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Opérations d’équipements agricoles : Le gouvernement met la pression sur ses débiteurs

Publié le lundi 21 mai 2007 à 07h14min

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Le 3e point de presse du gouvernement tenu le vendredi 18 mai dernier à Ouagadougou a abordé plusieurs dossiers dont la création d’une autorité de régulation des marchés publics, l’ouverture d’un 2e campus à Ouaga, le point des opérations d’équipement agricoles.

C’est la salle de conférences du ministère des Infrastructures et du Désenclavement qui a abrité ce point de presse organisé par le gouvernement le 18 mai dernier. La rencontre avait pour objectif de faire part à l’opinion de récents décrets adoptés par le Conseil des ministres. Face à la presse, il y avait Adama Fofana, porte-parole du gouvernement, Jean-Baptiste Compaoré, ministre des Finances et du Budget, Joseph Paré, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, et Bonoudaba Dabiré, ministre délégué chargé de l’Agriculture. D’abord, Adama Fofana a annoncé la création d’une autorité de régulation des marchés publics.

Ce décret, a-t-il indiqué, vise essentiellement, d’une part, à mettre en place un cadre institutionnel de régulation des marchés publics et des délégations de service public en accord avec les standards internationaux et communautaires ; d’autre part, à assurer la séparation, d’un point de vue institutionnel, des fonctions de régulation, conseil et formation, de la fonction de contrôle a priori de la passation des marchés dans les délégations de service public.

A travers cette autorité de régulation des marchés publics, le gouvernement espère "donner une nouvelle impulsion au système de marchés publics afin de mieux garantir les droits des citoyens à un égal accès aux finances publiques, et de mieux rassurer les partenaires techniques et financiers intervenant dans les financements de marchés", a indiqué le ministre.

Le deuxième point abordé a été l’annonce de l’ouverture d’un deuxième campus à Ouagadougou, dénommé université de Ouaga II. Cette université sera située à Kossodo sur un espace de près de 75 ha. Selon le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique Joseph Paré, ce décret entre dans le cadre de la politique de désengorgement de l’université de Ouagadougou aujourd’hui doublement surpeuplé.

Aussi, selon Joseph Paré, la future université Ouaga II abritera essentiellement les facultés de sciences juridiques et politiques (UFR/SJP) et des sciences économiques et de gestion (UFR/SEG). Le Conseil des ministres a également procédé à un réaménagement des bourses, de l’aide et des prêts octroyés aux étudiants burkinabè au Burkina, en Afrique noire et au Maghreb.

Ce décret qui prend effet à compter de la rentrée 2007-2008 se présente de la façon suivante : l’aide passe de 130 000 à 150 000 F CFA et concerne les étudiants non boursiers de la première à la troisième année ; les prêts passent de 165 000 à 200 000 F CFA et vont aux étudiants de la quatrième année et plus. Dans le même sens, les taux des bourses ont été augmentés de 8% ainsi que le nombre des bénéficiaires de 500 à 1 000 étudiants.

Par ailleurs, le point de presse a aussi servi de cadre pour faire la situation des opérations d’équipements agricoles menées par l’Etat. Le ministre Fofana a indiqué que ces opérations ont permis d’acquérir au total 300 tracteurs, 300 motopompes, 2 000 multiculteurs, 200 moulins et 7 400 unités de matériels aratoires. Sur un montant placé de 3 168 916 762 F CFA, seulement 709 782 802 F CFA ont été recouvrés, a-t-il signifié.

Le Conseil des ministres a donc décidé que pour tous les bénéficiaires émargeant au budget de l’Etat, un prélèvement à la source soit opéré sur leurs émoluments jusqu’à concurrence des sommes dues. Pour les autres catégories de bénéficiaires, à savoir les groupements et coopératives, les opérateurs privés, leurs dossiers seront confiés à la Direction des affaires contentieuses et du recouvrement de l’Etat pour les suites administratives et judiciaires appropriées.

Du reste, il faut aussi noter que, toujours en ce qui concerne le domaine agricole, le Burkina a obtenu un financement de l’Inde, dans le cadre d’un projet dénommé TEAM 9 (Techno-economie approach for african indian movement). A travers ce projet, l’Inde s’est engagée à soutenir la lutte contre la pauvreté dans huit pays africains dont le nôtre, qui bénéficie d’un financement de 15 milliards de F CFA environ, remboursable en 20 ans.

Cela devrait permettre au gouvernement de mener une autre opération de prêts d’équipements : du matériel hydromécanique, du matériel agricole, du matériel de terrassement et du matériel de forage. Toutefois, le porte-parole du gouvernement a rassuré que des dispositions seraient prises pour définir les meilleures modalités d’acquisition desdits matériels dont la bonne définition de la stratégie d’intervention du projet, l’obligation d’un règlement au comptant ou par crédit bancaire par les acquéreurs.

Par Lassina SANOU et Parfait SILGA

LE Pays

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