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Diversification des cultures agricoles : Le ministre Salif Diallo encourage la production du souchet

Publié le mardi 19 juin 2007 à 07h44min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo a lancé le 16 juin 2007 à Loropéni dans la province du Poni, le programme de promotion du souchet communément appelé pois sucré.

Ce programme s’inscrit dans la politique de diversification des cultures au Burkina et vise à booster l’économie des régions productrices, dans le but de lutter contre la pauvreté en milieu rural.

Le souchet ou pois sucré est une plante peu exigeante en engrais chimiques et en pesticides. Il se cultive sur les sols sableux et est peu exigeant en eau. Le souchet est longtemps cultivé dans la localité de Loropéni. Plus de 300 femmes font de cette spéculation leur source de revenu. 60% de la superficie de la région du Sud-Ouest dont relève la commune rurale de Loropéni est utilisée pour la culture du souchet.

Le pois sucré qui est encore produit traditionnellement est confronté, selon le président de la Chambre régionale d’agriculture du Sud-Ouest, François d’Assise Pooda, au manque de matériel et d’organisation, ce qui ne permet pas de combattre efficacement la pauvreté qui sévit dans cette partie du Burkina. Une pauvreté qui touche 56% de la population, aux dires du gouverneur de la région, Rasmané Ouangrawa.

Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo : “ La lutte contre la pauvreté en milieu rural nous impose de travailler avec les producteurs à la diversification des productions afin de leur offrir plusieurs alternatives, au lieu de les fixer sur une monoculture de rente tellle que le coton dont l’iniquité des prix ne leur offre aucune marge bénéficiaire ”.

Le choix de la culture du souchet est motivé par la forte demande de ce produit sur le plan international. Il constitue une source de nutriments essentiels et possède des vertus thérapeutiques.

En plus, le pois sucré constitue une importante source de revenus pour le monde paysan parce que le revenu brut par hectare est de 1500 000 F CFA, soit 300 000 F la tonne. Pour encourager cette culture, le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques met à la disposition des producteurs 20 tonnes de semences.

Elles sont destinées aux provinces du Poni et de la Comoé retenues pour la présente campagne. Ces semences qui produiront d’autres semences permettront de couvrir les autres provinces des régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest concernées par la première phase du programme. L’objectif poursuivi, dit le ministre Salif Diallo, est d’atteindre d’ici à 2010, 9000 tonnes de souchet pour une valeur de 27 milliards de F CFA.

Il a rassuré les producteurs que des dispositions ont été prises pour que les pois sucrés soient achetés, car affirme-t-il, “ une société espagnole, la Tiger Nuts Traders SL s’engage à enlever toute la production ”. C’est la même assurance qui leur a été donnée par le représentant de cette société au Burkina Faso, Boureima Neya, par ailleurs directeur général de SCEO-SARL (Société de collecte et d’exportation des oléagineux).

Le ministre Salif Diallo a remis des semences à certaines productrices de Loropéni. Il a ensuite visité des stands d’exposition des dérivés du pois sucré présentés sous forme de couscous et de jus. C’est dans un champ situé à quelques encablures de Loropéni, que le ministre a procédé à des semis de pois sucré, lançant ainsi officiellement le programme de promotion du souchet.

Adaman DRABO

Sidwaya

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