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Burkina Faso-Union européenne : L’aide au développement en croissance pour la période 2008-2013

Publié le mercredi 30 mai 2007 à 08h03min

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Sari Suomalainen et Jean-Baptiste Compaoré

Les acteurs en charge de la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso ont effectué, le mardi 29 mai 2007 à Ouagadougou, une revue de fin de parcours du document de stratégie de coopération et du programme indicatif national du 9e Fonds européen de développement (FED) pour la période 2001-2007.

Ils ont également échangé sur la programmation du 10e FED pour la période 2008-2013 qui connaît une augmentation de l’enveloppe financière.

La fin du 9e Fonds européen de développement pour la période 2001-2007 a offert l’occasion aux membres de la délégation de l’Union européenne et aux partenaires burkinabè, de faire le bilan des années écoulées en terme de coopération, mais également d’ouvrir des perspectives.

Le 9e FED est axé sur trois domaines de concentration que sont l’appui budgétaire pour la réduction de la pauvreté, les transports et le développement rural, de même que la sécurité alimentaire. Selon le ministre des Finances et du Budget, ordonnateur national du FED, Jean-Baptiste Compaoré, les résultats de la coopération sont satisfaisants.

En outre, a-t-il souligné, "les nouvelles dispositions de l’Accord de Cotonou et notamment cette prime à l’efficacité et à la performance dont bénéficie le Burkina Faso, n’auraient pas pu être aussi favorables sans cet esprit d’échanges et de confiance que nous avons pu construire avec la commission depuis plus d’une quarantaine d’années".

Le chef de la délégation de la Commission européenne au Burkina, Mme Sari Suomalainen a indiqué que lors de la revue de parcours du 9e FED conclu en février 2005, la pertinence de la stratégie de coopération a été confirmée et le Burkina Faso a bénéficié d’une augmentation de l’enveloppe programmable de 155 millions d’euros. Ceci, en vertu de sa bonne performance en termes de l’utilisation des fonds et d’une performance satisfaisante en termes d’engagements et de résultats au niveau des secteurs de concentration.

Sur la base d’un constat similaire en matière de performances, la revue en fin de parcours a également confirmé la stratégie en cours et a abouti à une nouvelle augmentation de l’enveloppe programmable de 23,5 millions d’euros. "Ces ressources permettent de boucler le financement des derniers programmes au titre du 9e FED et notamment d’assurer la continuité de nos appuis budgétaires jusqu’à fin 2008," a-t-elle observé.

Les axes du 10e FED

Selon Mme Suomalainen, les ressources prévues au titre du 10e FED pour la période 2008-2013 se chiffrent à titre indicatif à 423 millions d’euros, soit environ 277,5 milliards de F CFA. A ce montant s’ajoutera un montant incitatif pour la bonne gouvernance compris entre 10% et 30% de l’allocation de base. Le montant sera basé sur une analyse de la gouvernance au Burkina Faso et des engagements en la matière du gouvernement. Dans ce cadre, des secteurs pré-identifiés bénéficieront d’impulsions.

Ainsi, dans le domaine des appuis budgétaires pour la réduction de la pauvreté, la mise en œuvre effective de la stratégie de renforcement des finances publiques constitue une des priorités majeures et permettra une intégration des différentes politiques sectorielles, une visibilité accrue du budget national et une amélioration conséquente de la qualité de la programmation et de l’exécution de la dépense publique.

D’autre part, le bon fonctionnement du Cadre général d’organisation des appuis budgétaires (CGAB) en soutien à la mise en œuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté reste un des autres défis. Dans le domaine des infrastructures routières, la mise en œuvre effective des limitations de charges à l’essieu constitue un enjeu majeur pour la préservation du patrimoine routier. Du reste, certaines mesures sont d’ores et déjà prises avant que ne puisse être résolu le problème au niveau sous régional.

Aussi, dans le domaine des infrastructures hydrauliques, l’adoption récente du Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PNAEPA) permet de disposer d’un cadre de référence pour l’ensemble des interventions dans le secteur.

Cette politique nationale sera le cadre de concertation entre les parties qui pourront devenir rapidement l’instrument pour une gestion efficace des interventions dans le secteur hydraulique. De même la promotion de meilleures pratiques en matière de bonne gouvernance politique, administrative, économique et locale constitue une des priorités de l’action gouvernementale.

Mme Sari Suomalainen a par ailleurs souligné que la coopération et le dialogue entre l’Union européenne et le Burkina Faso vont bien au-delà des questions de financements. "Il est possible au Burkina Faso d’avoir un dialogue ouvert avec le gouvernement et les autres acteurs sur tous les aspects du développement, tels la démocratie, l’Etat de droit, le commerce, la bonne gouvernance, l’intégration régionale, etc," a-t-elle relevé.

Bachirou NANA

Sidwaya

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