En deux années d’intervention, environ 640 millions FCFA ont été mis à la disposition des communautés pour la réalisation de plusieurs activités.

C’est en mars 2002 que le deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) à travers sa coordination provinciale Houet/Tuy a officiellement démarré ses activités dans la province du Houet. Depuis cette date, l’équipe dirigée par Bagnamou Bondé s’est attelée à la mise en œuvre du programme dans la province du Houet. Elle s’est investie dans le choix des premiers villages d’intervention et a appuyé les communautés dans l’élaboration des plans de gestion des terroirs et la mise en place des Commissions villageoises de gestion des terroirs (CVGT) en concertation avec le Cadre de concertation technique provincial du Houet. En rappel, l’objectif global du PNGT2 est de réduire la pauvreté rurale et promouvoir un développement durable.

Responsabilisation des populations

Le programme a permis au cours de ces deux années, la mise en place de 68 Commissions villageoises de gestion des terroirs (CVGT), la réalisation de 115 plans locaux de développement et la signature de 146 conventions de cofinancement pour un montant de 640 millions FCFA.

Au vu de tout cela, explique le coordonnateur provincial, on constate que les populations sont engagées dans la prise en main de leur développement et pour cela, elles comptent sur l’appui technique et méthodologique de l’Etat.

En effet pour les accompagner, le gouvernement du Burkina Faso a donc mis en œuvre depuis deux ans le deuxième Programme national de gestion des terroirs dont la démarche majeure est le désengagement de l’Etat de la production et la responsabilisation des communautés de base. C’est en cela que les CVGT constituent la structure organisationnelle pour l’émancipation des différents villages.

Ainsi dans les 115 villages couverts par le PNGT2 en 2003, il a été élaboré des plans de développement intégrant les aspects production végétale, organisation et acquisition de biens sociaux.

Plusieurs réalisations

Les réalisations physiques du PNGT2 dans le Houet sont nombreuses et multiformes. Le programme, au cours de ces deux années, a mené des actions d’aménagement de l’espace visant à restaurer le couvert végétal pour accroître les rendements en vue d’une sécurité alimentaire. Ainsi, avec l’appui du programme, les communautés ont réalisé 3 535 fosses fumières, 1 502 ha de cordons pierreux et 97 200 m de protection des berges.

Le volet reboisement et forestier a permis de reverdir 39 581 ha, de produire 2 500 plants et de réaliser entre autres, 49 ha de mise en défens dans trois villages.

Depuis l’implantation du PNGT2 dans le Houet, treize logements pour enseignants ont été construits, quatre salles de classe et l’équipement d’un CSPS réalisés. Quant aux écoles, six ont connu une réfection, un centre d’animation et cinq d’alphabétisation sont à jour.

Au titre des infrastructures hydrauliques, le Houet a bénéficié entre autres, de la réalisation de 29 forages équipés de pompes à usage eau potable, 19 puits à usage eau potable, 18 autres forages ont été réhabilités ainsi que trois puits à usage eau potable.

Pour ce qui est du renforcement des capacités locales et institutionnelles, plusieurs formations sur des thèmes variés ont été dispensées au profit des producteurs de la province. Ce qui, selon Bagnamon Bondé, leur a permis d’accroître leur capacité organisationnelle et de mieux conduire le développement de leur terroir.

Dans le cadre de l’approche gestion des terroirs et de l’éducation environnementale, des ateliers ainsi que des voyages d’étude ont été organisés au profit des écoles professionnelles (CAP/Matourkou, ENEP/Dindéresso, CFFJA/Farako-bâ) et des encadreurs.

La coordination provinciale a aussi programmé, au profit des producteurs, des voyages d’échange d’expériences avec les producteurs d’autres provinces. Toutes choses qui permettent d’affirmer que le PNGT 2 est très actif dans le Houet. Les communautés ont du reste reçu des félicitations et des encouragements du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques lors d’une cérémonie de remise de conventions de cofinancement le 17 octobre 2003 à Toussiana.

347 millions FCFA pour 2004

D’une manière générale, le coordonnateur provincial apprécie positivement le bilan et pense qu’un pas significatif a été franchi dans le sens de la lutte contre la pauvreté qui n’est rien d’autre que l’amélioration des conditions de vie des populations.

Pour l’année 2004, plus de 347 millions FCFA seront mis à la disposition des communautés pour la réalisation de leurs projets de développement. La coordination provinciale compte poursuivre l’information, la sensibilisation et la formation des communautés. Pour ce faire, elle s’intéressera, en plus des 115 villages déjà couverts, aux 51 villages administratifs restants où seront élaborés des plans de développement et mis en place des CVGT.

Toujours en 2004 en partenariat avec le Projet d’appui à la gestion de l’écosystème naturel (PAGEN), il sera envisagé l’aménagement de la mare aux hippopotames dans le département de Satiri.

On constate qu’avec toutes ces réalisations, les communautés du Houet n’auront pas manqué leur rendez-vous avec le PNGT2.

Adolphe KOALA
AIB/Tuy