Dans la déclaration ci-dessous, M. Tapsoba apporte un démenti à certains propos dudit parti et l’invite à laisser la CENI hors de sa “méthode de contestation et d’intoxication”, le long de la campagne électorale.

Depuis le 14 avril dernier, les partis en lice pour les élections législatives du 06 mai 2007 ont investi toutes les provinces du Burkina, à la conquête des voix de l’électorat . C’est un temps fort également, pour chaque parti, de faire usage de ses ressources et de ses talents, à travers les médias (audiovisuels ou écrits) pour réussir l’opération de charme et pour convaincre les vaillantes populations.

C’est ainsi que j’ai pu constater dans le message, de l’UNDD, publié par le quotidien Sidwaya, n°5878 du 20 avril 2007, les dérives sinon les délations qui ne sauraient me laisser indifférent, étant entendu que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) , qui est chargée de la gestion des opérations électorales a été aux détours des mots, citée en filigrane, à travers ce paragraphe : « ...I’UNDD proteste contre cela et aussi contre le fait qu’on se serve de l’armée pour des opérations de vote avec objectif de favoriser un parti, et que par ailleurs, elle doive voter de façon « occulte » dans des lieux spécialement aménagés pour elle, afin que certainement des consignes de vote puissent être données et surveillées de près... » .

De telles allégations vagues et sans fondements sont de nature à jeter un discrédit sur la structure chargée d ‘ organiser les élections. Et cela pourrait également semer la confusion et la désolation dans la tête d’honnêtes citoyens, n’ayant pas la capacité et les compétences, d’appréhender de façon critique, des agissements peu crédibles de certains politiciens.

Dans tous les cas, au niveau de la CENI, j’affirme qu’aucun bureau de vote n ‘ a été aménagé dans aucune garnison de l’armée. Si l’UNDD peut nous démontrer le contraire qu’elle donne avec précision le lieu, le numéro du bureau de vote et les noms des inscrits appelés à exercer leur droit de vote dans ce bureau, le jour du scrutin.

Messieurs de l’UNDD, les ambitions que vous nourrissez en choisissant la méthode de la contestation pour participer à ces élections législatives ce qui est votre droit, ne devraient pas vous servir de caution ou de raison pour tromper les populations par des contre vérités.

Je comprends bien que ce n’est pas facile pour vous d’apprécier objectivement le travail effectué par la CENI ; je ne sais pas si cela est dû à votre ligne idéologique ou à des principes philosophiques qui vous sont propres ; mais de grâce ! évitez les allégations hallucinatoires qui ne vous honorent pas.

Aussi, voudrais-je vous rassurer que, je suis conscient des enjeux de ces futures élections et que ni les services techniques encore moins les démembrements de la CENI, ne peuvent imaginer l’option même d’organiser des élections dans des enceintes militaires et de façon « occulte ».

Au demeurant, la CENI n’a pas été créée, pour organiser des élections de façon « occulte » mais plutôt de façon transparente et équitable.

Cette mise au point, je l’ai voulue, afin d’apporter un démenti formel, au passage (sus-cité) du message de l’UNDD qui ne reflète pas du tout la réalité.

Il est regrettable de constater que l’UNDD, en cette période de campagne électorale, au lieu d’apporter des arguments pour soutenir son projet de société, préfère jouer la carte de l’intoxication. Est-ce pour satisfaire des fins inavouées ?

Alors, laissez la CENI en dehors de tout ça.

Michel Tapsoba,
Commandeur de l’Ordre National

Sidwaya