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Gestion des finances publiques : De bons indicateurs d’abord, l’argent ensuite

Publié le lundi 4 juin 2007 à 07h03min

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Les locaux du siège de la Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a abrité deux cérémonies dans la journée du 31 mai 2007. Il s’agissait du paraphe du document de la maîtrise des critères de performances et de décaissement et d’une séance d’évaluation du cadre de mesure de la performance de la gestion des finances publiques au Burkina Faso (PEFA).

Les travaux de la journée organisée au CBC par le ministère des Finances et du Budget le 31 mai ont comporté trois étapes. Dans la grande salle de conférences, il y a d’abord eu la cérémonie officielle d’ouverture de l’évaluation du cadre de mesure de la performance de la gestion des finances publiques. Ce préalable expédié par le secrétaire général du ministère, Noèl Kaboré, les officiels présents se sont aussitôt rendus dans une salle de réunions à la taille plus modeste, où les attendait le « grand patron », Jean-Baptiste Marie Compaoré, ministre des Finances et du Budget.

En ces lieux, le ministre a, avec Mme Renet van der Waals, chargée d’affaire à l’ambassade des Pays Bas et représentant les Partenaires techniques et financiers (PTF), paraphé le document qui porte sur la maîtrise des critères de performances et de décaissements. A écouter Jean-Baptiste Compaoré, dans un langage moins ésotérique, ce document paraphé est un répertoire de l’ensemble des objectifs à atteindre (périodes, indicateurs) et qui va servir de déclencheur du décaissement des financements par les partenaires. Bien sûr, tous ces programmes doivent être naturellement en phase avec le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté.

La cérémonie de paraphe expédiée, les officiels ont enfin rejoint les participants à l’atelier, dans la grande salle. Place a été faite à ce moment au gros boulot du jour, c’est-à-dire l’évaluation des mesures de la performance de la gestion des finances publiques. Cette évaluation a pour but d’établir une situation de référence dans la gestion des Finances publiques, à travers 31 indicateurs de haut niveau couvrant toutes les bonnes dimensions d’un bon système de gestion des finances publiques. Ce sont : la crédibilité du budget, l’exhaustivité et la transparence, la budgétisation fondée sur les politiques nationales, la prévisibilité et le contrôle de l’exécution du budget, la comptabilité, l’enregistrement des informations et les rapports financiers, la surveillance et la vérification externe.

Car le souhait des organisateurs était qu’au sortir de la rencontre, les participants aient une meilleure idée de la pratique actuelle en matière de gestion des finances publiques dans tous leurs aspects au Burkina, et des efforts entrepris depuis quelques années pour rendre le système plus performant. Pour emprunter les mots à Mme Renet van der Vaals, il appartiendra maintenant à ces initiés d’aller au-delà de leur groupe pour informer, sensibiliser et impliquer un public plus large dans les performances de notre pays en matière de gestion des finances publiques.

Et on imagine bien que ce n’est pas le seul objectif de cet atelier, qui a connu une forte présence des partenaires techniques et financiers. Quelques part, les différentes rencontres et réflexions sur la question ne font que renforcer la confiance des bailleurs de fonds en la gestion des finances publiques. Par conséquent, ces derniers pourraient délier les cordons de la bourse sans de grandes appréhensions sur l’utilisation qui sera faite de l’argent.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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