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Nomadisme politique : Ruée sur les bords de la Seine

Publié le lundi 14 mai 2007 à 06h42min

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Sans surprise aucune, et contre vents et marées, Nicolas Sarkozy s’est donc offert les clefs de l’Elysée le 06 mai. Un message fort et un avertissement sans frais à tous ces excités de l’Hexagone et de l’Afrique en coalition contre la candidature du fils d’immigré hongrois. La France profonde a fait son choix qui a aujourd’hui force de loi.

C’est tant mieux si ça peut ouvrir les yeux des xénophobes invétérés d’ici et d’ailleurs qui n’ont que faire d’un programme politique, encore moins d’une idéologie. Si Sarko, après sa consécration du 06 mai, se frotte légitimement les mains de concert avec les inconditionnels de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), la gauche de Ségolène Royal, défaite, règle ses comptes et surfe depuis sur le site de l’implosion. Un atout inestimable dans la perspective des législatives de juin, qui devraient assurer à l’UMP et à son Sarko une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Mais avant même que le mal-aimé de Jacques Chirac lui succède à l’Elysée qu’il désertera officiellement ce 16 mai, ne voilà-t-il pas que de toutes parts on ne se fait point prier pour voler au secours de la victoire !

Ce n’est pas François Bayrou, le patron de l’UDP muée en Mouvement démocratique (MD) consécutivement à sa mésaventure électorale, qui dira le contraire. Lui dont 22 députés sur 29 viennent en effet de filer à l’anglaise dans le camp sarkozien. Ils ont beau "inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité qui se dessine" ; les mauvaises langues ne retiendront en tout cas que leur allégeance à leur tube digestif.

Déjà, l’opinion française n’hésite pas à vouer aux gémonies "ces députés totalement accrocs à leurs privilèges", et d’en appeler à la "réforme de cette exception française qui permet à un certain nombre de ne jamais travailler et surtout de profiter de tous les avantages de ces fonctions". Et nous qui croyions que la ruée vers la soupe était une trouvaille bien burkinabè ! En tout cas, la France mère vient de nous manifester la preuve que le nomadisme, autrement dit la transhumance politique, est bien plus vieux que le Faso. Nous n’en serions alors que les malheureux héritiers, hélas !

Rabi Mitibkèta

L’Observateur Paalga

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