Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
- "Saboteur" (gauche) et Diakité, président de la FBF
Autour de l’installation de la nouvelle fédération de Karaté-do, le ministre des Sports, Jean Pierre Palm (JPP) a trouvé les moyens de revenir sur la question des Etalons footballeurs ; on comprend que ce n’est pas pour rien qu’on nomme le football « Sport-Roi ».
Depuis la sortie réussie face aux Lions du Sénégal dans les éliminatoires de la CAN-Ghana 2008, les Etalons sont devenus le sujet de division et de bagarre entre le coach Saboteur et la Fédération burkinabé de football (FBF) avec comme arbitre le ministre des Sports.lire la suite
Autour de l’installation de la nouvelle fédération de Karaté-do, le ministre des Sports, Jean Pierre Palm (JPP) a trouvé les moyens de revenir sur la question des Etalons footballeurs ; on comprend que ce n’est pas pour rien qu’on nomme le football « Sport-Roi ». Depuis la sortie réussie face aux Lions du Sénégal dans les éliminatoires de la CAN-Ghana 2008, les Etalons sont devenus le sujet de division et de bagarre entre le coach Saboteur et la Fédération burkinabé de football (FBF) avec comme arbitre le ministre des Sports.
Autour de l’installation de la nouvelle fédération de Karaté-do, le ministre des Sports, Jean Pierre Palm (JPP) a trouvé les moyens de revenir sur la question des Etalons footballeurs ; on comprend que ce n’est pas pour rien qu’on nomme le football « Sport-Roi ».
Depuis la sortie réussie face aux Lions du Sénégal dans les éliminatoires de la CAN-Ghana 2008, les Etalons sont devenus le sujet de division et de bagarre entre le coach Saboteur et la Fédération burkinabé de football (FBF) avec comme arbitre le ministre des Sports. Ce qui est normal. Seulement voilà, l’arbitre JPP semble avoir pris fait et cause pour une des parties et cela après le demi-échec des Etalons face aux Mambas du Mozambique au stade du 4 août de Ouaga.
L’équipe concoctée par l’entraîneur ne serait pas du goût du ministre et de la FBF. Ces derniers se basant sur une prétendue ossature qui aurait fait ses preuves lors des matchs Burkina-Afrique du Sud et Burkina-RD-Congo. C’était dans le cadre de Egypte 2006. Les Etalons sont restés sur les carreaux alors que les vaincus étaient aux phases finales Egypte 2006.
La liberté d’un entraîneur étant de pouvoir former une équipe à sa guise, Saboteur a mis dans les placards certains prétendus « sénateurs » de l’équipe nationale. Il n’a pas à sa charge su utiliser les arguments pour expliquer cette mise à l’écart des cadres. L’argument d’une réunion nocturne sous la houlette de l’ex-capitaine des Etalons Mahamoudou Kéré, pour ne plus vouloir de lui est trop gros.
Le coach a bel et bien le droit de ne pas sélectionner un joueur qui n’entre pas dans son système. Cela personne n’y peut rien. Saboteur aurait brandi cet argument et le match était fini, surtout que Kéré n’est pas Drogba ou Eto’o pour qu’on puisse organiser une marche de protestation pour exiger sa sélection. D’ailleurs, sa dernière apparition au stade du 4 août avait fini de convaincre le public sportif sur son indiscipline. Il a ôté de façon ostentatoire son maillot quand il a été remplacé.
Aujourd’hui, avec le danger de non qualification qui plane sur la crinière des Etalons, l’équipe s’est trouvé plusieurs encadreurs. Selon les mots du ministre, il faudra convoquer tout le monde, en un mot comme en mille, tous les « gourous » qui fréquentent l’équipe sans pouvoir la qualifier à une CAN. Le ministre exige tout le monde et aussi certainement qu’on classe tout ce beau monde. Pourquoi n’a-t-on pas exigé cela lors du match contre le Sénégal ? En raisonnant par l’absurde, si l’équipe de « Pieds nickelés », comme le disent certaines méchantes langues, avaient pu assurer contre le Mozambique, allait-on dénuder le coach ? Visiblement non !
Gervais Sanou, le local qui évolue à l’EFO et qui a commencé le match contre le Mozambique pour sa vitesse de course, serait porte en triomphe. On dirait de lui qu’une star est née et que l’avenir lui appartient. Malheureusement, tout n’a pas marché pour lui comme pour l’ensemble de l’équipe ; mais c’est le local Gervais Sanou qui port le chapeau du manque de réaction de l’axe central de la défense, ce qui a permis l’ouverture matinale du score par les Mambas.
Et depuis, l’on découvre que le coach Saboteur a des méthodes peu orthodoxes ; on lui reproche presque tout. Et voilà, le rénovateur voué aux gémonies ; les ressorts semblent cassés entre lui et la FBF, appuyée par le ministre. Du coup, Saboteur est totalement dépouillé ; on peut le considérer comme le 3e entraîneur, après le coach en chef qui serait le ministre des Sports, et celui en second la FBF. Qui portera alors le chapeau au cas où ? Si l’équipe gagne, pas de problèmes, les bonnes choses ont toujours plusieurs papas.
C’est un entraîneur national diminué qui reste en Saboteur ; c’est pourquoi son entretien à Radio Ouaga FM le vendredi 13 avril dernier était très attendu par le public. Mais au finish, la montagne a accouché d’une souris, Saboteur se cachant derrière un droit de réserve que les autres n’ont pas singulièrement respecté. Il préfère visiblement sa situation de demi-entraîneur alors que tout indiquait qu’on le pousse vers la sortie.
Dans ce méli-mélo autour du football, la sacro-sainte alliance entre le ministre et la FBF porte en elle-même ses propres failles. Autant les deux parties se sont entendues pour bouter Saboteur hors de l’équipe nationale, autant il y a des bisbilles entre le ministre et la FBF à propos de l’organisation des matchs internationaux et la convocation des joueurs.
Quand le ministre affirme que celui qui veut construire sa villa à Ouaga 2000 doit aller chercher l’argent ailleurs et non sur le dos du football, son regard est bien dirigé vers la structure fédérale. Car dans le football au Faso, on n’a pas besoin de gratter, il y a l’argent dedans.
Cela explique peut-être l’attitude conciliante de Saboteur à rester toujours coach des Etalons ; car le ministre est une fois contre toi pour des raisons précises, et une autre fois avec toi pour des raisons toutes aussi justifiées. Conséquence, Saboteur reste comme une épine au pied de la FBF et il promet un grand déballage lorsqu’il quittera définitivement la barque. Il semble situer les sources de ses malheurs ; c’est la FBF et non le ministre.
C’est donc la FBF qui en aura pour son compte si Saboteur démissionne ou est démissionné. Un autre feuilleton ressemblant à celui du temps de Souley Mohamed en 1996 est donc en préparation. Si les Etalons produisent un jeu non efficace, les dirigeants autour d’eux sont de fins tacticiens, de grands dribbleurs, tâcleurs et même buteurs. Malheureusement, tout cela ne sert pas l’intérêt supérieur du football.
Par Kassim Kongo
Bendré (http://www.journalbendre.net/)
Vos commentaires
1. Le 26 avril 2007 à 12:24, par Sidnooma En réponse à : > Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
Personnellement, j’ai honte de notre fédération qui, après avoir suscité des espoirs, est en train de tattonner, voyant des fantômes partout et se battant contre des moulins à vent, au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes. S’est-on souvent posé la question de savoir combien nous coûte la valse des entraîneur à laquelle nous a habitué cette fédé ?
Que tous ceux qui aiment les Etalons comme moi réclament la démission de la fédé, et on ser atranquille.
Le 26 avril 2007 à 16:29 En réponse à : > Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
Aucune Federation au monde ne peut accepter ce que Saboteur fait. On ne peut pas etre embauche par une structure et vouloir en meme temps en etre le deuxieme capitaine a bord. Que ce soit Saboteur ou un autre entraineur la Federation doit gerer le football Burkinabe et cela passe bien entendu par le devoir de remercier les entraineurs qui pensent etre plus puissants que la Fede. De quel droit Saboteur peut-il se permettre ce comportement vis a vis de la Fede ? Parce ce qu’il pense etre indispensable ? intouchable ? trop puissant ?
De grace, il faut arreter de charger la Fede. Elle a tout simplement pris ses responsabilites. Et cela est meritoire. S’il est normal et accepte qu’un entraineur ecarte un joueur indiscipline, pourquoi une federation doit-elle se surcharger d’un entraineur qui n’a cure de la discipline necessaire pour une bonne collaboration ?
Les mauvaises performances du football Burkinabe ne sont dus ni a la Fede, ni aux entraineurs, ni aux supporters. Compare aux autres pays, les Etalons ne sont pas une bonne equipe. Nos joueurs font ce qu’ils peuvent mais ils ne sont pas a la hauteur des autres. Penser qu’un entraineur, fusse t-il Saboteur, peut faire des miracles avec cette equipe c’est tout simplement demagogique. C’est tres patriotique de nous (notre equipe) regarder dans le miroir et de reconnaitre nos defauts ou faiblesses, et ensuite identifier les strategies pour nous en sortir. Ca ne fait pas plaisir de dire que nous n’avons pas de bons joueurs. Mais c’est cela la realite. Il faut donc travailler a bien former la releve. Les resultats viendront plus tard.
Le 27 avril 2007 à 10:27 En réponse à : > Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
Mon cher, je ne sais pas qui vous êtes, mais je constate que vous vous imporvisez en avocat du daible. Pourquoi ce sont toujours les netaîneurs qu’on doit changer pour espérer le changement ? Ayons le courage de changer la fédé pour voir si nous vivrons les mêmes problèmes.
Qu’est-ce que vous reprochcez à Saboteur ? De vouloir faire son travail en toute indépendance ? De vouloir être jugé par ces résultats, plutôt que par son dégré de subordination à la fédé ? De refuser de porter la responsabilité d’un résultat qui ne serait pas celui de son travail réel en refusant des effectifs imposés ?
Si la fédé sait déjà quel joueur peut faire l’affaire des étalons, au lieu de vouloir entrainer l’équipe à travers des marionnettes qu’elle voudrait placer et faire du n’importe quoi, il serait plus honnête de prendre l’équipe à visage découvert et d’assumer les perfomances et contre-perfomances, de bout en bout.
En fait, quand vous comparez les étalons à d’autres équipes pour conclure que nous ne sommes pas bon, porquoi bne conseillez-vous pas à la fédé de ne pas présenter d’équipe senior et de mettre l’accent sur les petites catégories où on a un plus de réussite ? Vous voyez, c’est beaucoup plus cet esprit défaitiste que le talent de nos joueurs qui est la cause de nos malheurs. Et c’est ce que Saboteur a compris, lui qui consacre une bonne partie de sa préparation au mental. C’est en cela que, avec une poignée de footballeurs anonymes, il avait réussi à briser les mythe ivoirien face à une pléiade de stars comme les Tihéi Joel.
De grâce, ne nous communiquez pas ce mental, mettez vous de côté pour que d’autres aussi face leurs preuves.
Merci du patriotisme.
Le 27 avril 2007 à 23:04 En réponse à : > Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
Salut,
Ce qui derange dans ce debat c’est surtout la passion. A lire les uns et les autres la majorite n’arrive pas a faire une analyse objective. Beaucoup pensent que Saboteur est LA SOLUTION du football Burkinabe et gare a qui touche a ce monsieur. On oublie meme qu’il a ete limoge une premiere fois apres le score fleuve qui nous a ete inflige en CAN en Afrique du Sud. Mais l’homme a immediatement engage une campagne aupres des supporters en se faisant passer pour une victime... Meme au stade du 4 aout, il a failli provoquer des incidents pendant des rencontres des Etalons. Son retour est en fait le fruit de cette campagne.
A cause de la passion, on oublie meme que nous avons une equipe modeste, elle-meme issue de clubs modestes qui sont toujours balayes aux premieres heures des competitions internationales. On oublie que n’avons pas joueurs de renommee internationale et que nous pouvons pas toujours gagner face a ceux qui ont une pliade de joueurs en D1 en Europe ou ailleurs.
Nous devons travailler a la faire grandir notre equipe en commencant par le bas. Saboteur est tres conscient de cette situation : il faut relire son interview apres le match contre le Mozambique ou il dit que l’entraineur ne peut pas jouer a la place des joueurs. Saboteur sait plus que tous ceux qui interviennent dans le debat, que la quailfication n’est pas assuree. Mais au fond, on sent qu’il ne veut pas porter le chapeau de la non qualification des Etalons ; Alors il pousse la Fede a la faute et provoque ce limogeage !
Encore une fois, il quitte les etalons en victime et se promet de faire un debalage. Soit ! On revient au meme scenario. Il se fait encore reclamer a corps et a cri par les supporters... et reviendra peut-etre... se fera encore virer... sera encore "victime"... bref, pour qui nous prend-t-on ?
Aucun entraineur n’est LA SOLUTION a notre football. Dire que nos jeunes ne sont pas a la hauteur des autres n’est pas du defaitisme. Nos clubs sont toujours balayes des les premiers tours des competitions internationales. Cela se traduit par les difficultes de notre equipe meme face a des equipes qui n’ont pas le palmares des Etalons.
Dans une situation de crise comme celle-la, continuer de penser qu’il faut Saboteur ou rien c’est de la passion inutile. La passion saine ce n’est pas de reclamer la demission de la Fede tout simplement parce qu’elle a limoge Saboteur. Ramenez l’ancienne Fede qui a fait de tres bons resultats, vous verrez que ce ne sera pas le succes automatique. Tous les matches des Etalons sont des "pile ou face". Pas de constance.
La passion saine, c’est de soigner le mal la ou il faut : il faut travailler a avoir des individualites tres solides techniquement ; ensuite il faut soutenir tout entraineur qui sera a la tete du groupe et qui travaillera dans la discipline. Notre probleme ce n’est pas l’entraineur ; ce n’est pas la fede ; C’est beaucoup plus au niveau de ceux qui doivent marquer les buts et nous faire gagner. Nous avons beaucoup de travail a faire a ce niveau. Et il n’y a aucun entraineur qui peut tout changer sans les joueurs qu’il faut.
Le 26 avril 2007 à 18:20, par Hourera En réponse à : > Football au Faso : Black mic-mac autour des Etalons
Je suis d’accord avec vous, meme si je ne suis pas un fan de football, mais en tant que patriote je suis déçu des méthodes de nos responsables de foot-ball. Un entraineur tous les deux ans, cela ne fait pas sérieux, et à ce rythme le football burkinabè n’ira pas loin.L’entraineur est là pour l’encadrement technique des joueurs, et la Fédération veille à ce que tout se déroule bien , notamment l’aspect financier et administratif de l’équipe. Que chacun joue son rôle et tout ira mieux. Ces va -et vient -n’honorent pas le pays.