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Ces associations et syndicats à problème

Publié le lundi 28 mai 2007 à 07h57min

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En principe, une association ou un syndicat voit le jour pour défendre les intérêts moraux et matériels de ses membres. Au-delà de cet objectif global, c’est un regroupement qui cultive l’entente, la cordialité et la solidarité entre les membres ou les syndiqués.

Mais tout cela, c’est quand chaque association ou syndicat mène ses activités normalement et ses organes fonctionnent selon les règles de l’art. Il devient alors un interlocuteur valable devant les structures et les instances compétentes.

Actuellement, les dirigeants des syndicats ou des associations s’éloignent de jour en jour des valeurs associatives ou syndicales. Ils ont un tout autre dessein en créant ou en accédant à la tête de “leur chose”. Soit c’est le renouvellement du bureau qui pose problème, soit ce sont des querelles inexpliquées et sans fondement qui éclatent entre individus de l’organe dirigeant, autour généralement de l’argent, le nerf de la guerre.

Les intérêts communs au syndicat ou à l’association se transforment en ambitions personnelles. Les oppositions entre individus prennent le pas sur les réflexions ou les activités d’amélioration des conditions de vie ou de travail des adhérents, pris en otage par un conflit interne à l’organe dirigeant dont ils ignorent les tenants et les aboutissants. Parfois, l’opinion ne se rend compte de l’existence d’une association ou d’un syndicat qu’à travers les contradictions en son sein.

Anormalement, les spectacles désolants ne manquent pas pour illustrer le dérapage ou la trahison de certains responsables. Le cas du Syndicat national des transporteurs routiers de voyageurs du Burkina Faso (SNTRV-B) semble ravir la palme de la “merde”. D’abord, c’est le scénario Amidou Baguian-Bonaventure Kéré qui a “chauffé” la gare de l’Est avec en sus une dissidence. Ensuite, le feuilleton Alassane Koanda-Bonaventure Kéré a donné lieu à un ping-pong médiatique.

Enfin, le film Salif Salgo-Bonaventure Kéré actuellement en plein tournage pourrait avoir un rebondissement juridique. Des desseins inavoués sacrifient peu à peu les nobles idéaux du syndicat. A chaque étape, des crises de confiance, des détournements, des “deals” obscurs, des alliances secrètes non respectées apparaissent au cœur des différends. A Bobo-Dioulasso, des querelles intestines ont fini par éclater et affaiblir le “puissant et ambitieux” “Collectif Dafra” des associations féminines de la capitale économique.

Tous ces tableaux sombres déçoivent les membres et découragent les éventuels adhérents. La “merde”, déjà présente dans de nombreux partis politiques, s’installe au fil du temps dans les associations et les syndicats, bastion de la société civile actuelle et de jadis, forces réelles de la démocratie voltaïque.

Jolivet Emmaüs

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 mai 2007 à 13:11, par doudomdo En réponse à : > Ces associations et syndicats à problème

    Je ne remets absolument pas en cause l’article qui s’appuie notamment sur ce qui se passe au Burkina F. Je ne m’exprime que sur ce que je connais.

    Je suis syndicaliste à l’Union Nationale des Syndicats Autonomes, plus précisément à L’Unsa Cheminots (Fédération des Cheminots). Le A de « autonome », ne signifie pas que nous défendons des catégories professionnelles mais qu’à l’Unsa nous sommes tou(te)s « libres ensembles » c’est-à-dire aux plus près des salariés de l’Entreprise. Notre mode de fonctionnement est différent des Organisations Syndicales confédérées (décret de 1966). Je peux affirmer ceci sur la base de mon expérience : élue au Comité d’Entreprise (3 ème secrétaire, périmètre 4800 salarié(e)s), élue Déléguée du Personnel (périmètre 2500 salarié(e)s). La CGT et la CFDT agissent en fonction des "mots d’ordre"... limite émanant d’une ligne politique. A l’Unsa nous n’agissons qu’en fonction de la remontée de prise de position démocratique. A l’Unsa nous ne pouvons pas avoir une attitude partisane (PC, PS, UMP,...) ni discriminante (religion, ethnie, ...). Si le syndicalisme ne reflète pas la réalité et le vécu de ses adhérents, alors c’est nuisible. L’important, c’est d’être porteur et acteur de valeurs universelles.

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