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A propos du jumelage Pilimpikou/Désertines : La vérité de Michel Gervais

Publié le lundi 2 juillet 2007 à 07h59min

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Dans notre édition numéro 6916, du jeudi 28 juin dernier, nous publiions un article sur le jumelage Pilimpikou/Désertines intitulé "Le nouveau bureau et l’ex-conseiller technique du Comité local à couteaux tirés". Il est fait cas dans ledit écrit de difficultés de fonctionnement que rencontrerait le nouveau bureau du Comité local de jumelage des deux localités.

Ayant lu l’article en question, le président de l’Association Ouest Allier Arbollé Pilimpikou, Michel Gervais, réagit dans un droit de réponse parvenu à notre rédaction, pour rétablir, selon son auteur, la vérité sur un certain nombre de faits.

J’ai pris connaissance, sur le site Internet « fasonews. net » de l’article relatif au jumelage Pilimpikou/Désertines. La teneur de cet article est telle qu’il m’apparaît nécessaire de rétablir la vérité sur un certain nombre de faits et notamment sur notre collaboration avec M. Issaka Guiguemdé. Le principe de la coopération décentralisée avec le Burkina a effectivement vu le jour en 2000 après une rencontre entre Mme Diendéré, députée, et M. le maire de Désertines. A la même époque, une coopération semblable a été mise en place entre le département d’Arbollé et la commune de Domerat.

Pour le fonctionnement de ces coopérations, il a été décidé de constituer en 2001, en France, une association dénommée « Association Ouest Allier Arbollé Pilimpikou » qui reçoit les subventions des communes ou de tout autre organisme et gère les programmes d’intervention au Burkina. La mise en œuvre technique et le début des actions ont été effectifs l’année suivante, c’est-à-dire en 2002, après une visite à Désertines de M. Guiguemdé, car jusqu’à sa venue, nous n’avions pas d’interlocuteur précis.

Pour la bonne gestion des programmes et compte tenu du fait qu’il n’est pas possible à un membre de l’association française d’être présent au Burkina pour le suivi des dossiers, nous avons demandé à M. Guiguemdé d’être notre représentant et à ce titre d’être notre intermédiaire, tant pour la transmission des dossiers que pour le suivi de l’évolution des programmes et aussi pour, éventuellement, nous donner tous avis que nous souhaiterions obtenir sur les demandes faites par les départements de Pilimpikou ou d’Arbollé.

La présence, au Burkina, d’un représentant indépendant de toutes autorités et de l’organisme recevant les financements est pour nous essentielle. En France, pour toutes associations ou organismes qui gèrent des fonds publics, un droit de regard extérieur et indépendant existe. Le rôle du représentant, et en l’espèce, celui de M. Guiguemdé, n’a jamais été de se substituer aux membres du Comité de jumelage local ni aux autorités. D’ailleurs, tous les documents relatifs aux projets ainsi que les rapports de réalisation ont toujours été signés des autorités locales (préfet, représentant de l’administration) et par le Président du Comité de jumelage.

Nous ne pouvons que nous féliciter de la collaboration de M. Guiguemdé qui a toujours accompli sa tâche avec beaucoup de sérieux et a parfaitement rempli le rôle que nous lui avons confié, tant pour le département de Pilimpikou que pour celui d’Arbollé. En ce qui concerne les fonds que détiendrait M. Guiguemdé, il convient de préciser que la somme a été transmise, sur la décision de l’Association Ouest Allier Arbollé Pilimpikou, à une autre association du département de Pilimpikou (l’Association Wendlamita) que le Comité de jumelage pour la simple raison que ce nouveau comité n’a jamais accepté nos règles de fonctionnement et a toujours refusé de signer une convention de partenariat. Nous ne souhaitions pas que les projets soient arrêtés et c’est pourquoi nous avions demandé à ce qu’une autre association porte les projets. Mais il semble que cette autre association n’ait pas pu agir. Dans l’état actuel des choses, nous avons demandé à l’association Wendlamita de conserver ces fonds, bien qu’elle ne puisse pas agir, et de ne rien virer au Comité de jumelage de Pilimpikou.

Il est, en effet, important de savoir que l’Association Ouest Allier Arbollé Pilimpikou n’a aucune obligation de travailler en collaboration exclusive avec le Comité de jumelage local au Burkina. Son seul but est d’apporter une aide aux populations locales et pour ce faire, elle est libre d’agir avec qui elle souhaite.

Les griefs reprochés à M. Guiguemdé sont d’autant moins fondés qu’aujourd’hui il n’est plus notre représentant au Burkina, car il a souhaité abandonner cette fonction pour des raisons personnelles. Un nouveau correspondant, que nous connaissions et qui a également toute notre confiance, a été désigné par notre association. A notre surprise et pour des raisons que nous ignorons, le nouveau comité de jumelage ne semble pas accepter cette nomination et n’a toujours pas signé le protocole de partenariat.

Il est à noter qu’avec le département d’Arbollé, notre coopération est tout à fait exemplaire, le Comité de jumelage d’Arbollé, ainsi que M. le maire ont parfaitement accepté la signature de ce protocole de partenariat et aujourd’hui, les projets se succèdent, à la satisfaction générale. Nous ne comprenons pas le comportement du Comité de Pilimpikou qui s’explique d’autant moins que le rôle de notre correspondant n’est pas de se substituer à lui pour les décisions ni de lui dicter les décisions à prendre.

Nous avons toujours respecté les décisions des comités locaux de jumelage et, dans la limite de nos moyens financiers, nous avons toujours financé les travaux souhaités sans y apporter de modifications ni de restrictions. Nous ne sommes jamais intervenu dans la désignation et ses modalités de fonctionnement des comités du Burkina et il nous semble donc que le minimum de courtoisie et de respect serait que le comité de Pilimpikou respecte nos régies de fonctionnement qui ont pour seul but, comme je le rappelais plus haut, d’apporter, en toute transparence, une aide aux populations locales.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, c’est le seul entêtement du comité de Pilimpikou à ne pas vouloir signer le protocole de partenariat avec autre nouveau représentant qui est la cause de l’arrêt des projets et il n’est pas admissible qu’il en rejette la responsabilité sur M. Guiguemdé qui ne joue plus aucun rôle pour notre association.

Les projets démarreront à nouveau immédiatement après la signature de ce protocole par le Comité de jumelage. Ces projets pourraient également se réaliser dès maintenant si, faute de signature par le Comité de jumelage, les autorités locales laissent agir l’association à qui nous avons également versé des fonds et qui, elle, a accepté nos règles de fonctionnement.

Pour information, il faut savoir qu’à compter du 1er juillet, et pour avoir refusé de signer le protocole de partenariat, le Comité de jumelage de Pilimpikou portera seul l’entière responsabilité de faire perdre plus de 20 000 $ au département de Pilimpikou pour la construction de classes et de logements d’instituteurs. A cette date, compte tenu des délais qui nous sont imposés pour l’emploi des Fonds, nous effectuerons le transfert de cette somme pour le financement des projets d’Arbollé.

Le président,
Michel GERVAIS

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 mars 2009 à 18:50, par MarieThé En réponse à : A propos du jumelage Pilimpikou/Désertines : La vérité de Michel Gervais

    Je viens de lire les commentaires de Michel sur le jumelage Arbolet Pilimpikou je connais très bien cette histoire pour en avoir parlé avec Isak et Félicien je trouve bien dommage que pour une simple signature refuser Pilimpikou soit privé d’une telle aide financière alors qu’il va y être ouvert un collège avec bien peu de moyens
    Nous parrainons des enfants pour qu’ils est accés aux études Nous aimerions les aidez financièrement dans la reconstruction du barrage car avec l’accès à l’eau cette population irait vers une certaine autonomie vous pourrez nous contacter sur internet nous ouvrons notre site courant avril Pilimpikou à besoin de nous tous denons nous la main MarieThé

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