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Jumelage Pilimpikou-Désetine : des membres à couteaux tirés

Publié le jeudi 28 juin 2007 à 07h21min

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Le comité local de jumelage Pilimpikou-Désertine traverse actuellement des difficultés de fonctionnement. En effet, le nouveau bureau sous la conduite de Noraogo Sawadogo, depuis son installation le 15 février 2007, n’arrive pas à exécuter les tâches qui lui sont confiées, du fait, selon de nombreux témoignages, de la volonté manifeste de quelques membres de l’ancien bureau sous la houlette d’un certain Issaka Djiguemdé qui veut être toujours au devant du jumelage, signé en 2000 grâce à la députée Fatou Diendéré.

Gestion opaque, absence de comptes-rendus aux populations, non-tenue d’assemblées générales, non- renouvellement du bureau local du jumelage depuis plus de quatre ans au mépris des textes régissant le fonctionnement des comités de jumelage au Burkina Faso, tels sont, entre autres, les griefs retenus contre Issaka Djiguemdé, conseiller technique du tout premier bureau qui avait, après le décès du président du comité de jumelage, Salam Kafando, accaparé sans consultation aucune la direction.

Dans le souci de donner plus de dynamisme et plus de clarté à la gestion de la coopération entre Désertine, une commune française de Montluçon (chef-lieu de l’arrondissement de l’Allier dans le département du Cher) et Pilimpikou une des neuf communes du Passoré, il a été procédé le 15 février 2007 en présence de l’initiatrice du jumelage, de l’ensemble des conseillers municipaux et de quelques ressortissants de la localité, au renouvellement de la structure dirigeante. De façon unanime, Noraogo Sawadogo, appuyé par une équipe de 18 personnes, a été porté à la tête du comité local de jumelage.

Une situation ridicule

Mais depuis, déplore Noraogo Sawadogo au cours d’une assemblée générale du comité tenue à Pilimpikou le 23 juin 2007, "nous rencontrons des difficultés avec M. Issaka Djiguemdé. Il exige servir de pont, de trait d’union entre la commune de Désertine et l’actuel bureau. Pour quelles raisons ?

On ne le sait pas. Il précise que si ses exigences ne sont pas satisfaites, il ne remettra pas non seulement les documents témoins du jumelage mais il saura, à travers ses relations, écourter la vie de cette coopération. Et jusqu’à présent, il détient par devers lui les documents administratifs et les comptes financiers". C’est donc face à ce comportement que l’AG a été convoquée par Noraogo Sawadogo et son équipe.

Il s’agissait aussi de demander quitus au conseil municipal afin de régler "cette situation ridicule", a dit le nouveau président, même s’il faut passer par la voie judiciaire. Au cours des échanges avec les conseillers, le maire de Pilimpikou, Michel Ouédraogo, pour appuyer les propos du président du comité de jumelage, dit n’avoir jamais reçu de document concernant le jumelage sauf un rapport d’activités que le sieur Djiguemdé lui a envoyé.

Michel Ouédraogo précise : "La loi dit que c’est le maire et les conseillers municipaux qui doivent gérer la coopération décentralisée à travers l’installation d’un comité de jumelage". Il ajoute que dans aucun jumelage du Burkina Faso, il n’existe de représentant. Ce sont les comités de jumelage avec la caution des conseillers qui exécutent les tâches.

Scandalisés par ces informations, les conseillers ont donné mandat au bureau actuel de récupérer lesdits documents et l’argent que l’incriminé détient pour relancer les activités du jumelage au profit des populations de Pilimpikou. "Nous allons aussi faire un bilan sur les manquements, les insuffisances de la gestion financière du bureau sorti à nos partenaires de Désertine", a conclu Noraogo Sawadogo.

Bélibi Francis Yaro
AIB/Yako

Sidwaya

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