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Gouvernement Tertius Zongo : La nouvelle équipe, prête pour le combat

Publié le mardi 12 juin 2007 à 08h52min

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L’équipe de Tertius Zongo tant attendue a montré son visage aux burkinabè et à l’opinion dans la nuit du dimanche 10 juin dernier, soit une semaine après la nomination du chef de gouvernement. Elle est composée de 34 membres dont 13 nouveaux et 5 femmes.

L’on note le départ des ministres comme Youssouf Ouédraogo, Boureima Badini, Lassané Savadogo... De nouvelles figures font également leur entrée notamment des anciens ambassadeurs Filippe Sawadogo, Salimata Sawadogo, Céline Yoda, l’ancien conseiller en diplomatie du président du Faso, Minata Samaté née Céssouma... Le nouveau gouvernement présente essentiellement deux couleurs politiques.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), d’obédience sociale démocrate et l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), parti libéral-associé autour du programme quinquennal (2005-2010) du chef de l’Etat "Le progrès continu pour une société d’espérance".

Dès le lendemain de leur nomination, la rentrée a sonné, lundi 11 juin pour nouveaux et anciens ministres. Sous la présidence de Blaise Compaoré, la nouvelle équipe a marqué le même élan et pris la mesure du challenge pour le développement du pays. Au-delà de la joie d’être choisi pour servir la Nation, chaque ministre est conscient de l’immensité de sa tâche et promet de donner le meilleur de lui-même pour le progrès du pays.

Blaise Compaoré, président du Faso : "Je félicite les hommes et les femmes qui ont accepté de servir le Burkina Faso à ce niveau de responsabilité. Au regard de la qualité de ces hommes, je pense qu’individuellement et même dans l’action collective, c’est une équipe qui apportera un plus à ce que nous réalisons pour le pays.

Je ne sais pas si une équipe est formée pour l’action, pour des résultats ou pour une compétition de nombre ! 34 ministres, ce n’est pas trop. C’est au regard des défis qui sont immenses pour ce pays par rapport à d’autres que nous avons réalisé cette structuration qui nous convient.

Je pense bien qu’à l’action, cette équipe sera performante. Le CDP a 73 députés, ce qui permettra bien à ce parti de soutenir les débats à l’Assemblée nationale pour l’action gouvernementale, mais aussi appuyer le gouvernement dans le vote des lois.

C’est donc déjà une forte majorité. Le Premier ministre a pensé qu’en associant l’ADF/RDA à l’action gouvernementale, cela est suffisant pour ce qui concerne ses relations entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Du reste, le Premier ministre travaillera, comme par le passé, à rassembler autour de son action, les autres forces politiques, qui au-delà du gouvernement ont apporté leur soutien à la politique que je conduis".

Tertius Zongo, Premier ministre : "Je remercie la presse pour l’excellent travail qu’elle a fait en permettant à la population de s’exprimer. Ainsi, j’ai pu me rendre compte qu’il y a beaucoup d’attentes. Les gens ont besoin de résultats. La population a besoin qu’on avance sur des chantiers économiques, que la pauvreté recule, qu’il y ait plus de justice, qu’il y ait une attention particulière sur les questions de gouvernance. Elle a besoin que quand chacun se couche chez lui, qu’il se sente en paix et en sécurité. Je crois que j’ai compris ce message, maintenant, comment combiner tous ces messages pour donner un nom au gouvernement, je pense que la nuit me donnera conseil.

Je suis d’accord qu’un pays comme le Burkina Faso mériterait moins de ministres, mais s’il y a 34 ministres, c’est qu’il y a des raisons. Elles seront expliquées au cours d’un point de presse. Il n’y a pas de fermetures, les ouvertures ont toujours des limites, même les portes de nos maisons ne s’ouvrent pas à l’infini. L’ouverture est toujours relative. Peut-être que vous auriez aimé qu’on ouvre pour qu’il y ait plus de 50 ministres. Ce que nous ferons, c’est qu’il y aura beaucoup plus de langage de vérité. On se parlera et on s’expliquera. Je pense qu’il y aura un juste milieu où on se comprendra".

Djibrill Yipènè Bassolé, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale : "Je suis honoré. C’est l’occasion pour moi d’exprimer ma gratitude au président du Faso et au Premier ministre de m’avoir confié cette lourde responsabilité de défendre l’image et la voix du Burkina Faso à l’extérieur. Je m’y emploierai au mieux de mes possibilités".

Minata Samaté/Cessouma, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, chargé de la Coopération régionale : "Mes premiers mots vont aux plus hautes autorités du Burkina Faso qui ont bien voulu me faire confiance. Je ferai tout pour relever le défi. Ce sont des responsabilités, je me battrai pour mériter la confiance de ceux qui m’ont nommée. Avant d’être nommée à ce poste, j’étais conseiller diplomatique du Président du Faso".

Bédouma Alain Yoda, ministre d’Etat, ministre de la Santé : "Je pense que c’est un sentiment de reconnaissance envers le président du Conseil des ministres et le chef du gouvernement de m’avoir fait honneur. Mais au-delà de tout cela, le travail continue comme d’habitude et je ferai de mon mieux que je pourrai. J’ai toujours eu du tonus pour traquer le paludisme et le Sida, entre autres, parce qu’il y a beaucoup d’autres épidémies, etc.".

Vincent T. Dabilougou, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme : "Je suis très fier d’être burkinabè. Le gouvernement passé a fait un travail remarquable. Les hommes qui composent ce nouveau gouvernement sont compétents et travailleront à approfondir davantage le travail qui a été abattu. Je suis fier d’avoir été appelé et remercie les autorités du Burkina Faso de m’avoir choisi. Je gérais un projet de renforcement des capacités des communes urbaines financé par le PNUD. Je viens donc de mon service".

Zakalia Koté, ministre de la Justice, Garde des sceaux : "Son Excellence, le président du Faso vient de me confier de hautes fonctions. C’est donc des sentiments de fierté et en même temps un peu d’angoisse devant la tâche qui m’attend. Je n’ai pas encore pris service, c’est quand je le ferai que je saurai ce qui m’y attend. Je ne sais pas si le poste de secrétaire général du gouvernement est un passage pour être ministre. La question est à poser à d’autres personnes qu’à moi".

Propos recueillis par Jolivet Emmaüs et Ali TRAORE

Sidwaya

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