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UPR : "Il est important que nous soyons au gouvernement"

Publié le lundi 18 juin 2007 à 08h02min

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Toussaint Abel Coulibaly

Comme d’autres formations politiques avant elle, l’UPR a fait le bilan de sa participation aux législatives du 6 mai 2007. C’était le 16 juin dernier à son siège, sis côté nord du marché Paga Layiri de Ouaga.

Avec ses 5 députés obtenus, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, et le parti avoue qu’il va continuer son travail de mobilisation pour les batailles futures, selon Toussaint Abel Coulibaly, le patron de cette formation politique.

C’est la forme d’une assemblée générale qu’a prise ce bilan décliné en quatre axes par Amadou Traoré, le rapporteur.

Le premier point a concerné la mise en place de la Coordination de campagne, une structure mise sur pied pour diriger l’équipe de l’UPR, et dont le métronome n’était autre que le député Salvador Yaméogo. Logistique, suivi, communication... étaient donc les plats de résistance de cette coordination.

Le second volet abordé lors de ce bilan a été celui relatif au déroulement de la campagne : "L’équipe de campagne s’est investie avec des fortunes diverses, le budget de fonctionnement alloué à la coordination de campagne a été de 300 000 FCFA et ce montant ne permettait pas de mener des actions d’une certaine envergure", a-t-on entendu lors de cette AG. L’UPR, de l’avis d’Amadou Traoré, a présenté 32 listes provinciales et une liste nationale, soit 33 listes à ce scrutin.

Les résultats et leur analyse ont été le troisième aspect de ce bilan de l’UPR. Le parti a engrangé, comme rappelé plus haut, 5 députés à ce vote, moisson maigre, car il escomptait plus. Après la publication des résultats provisoires par la CENI, le parti a introduit deux recours contre la régularité du scrutin et du dépouillement dans les communes de Manni et Piéla dans la Gnagna et l’arrondissement de Boulmiougou dans le Kadiogo.

Recours reçus par le Conseil constitutionnel qui a effectivement annulé les votes dans ces localités ci-dessus citées. L’UPR est restée toutefois sur sa faim puisque le Conseil constitutionnel n’a pas ordonné la reprise des votes dans ces lieux. Ce qui aurait, foi du parti, permis d’engranger d’autres sièges.

De l’analyse de ces résultats, l’UPR constate d’abord que 56,43% des inscrits ont pris part à ce vote (soit 2 520 488 sur 4 466 354 inscrits sur une population de 12 millions d’habitants). Sur les 13 partis ou formations représentés au présent parlement, 5 étaient présents dans les 45 provinces et 10 dans une seule province. Deux auront franchi la barre de 5% des suffrages exprimés (CDP et ADF/RDA) et bénéficieront toujours des financements publics.

L’UPR, quant à elle, aura recueilli 4%. En quatrième point, l’UPR fait des observations ayant trait aux causes de sa contre-performance. Il y a ainsi les raisons organisationnelles internes, celles externes, les choix stratégiques de la campagne et l’épineuse question financière.

En outre, la formation dont l’emblème est le baobab croulant sous le poids de pains de singe (fruits) regrette de ne pas avoir des élus à Ouaga, au Passoré, dans la Gnagna et au Kénédougou et avoue que le parti est "à la croisée des chemins".

D’où les interrogations qu’elle se fait, à savoir "l’UPR doit-elle évoluer vers la fusion ?" ou "doit-elle maintenir l’actuelle coalition" ? Le parti estime en tout cas que l’heure est au resserrement des rangs ; exit, selon le mot de Toussaint Abel, "les débats stériles", place à une introspection dans la sérénité et la responsabilité et surtout pas de recherche de "bouc émissaire".

Enfin, l’UPR estime que supportant Blaise Compaoré, elle doit être au gouvernement et avoir des responsables dans l’Administration tels des ambassadeurs, des gouverneurs. Néanmoins, "nous ne sommes pas déçus de ne pas être au gouvernement, car une équipe se forme sur la base de stratégies", a lâché le patron de l’UPR.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

P.-S.

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