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Semaine nationale de l’Internet : Les acteurs de la décentralisation sensibilisés aux TIC

Publié le samedi 2 juin 2007 à 00h00min

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La IIIe édition de la Semaine nationale de l’Internet (SNI) et des Technologies de l’information et de la communication (TIC) s’est ouverte le 1er juin 2007, dans la salle des Banquets de Ouagadougou, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo, représentant le Premier ministre.

Cette édition, dont le parrain est Simon Compaoré, maire de Ouagadougou et président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), a pour thème “TIC et décentralisation”.

Après « Education, jeunesse et NTIC », « NTIC et santé », la Semaine nationale de l’Internet pose la relation « TIC et décentralisation » pour sa troisième édition. Pour le parrain de la présente édition, Simon Compaoré, qui a pris la parole à l’ouverture de la Semaine, le 1er juin 2007, le rapport entre TIC et décentralisation est établi. En effet, a-t-il estimé, les TIC permettent de créer les conditions d’une bonne gouvernance des collectivités territoriales et cela vaut son pesant d’or dans un Burkina Faso qui est à une étape cruciale du processus de décentralisation, marquée par la communalisation intégrale.

C’est pourquoi, l’AMBF s’est intéressée par anticipation aux TIC en les intégrant depuis 1998 comme outils de gestion administrative, a-t-il justifié. Il a rappelé que dix-huit (18) administrations communales, à travers une plate-forme commune de logiciels, gèrent l’Etat civil, la comptabilité administrative, la paie et les ressources humaines, les parcelles et les infrastructures marchandes de leurs entités territoriales.

“Notre association a noté avec beaucoup d’intérêt la volonté du gouvernement d’élaborer des cyberstratégies sectorielles pouvant contribuer à une large diffusion et appropriation des TIC dans notre pays”, a souligné le président de l’AMBF.
Parmi ces cyberstratégies, rappelées par le ministre des Affaires étrangères, Youssouf Ouédraogo, figurent en bonne place la privatisation partielle de l’ONATEL avec un cahier des charges devant lui permettre de garantir un développement et une modernisation plus rapide des infrastructures et d’assurer la couverture, d’ici à 2010, de l’ensemble des chefs-lieux de communes par le réseau de téléphone fixe.

Il y a aussi la télédensité nationale fixe et mobile qui a connu une progression de 60% en passant de 5,5 téléphones pour 100 habitants en décembre 2005 à 8,5 téléphones pour 100 habitants l’année suivante, la bande passante de la connexion internationale à l’Internet offerte par l’ONATEL qui est passée de 72 mégabits à 197 mégabits par seconde “dans le sens montant” et 215 mégabits par seconde “dans le sens descendant”, le nombre d’abonnés à l’ADSL qui est passé de 134 à 1797, ainsi que la création avec l’appui du gouvernement français de 16 centres provinciaux dans le cadre du projet d’Appui au désenclavement numérique (ADEN). Le réseau sans fil dénommé Wimax, déjà opérationnel à Ouagadougou, permettra de raccorder des écoles, des lycées et collèges, des postes de santé, des brigades de gendarmerie et des postes de polices et de mairies.

Le Burkina envisage, pour les années à venir, la révision du cadre légal pour garantir une saine concurrence et favoriser la convergence des réseaux et des services, la relecture du cadre légal et réglementaire afin de renforcer la confiance dans l’utilisation des transactions et des services électroniques, indique-t-on.

Dans la même optique, une étude technique, économique, juridique et institutionnelle pour examiner la faisabilité de la construction “d’une épine dorsale mutualisée large bande” reliée aux pays voisins et pouvant transporter à la fois la voix, les données et la vidéo jusque dans chaque chef-lieu de commune.

Cette troisième édition de la SNI sera marquée par la tenue du 7 au 9 juin du premier forum sous-régional africain sur les meilleures pratiques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, a indiqué le président du comité d’organisation, M. Lamoussa Oualbéogo. Cette rencontre est une initiative de Microsoft Afrique, du gouvernement burkinabè, de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission africaine des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Selon le ministre Youssouf Ouédraogo, ce forum constitue “un cadre approprié pour l’identification des meilleures idées où les TIC se sont révélées comme un puissant moyen de lutte contre la pauvreté, en vue de leur promotion”. Des campagnes d’initiation à l’Internet seront organisées tant à Ouagadougou qu’à l’intérieur du pays.

Alassane NEYA
Alassane KARAMA
Daouda Emile OUEDRAOGO

Sidwaya

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