Les Burkinabè se sont rendus aux urnes dimanche 6 mai 2006 en vue d’élire leurs députés. Dans l’optique de vérifier la régularité du scrutin, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) a déployé ses hommes sur une trentaine de provinces. Ainsi, ces observateurs présents dans plusieurs bureaux de votes ont suivi le déroulement des élections.

Hier matin à 10 heures, certains d’entre eux ont donné un aperçu des votes à la direction où se trouvait le coordonnateur du mouvement, Bruno Fako Ouattara.
Par apport aux informations qu’il a reçues, M. Ouattara a avancé que les votes se déroulaient bien. "Aucun incident n’a été signalé", a-t-il affirmé.

Malheureusement, sur le terrain poursuit-il, on ne sent pas un engouement de la population pour le scrutin. En effet, ces observateurs du MBDHP ont révélé que l’affluence est faible dans les bureaux de vote.
"Il n’y a pas de rang, pas de bousculade, les gens viennent un à un", a laissé entendre M. Ouattara.

Pour lui, cette situation se justifie par le fait que les différents partis politiques en compétition n’ont pas réussi à capter l’attention de la population et à répondre à leurs préoccupations. "Tous veulent envoyer des hommes "responsables" à l’hémicycle, mais personne ne dit ce qu’il va faire de différent par rapport à ce que les autres ont fait ou n’ont pas fait". De plus, ajoute-t-il, les candidats n’ont pas montré comment ils entendaient contrôler l’action de l’exécutif et l’impact des législatures passées n’est pas ressorti lors de la campagne.

Le MBDHP qui a envoyé environ 1 500 observateurs à travers le pays, n’est pas à sa première participation à des élections au plan national et international. Il joue ainsi son rôle de veille sur la vie de la cité. A l’issue des votes, tous les rapports des observateurs de l’organisation seront centralisés et synthétisés. "Le MBDHP tiendra alors une conférence de presse, par la suite, pour se prononcer sur les enseignements du présent scrutin".

Séraphine SOME

Sidwaya