Me Jeannot Ahousou-Kouadio, secrétaire général adjoint du PDCI/RDA, chargé des affaires juridiques : Le PDCI/RDA a toujours trouvé son compte partout où il y a la paix. Aujourd’hui le CPC s’est réuni et comme le président Blaise Compaoré l’a si bien dit, les rôles, les compétences des membres n’étaient pas encore précis. Aujourd’hui tout a été précisé, les équivoques sont levés et le PDCI/RDA est tout heureux de participer, de contribuer pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Nous avons trouvé notre compte à cette rencontre.

Le PDCI a été présent à tous les rendez-vous de la paix en Côte d’Ivoire : Lomé, Accra, New York et Ouagadougou. Nous sommes prêts et disponibles, respectant le testament philosophique du président Houphouët Boigny qui a fait de la paix, la seconde religion en Côte d’Ivoire. La crise ivoirienne ne se limite pas à M. Laurent Gbagbo et à M. Guillaume Soro, elle intéresse tous les ivoiriens et principalement les acteurs politiques.

Jeannot Ahoussou-Kouadio

Le président Henri Konan Bédié et le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara ne sauraient être ignorés dans la résolution de la crise ivoirienne. Il en est de même pour la communauté internationale. Elle a toujours porté à bout de bras la Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui avec cette réunion, le duo Laurent Gbagbo-Guillaume Soro, la communauté nationale avec l’introduction du président Bédié et du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara et bientôt avec le Haut représentant des Nations unies chargé des élections (HRE), on aura bouclé la boucle et on pourra aller résolument à la paix. Parce qu’on ne doit pas limiter les problèmes de la Côte d’Ivoire à MM. Soro et Gbagbo. La paix appartient à tout le monde, c’est un bien commun, il faut tout le monde pour aller à la paix.

M. Ali Coulibaly, secrétaire général adjoint du RDR, chargé de la stratégie, de la communication, porte-parole du parti : Le RDR a soutenu l’Accord de paix de Ouagadougou avec la facilitation du président du Faso. Sa position n’a pas du tout varié, c’est la raison pour laquelle il a salué la réunion qui doit évaluer le processus de paix, à savoir le Cadre permanent de concertation (CPC). Il apparaît que cette réunion était fort utile dans la mesure où elle a abouti à des conclusions qui, visiblement nous satisfont. Je citerai à titre d’exemple, la question du haut-représentant pour les élections.

Ali Coulibaly

Il a été demandé au président du Faso de saisir les Nations unies afin que le poste de haut-représentant aux élections soit maintenu ainsi que les missions qui lui sont dévolues. Un consensus s’est dégagé à ce niveau. Nous nous réjouissons que tous les acteurs politiques aient compris que la transparence des élections est un enjeu de taille.

Nous sommes heureux que la question des médias d’Etat ait été évoquée parce qu’il faut faire en sorte que tous les partis aient un libre accès à ces médias. Que ce soit la radio ou la télévision, nous pensons que la règle de l’équité doit être absolument appliquée et qu’aucune des parties ne doit bénéficier d’un traitement de faveur. J’ai constaté depuis quelques mois que l’accès des partis politiques comme le nôtre aux médias d’Etat est beaucoup plus difficile qu’auparavant. Nous souhaitons qu’un certain équilibre s’opère et que toutes les opinions s’expriment dans notre pays. La démocratie c’est aussi la pluralité des opinions, si vous n’avez pas de pluralité des opinions vous n’avez pas de démocratie. Cela me paraît évident.

Propos recueillis par Romaric Ollo HIEN

Sidwaya

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