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Procès des infirmières bulgares : Vers des arrangements qui sauvent l’honneur

Publié le vendredi 22 juin 2007 à 07h43min

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Le mercredi 20 juin dernier s’est joué le énième épisode du feuilleton judiciaire dans lequel sont embarqués cinq infirmières bulgares et un médecin d’origine palestinienne naturalisé bulgare.

C’est sans ciller que le procureur de la Cour suprême libyenne a requis la peine de mort contre ceux-ci, incarcérés depuis plus de 8 ans pour avoir été accusés d’avoir volontairement inoculé le virus du Sida à plus de 400 enfants libyens. En attendant le mois de juillet pour le verdict, beaucoup de choses pourraient se passer, car visiblement, l’issue de ce procès très controversé, pourrait être un compromis.

Le scénario se dessine enfin, le Colonel garde son honneur sauf. Si la Fondation Kadahafi que préside le fils du leader libyen, qui s’est impliqué dans les négociations pour que la peine de mort ne soit pas appliquée aux accusés, promet pour aujourd’hui une évolution positive dans sa démarche, il faut également noter que Moamar Kadhdafi, malgré la forte pression qu’il connaît, maintient la barre haut.

Il tient du reste à faire payer une rançon très élevée en espèces sonnantes et trébuchantes au profit des parents des victimes, tout comme il a été contraint de délier les cordons de la bourse pour indemniser les ayants droit des victimes de l’attentat de Lockerbie.

Du reste, on ne saurait occulter la place importante que tient la Libye sur l’échiquier économique mondial. Tout concourt donc à l’arrangement, afin de ne pas irriter le "bédouin de Syrte". Ainsi, l’honneur de celui-ci restera sauf, même si la peine de mort des accusés est commuée en emprisonnement, une peine que les infirmières et le médecin purgeront dans les geôles bulgares.

Pour l’instant, on n’en est pas encore là, car l’homme de Tripoli pourrait encore faire durer le suspense. En Libye, tout marche selon ses humeurs.

Morin YAMONGBE

Le Pays

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