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Mine d’or de Mna-Fobiri : Première journée d’une nouvelle vie

Publié le mercredi 23 mai 2007 à 07h37min

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Le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Kader Cissé, a procédé, le lundi 21 mai 2007, au lancement officiel des travaux de construction de la mine d’or de Mana-Fobiri, localité à cheval entre les provinces des Balé et du Mouhoun.

Lesdits travaux, qui seront exécutés par la Société d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest (SEMAFO-BF S.A.), sont l’aboutissement d’un rêve de développement durable, des populations en perpétuelle lutte contre la pauvreté.

L’économie de la boucle du Mouhoun est basée sur l’agriculture et l’élevage qui occupent 90% de la population. Le secteur minier est de ce fait un secteur d’opportunités et la construction de la mine d’or de Mana-Fobiri constitue une étape majeure dans le développement futur de la région. Le projet, ainsi que l’a souligné le gouverneur de la région de la boucle du Mouhoun, Pascal Benon, intervient dans un contexte de lutte permanente contre la pauvreté.

C’est alors avec une légitime fierté qu’il a salué l’initiative, qui aura huit ans durant, des impacts non négligeables sur le quotidien des habitants. Sans occulter les impacts négatifs qui ne manqueront pas de toucher la vie socio-économique dans la région, le gouverneur a interpellé la SEMAFO afin que l’implantation du projet se fasse pour le mieux.

Le projet d’exploration qui a débuté en 1998 est unique car il est le fruit d’une nouvelle découverte planifiée, travaillée, analysée et concrétisée par des équipes techniques et administratives burkinabè.

La fierté d’une région

Pour le directeur général de SEMAFO-BF S.A., le rêve est devenu réalité. Il s’agit d’un rêve d’une découverte, le rêve d’un gisement économique, d’un projet viable... en somme le rêve d’un développement durable.

Avec le lancement des travaux, a-t-il ajouté, c’est "ajourd’hui la première journée d’une nouvelle vie". Plus de 35 milliards de francs CFA seront investis, ce qui créera près de 500 emplois directs et indirects avec des retombées économiques considérables pour le Burkina, la région, ses communes et tous les villages environnants.

Le projet, a indiqué monsieur La Salle, est une fierté de sa société, de la région mais aussi du pays tout entier. La mine d’or de Mana, fruit d’un partenariat entre l’Etat burkinabè et SEMAFO, voit le jour après celles de Taparko au Centre-Nord, de Kalsaka au nord, de Youga au Centre-Est.

Le gisement de Mana est estimé à 7 186 366 tonnes de minerai à une teneur moyenne de 3 grammes par tonne. Les réserves pourront atteindre 25 tonnes d’or métal. L’Etat burkinabè engrangera plus de 2,330 milliards de francs CFA par an, sans compter les dividendes provenant des 10% de ses actions.

Burkina Faso, un pays minier

La hausse actuelle des cours des matières premières industrielles et des métaux précieux dont l’or, conjuguée avec les profondes réformes entreprises depuis 2003 dans le secteur minier, a fait dire au ministre Kader Cissé que le Burkina Faso est en train de passer d’un pays à potentiel minier à un pays minier tout court.

En 2008, au total six mines passeront en phase d’exploitation et deux projets seront en phase de finalisation de leurs études de faisabilité.

Parmi ces projets, il y a Essakane dont les réserves estimées sont passées de 81 tonnes il y a trois mois, à 84 tonnes d’or métal présentement. Les retombées de la mise en exploitation de ces gisements seront entre autres la création de plus de 1500 emplois directs, des rentrées fiscales au titre des royalties de plus de 7 milliards de francs CFA par an, la construction d’infrastructures socio-économiques pour plus de 625 millions de FCFA...

Pour ce qui est du projet de Mana, l’étude d’impact sur l’environnement social, économique et écologique a permis aux populations riveraines, aux collectivités locales et aux organisations écologiques d’exprimer leurs attentes. Aussi, le ministère des Mines en collaboration avec celui en charge de l’Environnement a-t-il pris l’engagement de veiller à réduire au maximum les aspects négatifs.

Le ministre de tutelle a donc exhorté la SEMAFO à prendre toutes les dispositions diligentes devant concourir à la construction de la mine selon les règles de l’art et conformément à l’étude de faisabilité.

Les travaux de construction officiellement lancés, le premier lingot d’or devrait en principe être coulé avant le 15 janvier 2008, à en croire le directeur général de la société, Benoît La Salle.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2007 à 10:37, par Tianfolakankélén En réponse à : > Mine d’or de Mna-Fobiri : Première journée d’une nouvelle vie

    L’or n’a jamais rendu heureux. Seuls les grands vont en profiter et Mana n’aura que ses yeux pour pleurer lorsque tout sera gâté là-bas (terre, brousse, jeunesse, femmes, filles, moeurs, etc.). Que Dieu sauve Mana et ses environ !!!!

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