Ils sont venus des quatre coins du département de Niangoloko dans la province de la Comoé, les militants de l’UNIR/MS et les simples curieux pour suivre le discours de Me Sankara. Prévu pour 16 heures, ce premier meeting du parti de l’œuf à Niangoloko a finalement débuté aux environs de 18 heures. Le président de l’UNIR/MS attribue ce retard à l’état défectueux de la piste reliant Sindou à Niangoloko où ils ont tenu un meeting avant de regagner la cité de Santa.

Mais ce retard n’a pas semblé avoir affecté le moral des militants qui tenaient coûte que coûte à entendre leur président. C’est d’ailleurs sous des ovations nourries et des slogans de victoire que la délégation de Ouagadougou, qu’accompagnaient les candidats à la députation, a été accueillie sur l’aire du meeting en face de la mairie de Niangoloko.

L’honneur est revenu au coordonnateur départemental de Niangoloko, Seydou Sermé, de dire le mot de bienvenue et d’haranguer la foule. A sa suite interviendront successivement le candidat tête de liste de l’UNIR/MS dans la Comoé Bakary Héma, le président de la Fédération des élèves et étudiants et le président de la jeunesse sankariste.

Tour à tour, ils ont fustigé la gestion du pouvoir CDP qu’ils ont qualifié de désastreux et invité les militants à la mobilisation. « De nombreux pas ont été faits sans le peuple, certains se sont enrichis sur le dos du peuple », a indiqué, Seydou Sermé. Quant au porte-parole des élèves et étudiants, il a invité ses camarades à sortir de « leur sommeil complice et suicidaire ». Pour lui, l’UNIR/MS montre « le chemin de la dignité et de la prospérité au peuple burkinabè ».

Maître Sankara et le candidat Sermé de la Comoé, pour leur part, ont dressé un tableau sombre des 20 ans de gouvernance du CDP et de Blaise Compaoré. Le président de l’UNIR/MS dit ne pas comprendre que les régions du Mouhoun et des Cascades qui regorgent tant de potentialités agricoles n’aient pas assez de pistes rurales praticables. Il décochera des flèches à l’encontre du parti majoritaire et du gouvernement qu’il accuse d’avoir échoué et trompé la jeunesse, l’obligeant à poiroter devant la théière ou à se faire enrôler dans des rébellions.

« N’ayez pas peur », leur dira-t-il, avant de les inviter à « barrer la route aux marchands d’illusions, de mensonges et aux assassins de consciences ». Le candidat tête de liste va abonder dans le même sens pour dire que « l’UNIR/MS n’a pas de billets de banques souillés à vous donner. L’UNIR/MS veut juste dissiper le brouillard sur les consciences afin que chacun soit traité comme il se doit ».

Pour lui, à cause de la mauvaise gouvernance, la jeunesse de la Comoé est frappée par le chômage. Il s’est interrogé ensuite sur la réouverture annoncée, depuis quatre ans, des GMB et la santé financière de la SN-SOSUCO. « Ce qui ne va pas n’est pas une fatalité », dira-t-il. Pour pouvoir inverser la tendance ils ont exhorté les militants à se munir de leurs cartes électorales et à voter UNIR/MS le 6 mai pour se choisir des représentants valeureux, gage de leur liberté et du redressement du Burkina.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya