Comme lors des précédentes rencontres, l’équipe de la SOFITEX dirigée par Abdramane Thiombiano a informé les producteurs de la crise que traverse actuellement la filière coton. Il a notamment été question des subventions accordées aux producteurs américains, de la chute du cours du dollar, de la hausse du prix du baril de pétrole et de la subvention nationale sur le prix des intrants toujours attendue.

Tous ces problèmes ont, selon M. Thiombiano, entraîné une baisse du prix d’achat du Kg de coton graine fixé à 145 F CFA le kg du premier choix et 120 F CFA pour le deuxième choix, tandis qu’il y a une hausse du prix des semences et des intrants.

Au cours de ses explications, le chef de mission de la SOFITEX a reconnu que tout cela n’était pas fait pour faciliter la tâche aux producteurs. Toutefois, il les a invités à ne pas céder au découragement, mais plutôt à chercher les voies et moyens pour sortir la filière de cette situation. Pour la SOFITEX, la solution réside dans une bonne utilisation de la fumure organique et dans l’accroissement du rendement à l’hectare. Mais les producteurs ne l’entendaient pas de cette oreille.

Pour eux, il y a manque de transparence entre les acteurs de la filière coton “sinon, nous ne comprenons pas que la SOFITEX nous envoie les intrants avant de venir nous annoncer des prix exorbitants tout en sachant qu’en les acceptant nous nous retrouverons avec des dettes”. Les producteurs ont par ailleurs déploré le fait que jusqu’à présent, le gouvernement n’ait rien fait pour les aider. “Pourtant pendant les campagnes législatives récentes, beaucoup de promesses nous ont été faites”.

Pour certains producteurs de Sanaba, le mieux serait de retourner les intrants à la SOFITEX et de s’investir dans d’autres cultures en entendant que le ciel du marché du coton s’éclaircisse. Pour d’autres, il faut tout simplement réduire les surfaces cultivables et, par conséquent, rendre une partie des intrants à la SOFITEX. Dans les deux cas, la désolation et le découragement se lisaient sur tous les visages.

Mais l’équipe de la SOFITEX n’a cessé, tout au long des discussions, de les exhorter à ne pas céder au découragement, en les assurant que les problèmes se résoudront plus vite qu’ils ne le pensent. Elle a dont invité les producteurs à mûrir davantage la réflexion avant de prendre toute décision.

Clarisse HEMA

Sidwaya