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1res journées de réflexion sur la publicité : Mieux organiser le secteur

Publié le jeudi 24 mai 2007 à 07h55min

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Des publicitaires

Ouagadougou abrite les 23 et 24 mai 2007, les 1res journées de réflexion sur la publicité. Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Luc Adolphe Tiao, a procédé au lancement des activités desdites journées, en présence des acteurs du secteur de la publicité.

"La communication bien utilisée est un frein quand l’opinion reflue et un accélérateur lorsque la vague est porteuse. Son influence est marginale, mais souvent décisive pour faire la différence. Les bénéfices se font à la marge..." C’est par cette réflexion de l’écrivain Thierry Saussez que le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Luc Adolph Tiao, a ouvert les 1res journées de réflexion sur les publicités.

Des journées qui, selon le secrétaire général de l’institution, Songré Etienne Sawadogo, s’inscrivent en droite ligne de la philosophie du CSC qui est de travailler à une prise en charge concrète et dynamique de ses domaines de compétence. Le Conseil, conformément à ses attributions, veille au respect des textes relatifs à la publicité.

Il entend à travers ces journées de réflexion poser les problèmes qui existent dans ce secteur et trouver des solutions qui répondent à la fois aux préoccupations des publicitaires, annonceurs, consommateurs, médias et autorités. Pour ce faire, l’approche de la rencontre se fonde sur une méthodologie qui vise à aboutir à des résultats concrets, réalistes et réalisables et ce, dans l’immédiat.

Ainsi, les participants vont plancher sur l’organisation de la publicité et son impact économique, culturel, social et politique au Burkina Faso, les 23 et 24 mai 2007 à Ouagadougou. "La publicité au Burkina Faso : états des lieux, enjeux, contraintes et perspectives", "La régulation de la publicité au Burkina Faso : de l’expérience du CSC", sont les deux thèmes qui seront développés pendant ces journées de réflexion. Ceci, à travers plusieurs ateliers de travail.

M. Sawadogo a expliqué qu’au sortir de ces travaux, les professionnels de la publicité devraient être plus confortés dans leurs pratiques quotidiennes. Les autres intervenants quant à eux, vont abandonner l’amateurisme. La tenue des journées de réflexion est le fruit d’une synergie entre le ministère de l’Information, le CSC et l’Association des publicitaires associés.

Le président de cette association, Désiré Comboïgo, directeur général de l’Agence Synergie, a salué ce partenariat entre les mondes de la consommation, la réglementation, la production et la régulation de la publicité. "Plus personne ne conteste encore le rôle moteur que remplit la publicité en suscitant et en accélérant la rencontre indispensable entre ceux qui produisent (ou vendent) et ceux qui achètent", a-t-il laissé entendre.

Pour lui, toute entreprise qui veut être rentable doit recourir à la publicité. Et le président du CSC de renchérir : "La publicité n’est plus simplement un important facteur économique mais un modèle culturel, en un mot une civilisation".

Ce phénomène de son avis, est contrasté entre le dynamisme d’une création qui s’affirme chaque année et la désarticulation ou porosité du secteur. Pour sa part, il s’est réjoui d’avoir pu canaliser toutes ces énergies animées par la volonté de donner à la publicité toute la place qui lui revient dans le développement du pays.

Les publicitaires trouvent qu’ils ont une tribune pour faire entendre leurs voix. De leur point de vue, la réflexion déontologique se pose avec acuité. Il est devenu donc vital de promouvoir une éthique professionnelle et un cadre déontologique.

L’ambition des publicitaires associés, selon M. Comboïgo, est de conduire les acteurs de la publicité sur la voie d’une autodiscipline et une nouvelle gouvernance. "Nous voulons prendre le pari d’une corégulation avec les diverses parties prenantes de la publicité au Burkina. Cette corégulation interviendrait au bout d’un dispositif d’autodiscipline et d’autorégulation", a précisé le président de Synergie.

Séraphine SOME

Sidwaya

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