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Associations de santé publique : Un réseau d’ Afrique francophone voit le jour

Publié le mercredi 2 mai 2007 à 08h21min

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Des représentants d’associations de santé publique d’Afrique francophone se sont réunis à Ouagadougou, les 27 et 28 avril 2007 pour créer un réseau.

La renforcement du mouvement "santé publique" comme facteur de développement sanitaire constitue une préoccupation à la fois de la Fédération mondiale des associtons de santé publique (FMASP) et des institutions des Nations unies. C’est pour répondre à cette préoccupation que l’Association burkinabè de santé publique (ABSP) a convié ses consœurs en atelier les 27 et 28 avril 2007 à Ouagadougou en vue de fédérer les forces.

Une préoccupation, somme toute, fondée quand on sait que peu de pays africains disposent de telles structures. Ainsi, les représentants des Associations de santé publique (ASP) du Bénin, du Cameroun, du Canada, du Congo-Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Tchad ont mis en commun leurs expériences pour créer un réseau qui puisse répondre aux aspirations profondes des populations africaines.

En effet, la vingtaine de participations ont abordé entre autres, les enjeux régionaux communs en santé publique, les expériences et expertises d’associations de santé publique, la structure du réseau des Associations de santé publique (ASP), les partenaires institutionnels potentiels du réseau, son plan d’action etc. "L’organisation mondiale de la santé, en définissant la santé comme un état complet de bien-être qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie, place l’homme au cœur même de la problématique de la santé," a indiqué le représentant résident de l’OMS au Burkina, Amidou Baba-Moussa à l’ouverture de l’atelier.

Pour lui, cette vision de la santé souligne fortement l’importance de la participation des individus, des familles. Elle souligne aussi l’importance vitale d’un partenariat entre des acteurs diversifiés du secteur public comme du privé. "C’est là que ce révèle le rôle primordial que les mouvements associatifs peuvent jouer dans le développement sanitaire durable d’un pays.

Et les associations de santé publique sont de ceux-là, avec cette particularité qu’elles réunissent en elles à la fois l’élan de générosité propre à ce type de mouvement et son professionnalisme en matière de santé. De ce fait, les ASP constituent un immense potentiel qui ne demande qu’à être concrétisé dans un partenariat dynamique," a reconnu Amidou Baba-Moussa. En tout cas, il a salué l’initiative de l’ABSP de créer un réseau des associations de santé publique et promis de l’accompagner dans ses différentes missions.

Au demeurant, l’ambassadeur du Canada au Burkina, son Excellence Louis Robert Daigle a félicité les associations présentes à l’atelier. "Le Canada salue et soutient de telles initiatives parce qu’elles créent les conditions propices à une plus large concertation entre acteurs travaillant pour le bien-être des populations et la santé publique y contribue grandement," a dit le diplomate canadien. Il a souhaité que le réseau puisse partager ses convictions avec d’autres organisations œuvrant dans le domaine de la santé publique.

L’ambassadeur Louis Robert Daigle trouve que pour être crédible, le réseau dévra cibler avec exactitude les problèmes prioritaires de développement sanitaire du continent noir, s’organiser pour mener avec efficacité les actions de plaidoyer aussi bien auprès des Etats que des organisations régionales.

Pour ce faire, M. Daigle croit que l’OMS l’accompagnera pour ses premiers pas. "J’ai également la certitude que les pays industrialisés vous apporteront le soutien nécessaire à travers d’une part, leurs missions diplomatiques et de coopération, et d’autre part les organisations poursuivront des objectifs similaires et dont les expériences vous enrichiront", a souligné le diplomate canadien. Le coordonnateur national de l’ABSP, Mathias Somé a reconnu "qu’un travail ardu nous attend, et je suis sûr que vous avez pris les dispositions nécessaires pour apporter le meilleur de vous-mêmes à l’atteinte des résultats du réseau".

En tout état de cause, Dr Mathias Somé garde l’espoir que dans les mois à venir, les associations membres du réseau echangeront pour favoriser l’instauration de relations de collaboration et de partenariat "car nous aurons besoin de la riche expérience des autres". A la fin des travaux, M. Amidou Baba-Moussa a felicité la création du reseau. "L’atelier a abouti à une œuvre historique en ce sens qu’il vient de concretiser une idée qui avait été emise depuis 1978" a-t-il conclu.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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