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Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

Publié le vendredi 25 mai 2007 à 07h40min

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Suite aux informations faisant état de l’effondrement d’un pont sur la route Kaya-Dori en construction, le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a conduit avec la presse nationale, le mercredi 23 mai 2007, une mission sur les lieux de l’incident.

L’objectif était de démentir cette information et montrer aux hommes de médias que l’infrastructure en question était bel et bien en place mais qu’il s’agissait plutôt d’une brèche provoquée par une crue inattendue.

L’information selon laquelle un pont se serait effondré sur la route en construction Kaya-Dori suite à une pluie diluvienne le 7 mars 2007 n’est pas fondée. C’est en substance le message que le ministère des Infrastructures et du Désenclavement a voulu apporter aux journalistes en organisant, mercredi 23 mai 2007, une mission avec ceux-ci sur le site en question. Selon Stanislas Béré, Directeur général des routes, qui a conduit cette mission, il s’agit plutôt d’une brèche qui a été provoquée sur la chaussée par une crue exceptionnelle dans la nuit du 7 au 8 mai 2007. Plus de 160mm ; tel était le niveau d’eau enregistré ce jour-là, suite à la pluie qui s’est abattue sur la zone.

De l’avis des spécialistes, ce niveau est exceptionnel car il n’arrive pas tout le temps. Si fait que le pont conçu pour contenir des niveaux nettement inférieurs n’ a pu évacuer cette eau, surtout que l’intensité de la pluie a été très élevée. Selon leurs explications, l’eau a été obligée de se frayer un passage en occasionnant une brèche au niveau du remblais, c’est-à-dire la couche de terre située juste à coté de la parois extérieure du pont. "Comme vous pouvez le constater, le pont est resté intact.

Cela veut dire que, contrairement, à ce que les gens ont propagé comme information, le travail technique ne souffre d’aucun reproche", a déclaré M. Béré en pointant du doigt le pont. Tout en déplorant que cet incident ait entraîné une perte en vie humaine, Stanislas Béré a indiqué que l’on ne pouvait pratiquement rien contre cette situation. La seule solution qui aurait pu prévaloir était la construction d’un pont plus vaste, mais le budget n’ayant pas prévu cela, l’on ne pouvait pas faire mieux que ce que les moyens permettent, a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne l’usager qui a perdu la vie, il s’agirait d’un automobiliste qui transportait des marchandises frauduleuses. Il aurait refusé de s’arrêter malgré les alertes des riverains. Pensant qu’il s’agissait seulement d’eau qui était montée sur la chaussée, il serait allé s’engouffrer dans la brèche qui existait en dessous. Plus de trois charrettes de cigarettes contrefaites étaient contenues dans le véhicule.

Suite à la visite des lieux et aux explications données pêle-mêle par les uns et les autres, le cap a été mis sur Dori, ville située à une vingtaine de kilomètre de là. Une fois là-bas, c’est un point de presse que les organisateurs de cette mission, les responsables de l’entreprise d’exécution et la mission de contrôle ont animé pour apporter encore plus de précisions aux journalistes afin que ceux-ci, à leur tour, "puissent apporter l’information vraie aux populations".

A l’occasion, certains confrères ayant fait cas de cet incident ont été mis au "fauteuil blanc" des responsables du département des Infrastructures, visiblement décontenancés par les faits. Tout en insistant sur le fait que les uns et les autres doivent faire ressortir que l’information sur l’effondrement du pont n’est pas conforme à la réalité, ils ont suggéré qu’à l’avenir l’on se réfère à eux pour avoir la bonne information.

En outre, Stanislas Béré a indiqué que suite aux instructions du ministre en charge des Infrastructures, il avait été procédé à un agrandissement provisoire du pont à travers l’ajout de deux buses pour permettre le trafic entre Kaya et Dori en attend la fin de l’hivernage pour voir comment y trouver une solution définitive. En ce sens, M. Béré a précisé que, quant bien même cet incident serait malheureux, il est le bienvenu pour permettre de mieux faire à l’avenir.

Avec les changements climatiques en cours au niveau planétaire, les conférenciers redoutent "un retour des pluies exceptionnelles". En tout état de cause, les 160 mm de pluie dans une zone où la moyenne annuelle est généralement de l’ordre de 300 mm retentissent , selon eux, comme un signe de la nature en ces temps où la prévisibilité des phénomènes devient de plus en plus aléatoire.

Par Ladji BAMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2007 à 10:44, par simarcoop2010 En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

    Alors,qui est le responsable ?Ou est Mr Siloé et mes detracteurs ?Voyez-vous l’analyse qu’on vient de nous faire ?

    • Le 27 mai 2007 à 15:00, par Siloé En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

      Mr. simarcoop2010, je vais vous situer les tenants de la présente situation de la manière la plus simple possible car je constate avec une certaine désolation que vous êtes quelqu’un de pénible de barbant et d’inculte à l’image de ces sols rébarbatifs sur lesquels aucune culture de la productivité ne peut semble-t-il y prendre pied.

      Qui est (ou sont) responsable/s ?
      1- C’est le Ministre de tutelle, en sa qualité de chef de Département.
      2- C’est l’Equipe Technique du Ministre et plus singulièrement le (ou les) décideur/s de ladite Equipe qui a (ou ont) accepté un dossier de faisabilité léger avec une proposition inadaptée.

      Qui est coupable ?
      C’est l’entreprise de TP qui a mis en place ce « piège mortel » qu’on appelle un pont. En effet, elle n’a pas intégré tous les paramètres du Milieu Naturel pour faire l’analyse constitutive de son dossier d’offre. D’autre part, les travaux n’ont pas connu de finition.

      Qui a eu raison du pont ?
      C’est l’eau d’écoulement car elle a rencontré un semblant d’obstacle qu’il lui a été aisé de surmonter. Il serait d’une naïveté déconcertante, voire suicidaire de croire que Dame Nature se laisse dompter par qui que ce soit. Les Japonais en savent long à propos des séismes et les Russes au sujet du « Général Hiver ».

      Toutes les tentatives d’explication me paraissent jusqu’ici comme une forme d’aveu d’un échec et une fuite vaine en avant. Lorsqu’on nous dit par exemple d’attendre la fin de l’hivernage pour achever l’aménagement de ce pont microscopique, est-ce que ce n’est pas un aveu d’incompétence ? Pourtant une minute de réflexion aurait permis d’avoir une flopée d’hypothèses palliatives à application immédiate.

      Tenez..., il y’a 13,7 millions d’âmes au Burkina ; et combien trouve-t-on pour fabriquer ce pont insignifiant ?

      Le Développement d’un pays tout comme son Sous-développement sont simplement une question de comportement de ses Hommes. Alors qu’en Russie par exemple on construit des oléoducs de plus de 2000km sous des températures négatives (-40°) avec des vents glaciaux de plus 80m/s, au Burkina nous refusons de travailler sous une pluie tiède de type 2 de 165mm. Quelle paresse déroutante...! Après, les mêmes griots tartufes qui aiment à se plastronner dans la facilité vectrice de décandences mutiples vont vétiller à tout vent : ... progrès continu dans une société d’espérance... / Que Dieu m’en garde, - je ne suis pas certain que le Président Compaoré pensait que cela allait lui tomber sur la tête de la sorte.)

      Lorsque les conférenciers traitent par ailleurs le journaliste qui a rédigé le premier article d’une certaine manière, j’ai de plus en plus le sentiment inconfortable qu’on veut trouver un bouc émissaire.

      Si cette démonstration est trop lourde pour votre compréhension, je suis désolé de ne pouvoir faire mieux. Remettez autant de couches inintelligibles (la liberté de parole en démocratie appartenant aussi aux simples d’esprits) qu’il vous plaira et enfoncez-vous dans la médiocrité. Cela n’engage que vous.

      Fraternellement.

      • Le 27 mai 2007 à 23:30 En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

        Cher Siloe,
        Merci pour votre brillante analyse. C’est plutot vos analyses qui eclairent plus que ce qui nous est servi dans les journaux. Loin de moi l’idee de jeter la pierre a quelque journaliste que ce soit - on leur livre des informations fausse pour qu’ils ecrivent du faux.
        J’ai un profond respect pour un intellectuel comme Mr Siloe. Malheureusement beaucoup de specialistes qui ont la charge de realiser nos ouvrages se sont tellement compromis qu’ils ont oublie qu’ils sont alles a des Ecoles specialisees dont ils ont le devoir de representer le diplome qui leur a ete dilivre.
        On refuse de corriger les erreurs et pire on en veut a ceux qui tirent sur la sonnette pour dire que tout n’est pas perdu.
        L’histoire de ce ouvrage bacle est si simple que meme les profanes ne sont pas dupes !

        Merci encore !

        • Le 28 mai 2007 à 00:51 En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

          J’ai lu et relu tous les commentaires. Seul celui de M. SILOE a emporté ma conviction. Et je dis ceci :
          Qui est ce Monsieur SILOE dont j’apprécie le caractère didactique, pédagogique de ses analyses et observations et qui ferait bien un bon ministre des infrasrtuctures dans notre futur gouvernement. Rires !!! Il faut donc à nos gouvernants actuels, en dépit de tout, une larrrrge ouverture qui permettrait de ne prendre que les compétences et les matières grises utiles au développement du pays, et ce, indépendamment des idéologies de chapelle..ambiantes. Il faut éviter de prendre bien évidemment les "têtes brûlées" qui écrivent n’importe quoi pour se défouler. Bien évidemment, je ne suis candidat à rien et je ne serai le "griot" de personne, étant moi-même prince du Boulgou. rires !!! Me Kéré, France.

      • Le 28 mai 2007 à 06:36, par Moi-meme En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

        Une question a Mr Siloe. Mais avant tout je suis surpris par la maniere dont vous "traitez" Simarcoop, comme si les explications que vous fournissez devaient permettre de tout expliquer et comme si ce monsieur est un ignare de la derniere heure qui ne sait meme pas ce qu’il etudie. Bon, c’est son probleme s’il ne sait pas etre convaincant et logique dans ses explications. Moi, je vous pose la question suivante, moi le profane en TP : Prenons une region qui connait des seismes ou tremblement de terre d’une magnitude 3 sur l’echelle de Richter. En construisant un pont dans une telle region, les donnees recueillies ont montre que la plus forte intensite est de 4. Alors, les techniciens construisent le pont avec une marge suffisante de 5.5 comme intensite a laquelle le pont peut resister. Juste apres que le pont ait ete construit et avant meme qu’il ne soit receptionne il se produit un tremblement de terre d’une magnitude de 6.5 sur l’echelle de Richter . Qu’adviendra t-il dudit pont ?

        J’attends patiemment vos elements (les plus simples possibles) de reponse.

        A bon entendeur ... Moi-meme... profane tres tres curieux.

        Ps :Ne pensez surtout pas que je suis Simacoorp. Connais meme pas .

        • Le 28 mai 2007 à 14:24, par Krimo En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

          C’est un très bon sujet d’exercice de dimensionnement que je voudrais tant voir la solution. Je reste tout ouïe. Merci de nous donner la réponse Mr SILOE.

          • Le 28 mai 2007 à 21:36, par le Mossi En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

            Tentative de reponse de profane en attendant que M Siloe veuille bien nous eclairer davantage :
            L’ingenieur construira le pont contre le phenomene naturel (quelque soit sont intensité) dont la manifestation et la force ne dependent pas de lui. C’est simpliste et peu professionnel de s’imaginer que comme la region n’a connu que des secousses de 3 degres, elle n’en connaitra pas d’autres de 10 par exemple.

        • Le 28 mai 2007 à 23:31 En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

          Je ne suis pas Mr. Siloe et je propose qu’il ne vous reponde pas. Vous etes comme ces gens du Ministere qui disent que c’est une pluie exceptionnelle qui est la cause du probleme. A votre tour vous voulez nous parler de seisme exepetionnel. Si vous etes profane comme moi, sachez tout de meme qu’il ya des ponts dans des regions volcaniques comme le Japon et la cote Ouest des USA, mais ces ouvrages tiennent. Dans ces pays, s’il leur arrive d’avoir un ouvrage rate, ils en tirent les toutes les lecons et font mieux avec les prochains ouvrages. C’est ce que nous demandons a notre Ministere des infrastructures qui depuis quelques annees s’est specialise dans les ouvrages defectueux ou rates.

          Si le Ministere de Lingani ne peut pas faire de petits ponts qui resistent a des pluies saheliennes, IL FAUT SVP ABANDONNER LE PROJET "ECHANGEURS" DE LA VILLE DE OUAGA. Ca va tuer les Burkinabe !
          Merci

          • Le 29 mai 2007 à 06:34, par Moi-meme En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

            A vous et au Mossi, je ne dirai que ceci : verite en deca des pyrennees, erreur au-dela. Eviter simplement de repondre a la place d’un "expert" et de tout generaliser. Toute chose qui est nuisble. Le Burkina Faso est en effet plein de "monsieurs ayant reponse a tout", pour son malheur !!!. Soyez patients comme je le suis et attendez la reponse des gens biens. Just wait Sirs !!!

            A bon entendeur ...... Moi-meme !!

            • Le 29 mai 2007 à 11:11 En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

              Ayez plutot le courage de developper des arguments qui demontent la demonstration de Mr. Siloe. Si vous ne lr pouvez pas, ne lui demandez pas de perdre son temps a expliquer et a reexpliquer ce que meme les profanes ont compris. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
              La mauvaise foi face a des erreurs mortelles ne nous font pas avancer. Ce pays ne peut pas se permettre d’aller s’endetter et dilapider les ressources sur du travail bacle. C’est tout simplement inconcevable !

            • Le 29 mai 2007 à 14:38, par Le Mossi En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

              "A vous et au Mossi, je ne dirai que ceci : verite en deca des pyrennees, erreur au-dela. Eviter simplement de repondre a la place d’un "expert" et de tout generaliser. Toute chose qui est nuisble. Le Burkina Faso est en effet plein de "monsieurs ayant reponse a tout", pour son malheur !!!. Soyez patients comme je le suis et attendez la reponse des gens biens. Just wait Sirs !!!

              A bon entendeur ...... Moi-meme !!"

              Simplement marrant.....mais pathetique !

              • Le 29 mai 2007 à 19:52, par Moi-meme En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

                "Simplement marrant , mais pathetique". Lol Lol Lol Amaaaaaaazing !! je prends du plaisir a vous repondre en meme temps ( wouah ca marche a tous les coups) et cela facilite ma tache vu que vos reactions sont previsibles et identiques. Je vous dirai tout simplement qu’il n’est pas trop tard pour apprendre la patience et qu’il ne faut jamais repondre a un message qui ne vous engage pas du tout surtout que vous n’apportez aucun eclairage quant a la question posee. Il y a aussi a dire qu’il faut bien cerner la definition du mot profane pour ne pas s’attribuer un tel qualificatif meme lorsque l’on est..... bleu sur toute la ligne. Mais comme je le dis, des "messieurs je connais tout" existent bel et bien et pour le malheur des burkinabe. Cependant je vous invite respectueusement chers messieurs, a lire la reaction de Mr Siloe que j’attendais de facon tres patiente parce que lui c’est un intello qui sait comment mener un debat et apporter des eclairages. Ca s’appelle par ailleurs etre consequent.

                I hope this time you really get my point, because i am not gonna waste my time anymore !!

                A bon entendeur ...... Moi-meme

        • Le 29 mai 2007 à 15:15, par Siloé En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

          Dans le cadre du Développement d’un pays, il y’a une logique qui dit que : Tout ce qui est difficile se fait maintenant, et tout ce qui est impossible se « fait » demain... Je souhaite la respecter en réagissant comme suit :

          Le degré de vulnérabilité d’un ouvrage (ici un pont) est en partie lié à sa configuration qui devrait à quelque part, être calquée sur son environnement d’implantation. Plus globalement, on a le pont suspendu (apparemment le plus rassurant), le pont flottant (plus temporaire), le pont mobile ou à bras articulé/s (pour imposer une régulation du trafic routier/ferroviaire/maritime), le pont fixe (plus répandu) et..., quelque chose qui porterait le nom de pont (comme celui de l’axe Kaya-Dori). Je ne sais pas de quel type de pont mes frères Krimo et Moi-Même parlent ! Je m’efforcerai quand même d’y apporter une réponse.

          - 1/ Votre ouvrage (pont) a sa base d’appui sur un périmètre d’amplitude de phase de l’onde sismique, il risque plus la déstabilisation totale que partielle.
          - 2/ Votre ouvrage a sa base d’appui sur un périmètre correspondant au nœud de l’onde ; il a moins de chance d’être totalement déstabilisé.
          - 1+2/ On sait en effet que les solides transmettent presque intégralement la force et les liquides, la pression ; une partie de l’énergie cinétique et potentielle devenant ici calorifique. Ainsi, quand les ondes se succèdent, le phénomène devient alors complexe.
          Dans les deux cas de figures, des faits extrêmement curieux ont été observés après des séismes (Afghanistan, Indonésie, Iran,...) : Tout un quartier qui s’écroule alors que un ou deux bâtiment/s reste/nt debout sans « égratignures » véritables. En janvier 1995 à Kobé par exemple, des tronçons entiers d’autoroute suspendue sont restés intacts ; alors que de manière chirurgicale et contrairement à la logique d’emboîtement des blocs, des morceaux se sont écroulés entre ces pans. Cela laisse les spécialistes d’autant plus perplexes que ces bâtiments (ou maisons si vous voulez) -1er cas ici- ne répondaient à aucune norme antisismique. /A ma connaissance, aucune loi mathématique n’autorise jusqu’à maintenant la modélisation de ce comportement de la Nature.
          - 3/ En langage littéraire donc, aucun tremblement de terre ne fera tomber directement votre pont. Il sera plutôt déstabilisé par et sous l’effet du comportement mécanique des ondes au point peut-être de s’écrouler partiellement ou totalement sous l’effet principal de son propre poids.

          OBSERVATIONS ANNEXES :
          - A/ Votre hypothèse des valeurs de sismicité évoquées est d’autant non envisageable par les ingénieurs prudents que l’ouvrage en question sera coûteux, réellement utile et sa destruction source de plus grandes pertes. Kobé en janvier 1995 peut ici faire office de contre-exemple partiel à ce que je dis. Mais, il y’a que des réalités géophysiques et géomorphologiques ont été singulières et sous-évaluées : important nombre, jeunesse et caractère inversé des failles locales ; prédisposition à laquelle s’est greffé un épicentre peu profond aux ondes amplifiées par une baie
          En effet, la sagesse en aménagement d’un tel système voudrait que l’on n’écarte ici aucune intensité sismique raisonnable en partant du fait que sa valeur n’a jamais été enregistrée dans la région. On adapte par ailleurs l’ouvrage au budget disponible. Ainsi, on se fixe des extrêmes par simulations informatiques et on établi un dossier de faisabilité conséquent. (Exemples plus ou moins obliques : Certains silos du missile SS20 soviétique —plus de 100 fois plus puissant que le réacteur n°1 de Tchernobyl et dont 2700 unités étaient destinées aux Etats-Unis—, étaient localisés dans des zones sismiques. Mais le principe de construction dit à poupées emboîtables était tel que les secousses sismiques étaient amorties et ingérées par de puissants ressorts pilotés automatiquement par des ordinateurs. Une partie de l’aéroport de Kansai dans la baie d’Osaka est basée sur le même principe d’amortissement.)
          - B/ Tout ouvrage en TP n’est-il pas conçu pour une durée déterminée, soit en partie, soit en totalité ?
          (Je vous suggère de jeter un coup d’œil sur mon travail relatif aux problèmes de sédimentation de la cuvette du barrage hydroélectrique de Kompiana appelé maladroitement Kompienga. Selon un scénario précis et au bout d’un certain temps _entre 66 ans et 89 ans_, le point critique de turbinage C-165 de la centrale électrique sera atteint. La galerie d’amenée lui conduira ainsi plus de boue que d’eau ; d’où la nécessité de vidanger la cuvette du bassin versant.)
          - C/ L’observation simple (et non l’analyse) de 72 ans de données pluviométriques unitaires de la station de Dori montre des pics individuels de plus 170mm. Ce qui permet de dire que notre épisode pluvieux daté du 7 mars 2007 qui serait de 165mm n’est pas une exception locale. C’est depuis le Trias que ceci est une réalité locale.
          - D/ A propos des observations de Mr Moi-même et ce, en ce qui concerne mes propos à l’endroit de Mr Simarcoop2010, je me réserve d’y répondre. Je souhaite plutôt apporter ici des critiques simplement constructives et des échanges fraternels.
          Dans tous les cas de figures, je présente mes excuses aussi bien à Mr Simarcoop2010 qu’à toute autre personne du forum si d’aventure j’ai heurté leur sensibilité. En effet, je n’ai jamais eu l’intention d’offusquer quelqu’un.

          Fraternellement

          • Le 29 mai 2007 à 20:40, par Moi-meme En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

            Mr Siloe , j’ai lu et relu vos eclairages et je tiens a dire que ce sont des developements qui sont tres interessants a plus d’un titre parce qu’ils m’auront permis de completer mes informations et comprendre encore et encore . En effet, a la lecture de l’article je me suis empresse de prendre des informations sur le net a propos des phenomenes geographiques et geologiques a meme d’affecter les ouvrages pour bien cerner les contours du probleme. Grace a ces informations donc et a vos explications je me suis alors arme pour discuter avec un expert en construction, et plus specifiquement en construction de pont dans le pays ou je vis actuellement, Taiwan qui vous le savez vit quotidiennement sous les menaces de tremblement de terre. A la question de savoir si l’eau de pluie ou un tremblement de terre peut detruire un pont dans le genre de celui de Dori, il a repondu par l’affirmative prenant soin de me donner des examples concrets de pont endomager et detruits malgre des etudes tres pointillees et les conditions dans lesquelles cela peut se produire. Je ne doute pas de la pertinence de vos explications mais je parie fort que vous avez connaissance des methodes de constructions qui ont cours dans ce pays. Alors le profane que je suis est arrive a la conclusion que meme une pluie d’ intensite plus faible que celle enregistree peut detruire un pont construit en prenant en compte toutes les analyses techniques par vous decrites plus haut. Dans ce cas donc, la raison avancee par le ministre dans ce cas precis peut tenir( attention je ne dis pas qu’il en est de meme pour tous les ouvrages qui ont connu des problemes pendant et/ou juste apres leur realisation). En outre, vos analyses elles meme ont fini par me convaincre quant a la conclusion a laquelle je suis parvenue.
            Cependant je tiens a vous faire savoir que mon intervention n’est pas pour remettre en cause vos affirmations d’autant plus que je possede certaines d’entre elles et qu’elles sont veridiques. En effet, Je suis d’avis avec vous que dans certains cas ( peut etre dans le cas de dori qui nous concerne) la negligence et la non prise en compte de certains parametres ( je dirai le caractere bacle des travaux qui le denominateur commun de nombreux travaux au pays) favorisent ou entrainent sans coup ferir la destruction de tels ouvrages.
            D’autre part, Moi meme voudrait vous remercier pour tout le travail de recherche entrepris et la pretinence de vos propos. Souffrez donc que je vous tire mon chapeau pour vos commentaires forts enrichissants.

            A bientot donc sur un autre sujet plus brulant pour un debat plus ouvert

            Moi meme. Curieux et meme tres curieux

            Ps : A tous les faux vrai profanes experts et vrai faux experts profanes, apprenez par la lecture et cultivez vous car il n’est jamais trop tard pour lire et apprendre. Les explications de Mr Siloe peuvent y contribuer mais gardez vous bien de lire et de ne rien assimiler. (Lol lol Lol)

            • Le 30 mai 2007 à 17:01, par le Mossi En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

              Merci pour le sermon ! Je me garderai de parler de choses qui me depasse. J’aimerais cpdt souligner quelques pts :
              1. le forum n’est pas scientifique et specialisé (jusqu’à ce que le webmaster decide du contraire). Tt le monde ’(y compris l’ignorant que je suis) qui se sent concerné par le pb dt fait cas l’article est donc libre d’intervenir. Vous n’etes donc pas obligé de ns lire, surtt que vs aviez deja votre homme.
              2. c’est des gens qui ne connaissent pas grd’chose des TP (ces journalistes du canard qui a pondu l’article) qui vous ont donné l’occasion d’avoir acces GRATUITEMENT à de l’info de premiere classe. Alors, n’envoyez pas ballader les bleus en TP.
              3. vous n’avez pas simplement posé des questions à M. Siloé. Vous avez voulu vs mesurer à lui. L’article parlait de pont et d’eau de pluie. Vs compliquez la problematique en introduisant un autre phenomene naturel. Malheureusement, c’etait plus fort que vs. vs n’etes pas à la hauteur devant cette avalanche de science et d’erudition tellement M. Siloe vs surnage. Il vous a fait un cours magistral !!! Et aussi à ceux d’entre vous experts qui soutenez que l’endommagement du pt etait inévitable. Consequence, vs remontez votre moral sur moins fort que vs, en TP : simplement amusant !! Tjrs marrant et ...pathétique !!!

              vos premiers sermons st en anglais. Quelle langue vehiculera le prochain ? Le mandarin, je présume !!

              • Le 31 mai 2007 à 05:42, par Moi-meme En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

                Lol . Je suis tres "flatte" des "compliments" que vous me faites , moi le profane. (wow, Moi-meme est un expert en TP !!, Qui peut le croire ?

                Cependant quelques questions :

                1 qui vous dit que j’ai acces gatuitement a cette info ?

                2 qui vous dit que je me mesure a quelqu’un ?

                3 qui vous dit que que mon moral etait ou est a remonter ??

                4 qui vous dit que je complique la problematique ?

                5 qui vous dit que je vous ferai des sermons en mandarin ?

                LOL ! vous etes donc tout faux !! (Moi-meme is unpredictable !!)
                Sans rancune !!

                "Marrant et.... Pathetique", wow, vous m’etonnez !!
                Salut et respect fraternel a vous. cher monsieur. A + sur un autre sujet !!
                A bon entendeur......Moi-meme

                • Le 31 mai 2007 à 12:26, par LeMossi En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

                  "apprenez par la lecture et cultivez vous car il n’est jamais trop tard pour lire et apprendre", parole de Moi-même. Je m’arrete là !!!

                  ps : très bien si vs avez rémunéré M. Siloé pr sa brillante prestation.

                  Salutations fraternelles

            • Le 30 mai 2007 à 21:09, par Siloé En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

              Mr Moi-même, c’est avec un certain intérêt et plaisir que j’ai lu votre message sans pour autant être resté dans un état confortable par rapport à certains de ses aspects dont le principal est ce qui suit :
              « A la question de savoir si l’eau de pluie ou un tremblement de terre peut detruire un pont dans le genre de celui de Dori, il a repondu par l’affirmative prenant soin de me donner des examples concrets de pont endomager et detruits malgre des etudes tres pointillees et les conditions dans lesquelles cela peut se produire. »
              En réaction, je dirai que :
              - 1/ Par définition une force (créatrice ou destructrice) est une cause susceptible de déplacer le point d’application d’un corps ou de sortir son vecteur poids de sa base d’appui. Je dis cela pour en venir à la notion d’équilibre.
              En effet, quand on construit un ouvrage (notre « pont » par exemple), c’est théoriquement pour qu’il soit en Equilibre Indifférent. Mais cela étant effectivement un objectif difficile voire impossible à atteindre selon l’essentiel des choix architecturaux, on cale plus généralement l’ouvrage par rapport à la notion d’Equilibre Stable. Or, notre pont de Kaya-Dori était en Equilibre Instable et cela, suite à de mauvais choix d’origine anthropique. Le résultat est malheureusement ce que nous constatons tous.
              Dès lors, 2 questions à 1 franc chacun se poseraient :
              - 1a/ Un tremblement de terre est-il une force (ou ensemble de forces si vous
              voulez) « oui » ou « non » ?
              - 1b/ L’eau est-elle une force (ou ensemble de forces si vous voulez) « oui »
              ou « non » ?
              - 2/ Selon vous et/ou l’expert dont il est ici question, quelles auraient été l’ échelle des conditions et les conditions mêmes de destruction de notre pont par l’eau de pluie si ce dernier était normé ?
              Partant de là, vous comprendrez par vous-même si les exemples concrets que vous évoquez peuvent corroborer quoi que ce soit ici. Ainsi, il pourrait vous appartenir de toujours vouloir dédouaner (à quelque part et peut-être raisonnablement), les agents du Ministère.
              - 3/ Dans tous les cas de figures, j’ai vraiment très soif que vous partagez ces exemples concrets en question avec nous.

              Fraternellement

  • Le 25 mai 2007 à 11:02, par Tianfolakankélén En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

    C’est du pareil au même !!! Si c’était bien fait, un travail discipliné, il n’y allait pas avoir de crevasse !!!

  • Le 25 mai 2007 à 11:56, par Mélanie Drabo En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

    Salut !

    Soyons sérieux, pont éffondré ou pont évité par l’eau c’est carrément une honte pour les TP . Plus on explique, plus ils font pitié . À quoi sert un pont qui ne retient pas l’eau

    Et quel culot de vouloir nous dire que la pluie empêche de faire du bon travail.

    Mélanie

  • Le 25 mai 2007 à 23:45, par kgb En réponse à : > Route Kaya-Dori : Ce n’etait qu’une breche, mais mortelle

    "Une breche provoquee par une crue" ??? C’est quoi toute cette expression emballee ? Ca fait des decennies qu’on construit des ponts dans ce pays. Et ce n’est pas non plus la premiere fois qu’on enregistre une pluie de 160 mm. Combien de breches a t-on enregistre depuis lors ? Ce pont est quand meme flambant neuf, et personne ne peut nous faire accepter qu’une seule pluie puisse causer "une breche" (une breche qui tue). Ya des ponts de 50 ans dans ce pays et qui n’ont jamais connu de "breche". Si on parle francais le mot breche a ete utilise pour dire que c’est un fait negligeable. Pourquoi la mort alors ? D’ailleurs pourquoi justifier la mort d’un citoyen par le fait qu’il etait fraudeur ? Il est mort parce que votre pont etait mal fait comme vous nous en avez habitue. Pourquoi c’est le directeur des routes qui doit situer les causes des accidents de la route. C’est la police qui doit nous donner les raisons de la mort de ce type. Ce n’est pas le travail d’un directeur des Travaux publics... Si la pluie etait si exceptionnelle, pourquoi les cases en bancot et en pailles ont pu resister et pas ce pont en Beton ? et les autres ponts de la region, que sont ils devenus ? Enfin quand un media est serieux il ne se fait pas embarquer tout frais payes pour rapporter des informations aussi legeres. A cette allure la prochaine pluie de 200 mm va emporter ce pont (seul) et laisser tous les autres.

  • Le 26 mai 2007 à 02:24, par Siloé En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

    Si l’objectif principal du présent article est vraisemblablement d’éclairer l’opinion publique en recentrant les faits et en apportant dans une certaine mesure de l’eau au moulin du Ministre, il me semble que l’auteur de cet écrit, qui a pris un maximum de précautions utiles, à « prêcher » par un manque de précautions nécessaires.
    En effet, le sentiment assez pénible est que son texte pose plus de questions qu’il apporte des réponses aux précédents faits évoqués. En voulant nier l’existence du couple responsabilités/culpabilités, ne met-on pas aussi ici en exergue l’incompétence qu’il convient dans tous les cas par ailleurs, de situer ?

    1 - Au sujet du premier article et indirectement, quel est ce journalisme qui consiste à travestir les faits de la sorte ? S’agit-il d’une insuffisance d’appréciation (on espère), où l’expression d’une défaillance professionnelle (on s’inquiétera ainsi) ?
    Si d’aventure le présent article ici, l’était de complaisance (j’en doute sincèrement) et donc a aussi des objectifs officieux, cela pourrait signifier que la direction en place n’a de cesse d’injurier l’intelligence de notre peuple.

    2 - Pour en venir au corps même du texte, je dirai que les explications et autres propos sont souvent non convaincants et quelque peu fatalistes. J’en veux pour preuves les assertions suivantes :
    - « ...qu’il s’agissait plutôt d’une brèche provoquée par une crue inattendue. »
    L’analyse fine des données climatologiques de la région du Sahel contredit cette partie de votre texte. Il sera vain de vouloir prouvez le contraire.
    - « ... l’eau a été obligée de se frayer un passage en occasionnant une brèche au niveau du remblai/s... ».
    Cette eau a été obligée par quoi ou par qui ?
    En mettant en contact deux éléments de structure différente ou non (homogénéité de surface, composition de la morphostructure, taille de la surface de contact,...) sans véritable force de cohésion particulière, il s’établi automatique une ligne de faiblesse. Et l’eau d’écoulement l’exploitera inévitablement par érosion différentielle pour passer son chemin. Tant pis, si c’est un ouvrage du genre un pont, un château, une case,... qui va tomber ensuite. Dans le cadre d’un tel travail, un ingénieur qui met une plaque de béton en contact avec du matériau meuble plus ou moins compactée sans dispositif particulier de rétention, ne mérite plus son diplôme.
    - « ...le travail technique ne souffre d’aucun reproche... »
    Alors pourquoi cette brèche dans l’ouvrage ? - à moins que le remblai ici incriminé ne se soit lui-même installé là avec à la clé, une texture défaillante... !?
    - « ... l’on ne pouvait pratiquement rien contre cette situation... »
    Cela est totalement inexact et surtout ne fait pas sérieux. C’est ici l’expression d’un fatalisme et d’une forme d’interdit à la réflexion inventive ; lesquels sont de puissants vecteurs de notre processus de sous-développement.
    - « ... La seule solution qui aurait pu prévaloir était la construction d’un pont plus vaste, mais le budget n’ayant pas prévu cela, l’on ne pouvait pas faire mieux que ce que les moyens permettent.... »
    Ces propos me paraissent démesurés, voire inacceptables. A mon humble avis, il aurait fallu simplement poser des gabions continus (à base de grès, de granite ou de cuirasse) de taille conséquente avec comme soubassement de l’argile à double feuillet (montmorillonite) fortement compactée. Dans l’axe central de la route et de manière parallèle à celle-ci en allant du haut du pont vers le point géodésique « 0 local », on y construisait un mur en béton de quelques centimètres d’épaisseur ; lequel devait être perforé à plusieurs endroits pour laisser passer les eaux d’infiltration profondes. L’ensemble étant revêtu d’une couche protectrice de surface. Le pont se verra ainsi consolidé et harmonique et la force de poussée de l’eau endiguée. L’avantage ici est que toutes ces roches et sol mort (cuirasse) sont gratuits et existent en pagaille dans le Sahel. La conception des gabions ne nécessitant plus que des fibres en acier, on voit tout de suite que le prix de revient est faible et l’efficacité évidente. Si l’entreprise qui construit ce pont avait intégré des chercheurs de l’Université de Ouaga par exemple pour certains aspects de son travail, notre Etat aurait fait l’économie de ses finances, une famille une vie, .... /Ce sont les mêmes incohérences qui ont toujours caractérisé les entrepreneurs au Burkina. Par exemple la route de Bobo à été construite avec du granite à biotite à granulométrie extrêmement grossière, alors que le seul et simple facteur « climat » du Burkina aurait obligatoirement fait faire le choix du granite à mica blanc avec une granulométrie très fine. La voie publique qui passe devant la RTB et le campus de Ouaga est également inscrite au registre de ces « comportements mafieux ».
    - « L’ajout de buses peut être une solution palliative, mais ne faut-il pas se méfier des déclarations de circonstance ? Pour ma part, je pense par ailleurs qu’on n’a pas besoin d’attendre la fin de l’hivernage pour trouver une solution définitive ; il suffit de poser des batardeaux à sec (dry cofferdam) en amont et de commencer cette fois un bon boulot. Le Ministère doit faire preuve d’intelligence ou de réflexion exigeante.
    - « ...Avec les changements climatiques en cours au niveau planétaire, les conférenciers redoutent -un retour des pluies exceptionnelles...- »
    L’entreprise aurait pu intégrer cette dimension en montant son dossier de réponse à l’avis d’appel d’offre lancé par le Ministère. Ainsi elle aurait su conséquemment que la configuration géodynamique actuelle du milieu date de l’Ogolien et que le Sahel dans son ensemble a été partiellement une mer intérieure.

    Lecture et critiques faits, il ressort que :

    1) La mortelle crue incriminée était prévisible, mais a été négligée au cours de l’étude de faisabilité qui n’a pas tenu compte par ailleurs de nombreux facteurs du milieu naturel.

    2) Il y’a eu négligence dans la finition des travaux. / Défaut de dispositif de rétention entre le béton et le matériau sédimentaire.

    3) Il y’a comme un refus d’admettre les erreurs ayant conduit à cette situation, pour y nécessairement apporter des réponses adaptées

    4) Quelles leçons faut-il tirer de tout cela et ce, à l’échelle nationale ? Deux choses me viennent à l’esprit :

    a) « Gouverner, c’est prévoir et savoir bien prévoir »

    b) « Les grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités pour le bien de tous et surtout des générations futures... »

    Fraternellement.

  • Le 26 mai 2007 à 23:39, par kgb En réponse à : > Route Kaya-Dori : Le pont ne s’est pas effondré

    En tant que profane j’admire l’analyse de SILOE. Et je vous invite, Monsieur, a faire publier cette belle analyse dans le journal le Pays. Comme ca, le directeur des Routes saura qu’il a perdu son temps et son argent ( notre argent) en organisant ce voyage (tous frais payes) a Dori. A force de boire l’eau par les narines, hey, souvent on est etouffes (c’est le cas en ce moment). Il faut qu’il sache que la route sur laquelle ils nous ont embarques est entrain de se terminer en cul de sac (borri bana). Heureusement que le Faso.net nous permet de decouvrir nos vrais experts. Courage a tous.

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