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Passation de service à la sécurité : "Je suis parti, mais je suis à côté" (Djibril Bassolet)

Publié le mardi 19 juin 2007 à 08h18min

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Djibril Bassolet

Les passations de service entre ministres sortants et ceux entrants se poursuivent. Après leur nomination le 10 juin dernier, les nouveaux serviteurs de l’Etat s’installent dans leur fauteuil. Le lundi 18 juin 2007 au ministère de la Sécurité, Djibril Bassolet, ministre sortant nommé aux Affaires étrangères a passé le témoin à Assane Sawadogo ci-devant directeur général des Archives nationales.

Au ministère de la Sécurité, on ne badine pas avec la sécurité. C’est peu dire. Et nous l’avons éprouvé lorsque nous y étions pour être témoins de la cérémonie de passation de service entre le ministre sortant Djibril Bassolet qui est allé aux Affaires étrangères et Assane Sawadogo, ancien directeur général des Archives nationales.

Cette vigilance dont font preuve les flics en ces lieux, est on ne peut plus rigoureuse. Les policiers en civil pour la plupart, dévisagent tout visiteur qui passe par là.

La sécurité était renforcée d’autant plus que les personnalités qui s’y trouvent sont l’un, ancien patron de la Sécurité, l’autre nouveau chef du même département. La cérémonie a débuté vers 9 heures, selon le rituel habituel, officié par le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministre, Amadou Adrien Koné.

Le mot introductif de ce dernier, la parole au ministre sortant, allocution du ministre entrant, lecture du décret de nomination, signature du procès-verbal de passation de service, etc.

Dans le jeu d’échange de civilités, des éloges, des vœux et des exhortations à travailler davantage. Ainsi, le nouveau ministre des Affaires étrangères qui dit au revoir à ses collaborateurs de la Sécurité, a loué le bon esprit qui a marqué son passage à la tête de ce département (8 ans NDLR).

"Je suis aux Affaires étrangères, mais je suis à côté", dira Djibril Y. Bassolet à son homologue entrant, avant de rappeler que le ministère des Affaires étrangères et celui de la Sécurité ont travaillé la main dans la main au plan de la lutte contre la criminalité transfrontalière. C’est dire que les deux ministres vont se retrouver sur le terrain.

S’adressant à ses anciens collaborateurs, Djibril Bassolet leur a demandé d’appuyer au mieux de leurs possibilités le nouveau ministre qu’il dit pétri d’expériences, et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture.

Assane Sawadogo

"Je suis un bleu" a lancé le nouveau patron de la Sécurité, Assane Sawadogo. Pas tant que ça mon colonel, puisque vous connaissez le milieu.

Visiblement ému, celui qui a dirigé les Archives nationales pendant 7 ans et dont la charge de veiller à la sécurité des Burkinabè échoit, a été avare en mots. Tout en félicitant son prédécesseur pour les nombreux résultats engrangés, le ministre Sawadogo affirme profiter des acquis de Djibril Bassolet. "Je viens dans ce ministère avec ma bonne foi, je ne viens pas avec des préjugés, nous avons le devoir de faire avancer les choses".

Le nouveau ministre de la Sécurité va devoir satisfaire une doléance dont ses hommes lui ont fait part à la cérémonie de passation le lundi 18 jui dernier. Il s’agit de la loi 13 traitant des droits et devoirs du fonctionnaire, à laquelle la police est soumise. Selon l’inspecteur général des services de police, Théodore Kouenou Tiéba qui a parlé de la doléance, elle est "une robe trop ample" pour ce corps paramilitaire.

"La loi 13 en effet, ne nous permet pas de travailler à l’aise, aussi nous demandons un fonctionneement particulier afin de travailler efficacement".

Agnan Kayorgo

L’Observateur

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