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Riz local : Des propositions concrètes pour sortir de l’ornière

Publié le lundi 18 juin 2007 à 07h29min

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La campagne agricole 2007 / 2008 a été officiellement lancée le 15 janvier 2007 à N’Dorola dans le Kénédougou par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo. En prélude à cet événement s’est tenu le 14 juin à Bobo-Dioulasso, le forum des producteurs sur le thème : “Contraintes dans la gestion des plaines rizicoles : Quelles solutions durables ?”.

Le forum a permis d’examiner les principales contraintes qui entravent le développement de la riziculture, aussi bien dans les périmètres aménagés que dans les bas-fonds, et de faire des propositions de solutions durables. Ces contraintes ont été relevées par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo à l’ouverture du forum. Au niveau de la production, elles sont relatives à la gestion des aménagements (infrastructure et eau), au sous équipement des producteurs et à leur niveau de technicité.

Dans le domaine de l’organisation des producteurs, on note l’existence de structures qui sont cependant peu fonctionnelles. En ce qui concerne l’écoulement, les contraintes sont relatives à l’insuffisance de la transformation pour accroître la valeur ajoutée, l’inorganisation du circuit commercial et le manque de compétitivité vis-à-vis du riz importé.

Pourtant, “ notre pays regorge d’énormes potentialités en matière de riziculture, notamment les grandes plaines aménageables (ndlr : vallées du Sourou, de Bagré, du Kou, plaines de Niéna Dionkélé, Bagré, Kafiguéla...), une multitude de bas-fonds à vocation agricole et de conditions agro- climatiques favorables [...] A ces plaines s’ajoutent plus de 200 bas-fonds aménagés”, selon le ministre Salif Diallo.

En dépit de ces conditions favorables, la production est loin de répondre aux attentes. En effet, “les rendements sur les périmètres demeurent faibles soit en moyenne 2 à 3 tonnes pour des variétés qui ont un potentiel de 6 à 8 tonnes par hectare”, a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, la consommation de riz au Burkina est sans cesse croissante (12% l’an), ce qui se ressent au niveau de la balance commerciale en raison de la forte importation de cette denrée alimentaire. A ce niveau, il faut relever que pour la seule année 2006, les importations de riz ont coûté au budget national environ 40 milliards de francs CFA.

Pour lever ou à tout le moins amoindrir les contraintes liées à la filière, les participants au forum (représentants des producteurs, encadreurs, CRA, CPF, CIRB, projets et programmes, directeurs régionaux, structures centrales) ont, à l’issue de débats sur l’organisation des producteurs rizicoles, les contraintes de production, la transformation et la commercialisation du riz local, recommandé l’extension des superficies et l’intensification de la production, la consolidation des acquis des projets par la mise en place d’une structure nationale de coordination, le renforcement du Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B), le retour de l’Etat dans l’appui conseil aux producteurs.

Ils ont par ailleurs recommandé la relecture des statuts, règlements intérieurs et cahiers de charges pour une meilleure gestion des plaines irriguées et bas-fonds, le prélèvement de taxes sur les importations du riz et le renforcement des financements pour soutenir la filière, l’institution de quota pour l’importation du riz.

La dynamisation des unités de transformation existantes, la création de nouvelles unités en les rapprochant des sites majeurs de production et l’entreprise d’actions pilotes de gestion privée des infrastructures hydrauliques et de l’eau sur les périmètres irrigués ont également été recommandées.

Urbain KABORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2007 à 13:10, par Aziz Boulkiemdé En réponse à : > Riz local : Des propositions concrètes pour sortir de l’ornière

    Salif Diallo est un homme formidable.

    Le Faso même ne sait pas encore la vraie valeur de cet homme, du fait que chez nous en Afrique en général on ne fait confiance qu’à celui qui vient de loin. C’est en homme qui a des idées de développement géniales, pragmatiques et patriotiques.

    Si seulement le 1/3 de nos ministres était comme lui, le Burkina sortait du sous développement en moins de 5 mois.

    Je te souhaite longue vie mon frère, bukrinabè véritable.

    • Le 18 juin 2007 à 21:25, par yameogo jean pierre/viice president du cir b En réponse à : > Riz local : Des propositions concrètes pour sortir de l’ornière

      je remercie tout ce qui lutte pour aider la filiere riz a avancer venez nous allons fair chemin avec le minitre diallo et le c i r b merci encore nous les operateur economique apuiyon la culture et la commercialisation du riz local

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