“Création d’une structure d’auto régulation de la publicité, relecture des textes règlementant la publicité, mise en place d’un programme de renforcement des capacités des compétences des acteurs du domaine, réalisation d’une étude économique du secteur de la publicité et création d’une association des annonceurs,” telles sont entre autres les recommandations qui ont été faites par les participants aux 1res journées de réflexion sur la publicité.

Ces recommandations ont été soumises au ministre de l’Information, Joseph Kahoun et au président du Conseil supérieur de la communication, Luc Adolphe Tiao, à l’occasion de la cérémonie de clôture desdites journées, le 24 mai 2007 à Ouagadougou. Pour le ministre Kahoun, les séminaristes sont allés au cœur des réalités et des enjeux de la publicité au Burkina Faso.

Ainsi, ils ont décelé les contraintes qui pèsent sur les acteurs du domaine. Toute chose qui leur a permis, selon le ministre, d’envisager les diverses perspectives de leur profession. “Les suggestions des professionnels des agences de communication pour une meilleure régulation du domaine ont été recueillies et les paramètres nécessaires au fonctionnement utile de la commission de vérification de la publicité sont globalement réunis,” a laissé entendre M. Kahoun.

Il a félicité les participants composés de publicitaires, de représentants d’agences de communication, de journalistes et autres acteurs du secteur de la publicité, pour la qualité des débats, questions et contributions. M. Kahoun a également salué les communicateurs pour la pertinence de leurs exposés. Des exposés qui ont porté sur deux thèmes : “La publicité au Burkina Faso : état des lieux, enjeux, contraintes et perspectives”, et “la régulation de la publicité au Burkina Faso : de l’expérience du CSC”.

Le président des publicitaires associés (une association d’agences de publicité), Désiré Comboïgo, par ailleurs directeur général de l’agence Synergie et le conseiller du CSC Victor Sanou ont respectivement développé ces sujets. Lesquels ont été reversés dans trois ateliers. Le premier a porté sur l’assainissement et l’organisation du marché de la publicité, le deuxième sur le code de la publicité et le dernier sur la régulation et l’auto- régulation de la publicité. Les séminaristes ont apprécié les travaux qui ont duré deux jours.

Le directeur général de l’Institut africain de perfectionnement en management (IAPM), Abdoul Karim Traoré s’est exprimé en ces termes : “Si ces ateliers n’avaient pas eu lieu, il aurait manqué quelque chose de très important au Burkina Faso.” M. Adolphe Tiao pour sa part s’est réjoui de l’intérêt qu’ont eu les acteurs de la publicité pour les sujets. Il espère que les échanges contribueront à rendre leurs secteurs d’activité plus rentable. Un souhait qui était inscrit au nombre des ambitions de ces journées.

En effet, celles-ci visaient à créer un cadre règlementaire propice à l’épanouissement d’une pratique publicitaire normée sur l’éthique et prenant en compte les valeurs référentielles de la société burkinabè. Toute chose qui amènerait les acteurs à travailler avec professionnalisme et en toute légitimité.

Séraphine SOME

Sidwaya