec l’encadrement de René Grelin. Aujourd’hui il n’y a rien. A notre temps, on prenait le départ avec 160 coureurs et on terminait à plus de 40 km/h. Les écoles d’aujourd’hui sont des écoles de nom. Les ligues n’ont rien.

Marcel BELEM

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2007 à 16:50 En réponse à : > Lassina Traoré 2e vice-président de l’UNSE : « Le bon dirigeant est celui qui fait de bons résultats »

    vous etes tous des faux types.Des escrocs.Qui a saboté le match ce sont pas les supporters.ce sont les dirigeants d’alors et les joueurs.les dirigeants ont tenu a ce que l’equipe soit composé essentielement de pro quelqu’en soit leur forme.Evidement le resultat ne peut etre que ce qui est arrivé.le public est plus patriote que vous tous.c’est parcequ’il en a marre qu’il a jeté des sachets sur des dirigeants.et c’est pas tout tout le stade a demandé la demission des DIAKITE le jour du match.
    Alors ne raconte pas des conneries ici.bandes d’affairistes.le public vient toujours spontanement soutenir son equipe sans attendre l’appel de qui que ce soit.on a pas besoin de comité pour remplir le stade.
    Allez-y vous regler vos comptes ailleurs.

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