Si certains pensent que cette mission n’est ni plus ni moins qu’une façon de l’éloigner de la campagne et de sa base, d’autres arguent plutôt du contraire. Ces derniers estiment que le Parlement burkinabè ne pouvait être représenté que par Marc Yao parce que la majorité des membres du bureau du Parlement est en campagne.

Certains pensent également que par cette absence en pleine campagne, sa popularité ou son impopularité pourraient être jugées en fonction des résultats que va engranger le parti. En rappel, Oubkiri Marc Yao est 1er vice-président de l’Assemblée nationale et 2e vice-président du CDP.

* Bureaux de vote en plein air : que nous réserve le ciel ?

Que nous réserve le ciel le 6 mai prochain, jour des élections législatives ? Cette question, bon nombre de personnes se la posent à Dédougou, et l’on comprend aisément leurs inquiétudes. En effet, sur les 252 bureaux de vote que compte la CEPI Mouhoun, plus de la cinquantaine sont installés en plein air.

Qu’adviendra-t-il en cas de pluie ? Au moment où nous écrivions ces lignes, le matériel électoral n’était toujours pas acheminé à Dédougou. Avec l’état désastreux du réseau routier de la Boucle du Mouhoun, le matériel pourrait-il être déposé dans les bureaux de vote dans les délais ? Espérons-le.

* Le chantage d’un CCEB

Un inspecteur, chef d’une circonscription de l’enseignement de base (CCEB) du Mouhoun, menace de fermer et de transférer l’école d’un village si les populations ne votent pas pour son parti. Les enseignants de la même CCEB ne seraient pas en reste. Certains qui se sont entêtés en ont fait les frais après les élections municipales. Ils auraient été mutés contre leur gré, et certains s’attendraient à l’être puisqu’ils entendent désobéir au patron. De tels agissements constituent de véritables freins à la démocratie.

* Poni : marquage serré entre CDP et RDB

Le CDP et le RDB, les deux partis dits favoris dans le Poni, pour les législatives du 6 mai 2007, semblent faire un marquage serré sans précédent. Lorsque l’un passe dans un village, l’autre suit après pour vérifier si son électorat est intact. L’enjeu est de taille, car bien des observateurs de la scène politique pensent que quand bien même les 2 géants sont capables de rafler chacun les 2 sièges à pourvoir, ils sont aussi capables de passer à côté de la plaque.

Une opposition trop radicale entre ces deux partis pourrait profiter aux partis comme l’UPS, l’UNIR/MS, l’ADF/RDA, l’UNDD qui ont chacun leur "chasse gardée". L’important est que cette statégie du "coude-à-coude" se manifeste aussi le jour des votes afin que chaque parti ait un délégué dans chaque bureau de vote. Cela permettrait d’éviter les dénonciations de fraudes, souvent sans preuve.

* CECI de Gaoua : beaucoup d’enseignants écartés

Contrairement aux élections passées, beaucoup d’enseignants n’ont pas été prioritaires dans le choix des membres de bureaux de vote. La raison de cette mise à l’écart : leur appartenance politique. La plupart des enseignants seraient favorables au RDB. C’est ce que disent certains enseignants interrogés.

Qu’il y ait des enseignants ou pas dans les bureaux de vote, l’essentiel est que la tâche à laquelle sont commis ceux qui ont été faits membres de bureau soit exécutée comme il se doit.

* Thomas Sankara avec et sans béret

Décidément, derrière la campagne dite de proximité se cachent des subterfuges. Ce que l’on ne peut pas dire dans un grand meeting, parce que l’on pourrait être démenti, l’on le dit dans des cadres beaucoup plus restreints. Ainsi va la campagne de proximité.

En tout cas, le responsable de l’UPS au Poni, Innocent Da, a été obligé de faire le déplacement de Galgouli, un village de Kampti, à la frontière de la Côte d’Ivoire, pour déjouer le tour que certains voulaient lui jouer. Ses adversaires politiques se seraient servis de l’effigie de Sankara pour détourner son électorat.

Ils auraient tout simplement dit aux paysans que les dirigeants du FSS avaient changé de parti sans les tenir informés. Ils les ont invités à observer l’effigie de Sankara sur le Logo du FSS où il avait un béret, et la même effigie sur un autre logo où Sankara est sans béret.

* La fièvre monte au Yatenga

A 48 heures de la clôture officielle de la campagne électorale, le climat politique était passé à la vitesse supérieure dans la commune de Ouahigouya. Au secteur 8, communément appelé la cour royale, le 2 mai 2007, deux partis, à savoir le CDP et l’ADF-RDA, jouent leur va - tout dans la campagne.

On assiste à une campagne de porte à porte, donc de proximité, à une rencontre de sensibilisation autour d’une animation musicale. Des sensibilisations au retrait des cartes électorales et au système de vote se poursuivent également avec le prolongement de l’opération. Des banderoles et des affiches ornent tout le secteur. La fièvre politique a pris une autre envergure. C’est un véritable duel de titans, et les commentaires vont bon train dans les quartiers.

* Campagne difficile à Barga

La campagne électorale connaîtrait quelques frictions dans le département de Barga.

Là-bas, il serait difficile pour les autres partis de battre la campagne.

En témoignent ces accrochages qui auraient été constatés entre militants du CDP de l’UNIR/MS et ceux de l’ADF-RDA.

Sidwaya