Dans le droit fil du rôle du député qui est de voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement (permettre à l’Etat de fonctionner en somme) les députés du parti majoritaire devront œuvrer au cours de la législature, à faire du programme de Blaise COMPAORE, une réalité tangible pour le bonheur des populations burkinabè.

Faut-il le rappeler, ce programme, par son essence, sa nature et sa destination est tourné vers la résolution des contradictions qui entravent le plein épanouissement des populations. Et, s’il se fonde d’abord sur la valorisation du capital humain, c’est bien parce que "les évolutions sociales, techniques et technologiques font aujourd’hui, plus que jamais, de la ressource humaine le socle d’un développement social harmonieux, durable et auto-entretenu".

Un programme axé sur l’homme, ce qui dans le contexte burkinabè, suppose de vaincre toutes les précarités qui entravent la bonne marche du secteur agricole (dont dépend la large majorité de la population) et de l’installer durablement dans une logique d’autosuffisance. Edifier une société de développement solidaire qui garantit la justice sociale et l’égalité des chances, qui libère l’initiative et assure en définitive une qualité de vie meilleure aux Burkinabè et garantit l’avenir.

Dans cette optique, les députés devront abandonner leur position attentiste pour être enfin de véritables forces de propositions dans les secteurs sociaux et économiques.
Susciter l’adoption de lois d’orientation dans les grands secteurs tels que l’éducation, la santé, la modernisation de l’économie ainsi que la défense et la promotion de la culture burkinabè, sans empiéter sur les compétences des autres, voilà le leitmotiv.

Il va falloir échapper au piège de la routine pour penser l’avenir et imprimer à l’action une vision prospective. Il est heureux dans cette perspective que le président du parti, Roch Marc Christian KABORE ait, dès l’énoncé des résultats provisoires, indiqué la volonté de celui-ci d’opérer une "rupture", avec le passé. "Il faut que nos députés rehaussent l’image du CDP auprès des populations et le parti y veillera", a indiqué Roch Marc Christian KABORE.

La gouvernance démocratique commande que les élus du CDP soient des "développeurs" au service de leurs électeurs. Il faut faire de l’Etat de droit, une réalité qui s’affirme de plus en plus dans tous les espaces de la vie des citoyens.

"Blaise est un bâtisseur, notre devoir est de l’aider dans son œuvre" avait dit un superviseur régional lors de la campagne. Si les bénéfices de l’action des députés étaient partagés par toute la Nation, ils auront accompli leur œuvre de bâtisseur. Cela nous l’espérons sans tabou, car, des procès d’intention sont déjà faits au CDP sur certains sujets.

C’est ainsi qu’un militant de l’UDPS et futur député la déjà indiqué que le CDP avait l’intention de modifier l’article 37 de la constitution. Un procès d’intention qui ne doit pas l’empêcher d’aborder froidement cette question (au cas où) si tant est que le consensus n’est jamais figé en politique.

Plus qu’au niveau des hommes, l’alternance réside dans la capacité du politique de placer au cœur de sa démarche, les véritables besoins des populations en se fondant sur la connaissance et l’acceptation de l’interdépendance économique des hommes et des femmes pour mener à bien la construction d’une économie solidaire dans une société démocratique porteuse de créativité d’inventivité et de dynamisme entrepreneurial au service du développement.o

Par A. YAYA

L’Opinion