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Le code électoral à l’index

Publié le jeudi 24 mai 2007 à 08h11min

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Selon de nombreux acteurs politiques et de la société civile, la majorité des cas de fraude constatés aux législatives du 6 mai trouve leur origine dans le code électoral.

D’ailleurs à l’issue du scrutin plusieurs observateurs et même des acteurs politiques (majorité comme opposition) ont recommandé la relecture du code électoral en prenant en compte les différentes critiques faites de part et d’autre, une recommandation qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd si tant est que la démocratie reste une quête permanente faite d’ajustement et de réaménagement des textes fondamentaux.
« En ce qui concerne la désignation des membres de la CENI, certains points du code électoral doivent être revus pour garantir les acquis de l’institution (CENI) », déclarait M. Moussa Michel TAPSOBA, président de l’institution en charge de l’organisation des élections, dans une interview qu’il nous avait accordée.

Les responsables politiques et les observateurs ne disent pas autre chose quand ils indexent le code électoral en d’autres points concernant entre autres les pièces à fournir pour l’inscription sur les listes électorales et le vote. Ils trouvent, avec juste raison, que la multitude des pièces autorisées est une porte ouverte à la fraude. Ces pièces sont entre autres la carte d’identité, l’acte de naissance, le passeport, le livret de famille, la carte militaire, la carte consulaire, le livret de pension civile. En outre certains points du code relatifs au contrôle des inscriptions sur les listes électorales ne sont pas respectés. Conséquence, on constate qu’un électeur peut être inscrit sur plusieurs listes. Il en est de même du dépouillement des votes et de la proclamation des résultats. Ensuite, certains estiment que les dispositions pénales du code électoral ne sont pas appliquées.

Bref, ce ne sont pas les critiques et les récriminations à l’égard du code électoral qui manquent. C’est pourquoi, il est important qu’à l’issue du scrutin, la CENI fasse le point des différentes recommandations faites par les acteurs et qui sont susceptibles d’améliorer la donne. De ces recommandations, le gouvernement pourra en tirer les conséquences et faire en sorte que les prochains scrutins soient meilleurs. Dans tous les cas, à écouter les uns et les autres, et au regard de certains constats sur le terrain, on peut affirmer que la révision du code électoral se présente aujourd’hui comme une nécessité. Et le consensus semble se dégager autour de la question. Au gouvernement de se pencher sérieusement sur la question. Il y va de la crédibilité même de notre démocratie.

Par Ben Alex BEOGO

L’Opinion

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