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Le Père Maurice Oudet, l’apôtre du développement durable

Publié le jeudi 29 avril 2004 à 10h49min

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"S’il y a commerce,
il doit être équitable"

Il s’appelle Père Maurice OUDET. Il est à Koudougou depuis 1997, après avoir passé quatre ans à Boni dans la province du Tuy. De passage dans la capitale du Boulkiemdé, nous n’avons pas pu nous empêcher de lui rendre visite au siége du SEDELAN (Service d’Édition en Langue Nationale) qu’il dirige.

Et nous n’avons pas eu tord. Car c’est un homme qui frappe par sa simplicité, son humilité et sa connaissance du monde rural que nous avons trouvé, et qui nous a entretenu pendant près d’une bonne heure, avant de nous faire visiter son site web.

« C’est toujours très important de communiquer et de montrer un peu ce qui se passe de par le monde. Moi, ma sensibilité porte surtout sur le commerce international et l’agriculture », nous a-t-il confié d’entrée de jeu.

Et c’est vrai que pour un ’mordu’ d’agriculture, le Père OUDET en est un, pour avoir non seulement vécu pendant plusieurs années en milieu rural, mais aussi pour être l’initiateur de nombreuses publications en langues nationales et parmi lesquelles les revues "Têngembiiga", "Dugulem", "les Amis de la Terre", l’Almanach de "l’Assistance Ecologie" de Bobo Dioulasso, les "Cahiers Ruraux" du CESAO et de multiples fiches techniques sur le neem, le compost, etc.

« Je me suis intéressé au combat pour le coton à partir d’un article de Jean Pierre BORIS animateur de "chronique des matières premières" sur RFI paru dans le journal ’l’Autre Afrique’. Là-bas, il a écrit en substance que le coton africain était condamné à mort par les subventions des USA à leurs producteurs de coton. C’était en octobre 2001. J’ai vécu 4 ans à Boni et j’ai vu ce que la culture du coton apporte au développement de cette localité, même s’il y a des problèmes environnementaux. Et comme les Etats-Unis ne parlent que de commerce mais pas d’aide, j’ai estimé alors que s’il y a commerce, celui-ci doit être juste et équitable », martèle-t-il avec un brin d’amertume.

Maurice OUDET est de ceux qui, avec François TRAORE le président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton (UNPCB), ont aidé à faire entendre l’appel lancé par les producteurs de coton d’Afrique, en particulier ceux du Burkina, contre le système des subventions.

Un appel repris avec force par des réseaux du nord, et amplifié par des réactions au sommet, notamment celles des ministères africains de l’agriculture et du Président Blaise COMPAORE à travers des rencontres à AbIdjan, Ouagadougou, Genève et Cancun.

C’est vrai que pour l’instant les pays africains producteurs de coton n’ont pas eu gain de cause. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras.

« Ce qui est intéressant, c’est que les pays pauvres sont restés solidaires pour une des rares fois. Ils ont désormais envie de construire quelque chose autour du coton, de se défendre, car il s’agit de l’avenir de leurs populations. Et au niveau de l’agriculture, c’est du nouveau » nous a-t-il précisé.

Maurice OUDET était attendu en juillet dernier à Bobo-Dioulasso dans le cadre de l’atelier international d’informations sur les O.G.M. N’ayant pas pu faire le déplacement parce que absent du Burkina à cette période, il avait néanmoins fait lire une communication sur le sujet, dans laquelle il suggérait un moratoire d’au moins cinq ans sur les organismes génétiquement modifiés, histoire de mieux cerner tous les contours !

Le Cotonnier Trimestriel d’informations de la SOFITEX

P.-S.

Visiter son site web : www.abcburkina.net

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2017 à 14:41, par Alberto Rovelli En réponse à : Le Père Maurice Oudet, l’apôtre du développement durable

    Mon cher Maurice,
    je suis le p. Alberto Rovelli ; j’ai été au Mali et actuelment je me trouve à Bukavu dans notre séminaire .
    Quand j’étais au Mali j’ai connu le projet de trasformer les déchets de plastique en dalles : système de chauffer le plastique avec du sable.
    Il parait que ce projet fonctionne très bien au Burkina ; pourrais-tu m’envoyer des informations plus précises, car ici aussi nous sommes envahis par cette térrible invention moderne.
    Au sémianre nous voudrions préparer quelque jeunes qui pourraient gagner elur vie en récupérant les déchets et les transformer en dalles .
    Mon couriel ; albertorovelli42@gmail.com
    Merci je t’admire pour ce que tu fais pour les plus faibles. Salut Albeerto

  • Le 2 octobre 2017 à 14:45, par Alberto Rovelli En réponse à : Le Père Maurice Oudet, l’apôtre du développement durable

    Mon cher Maurice,
    je suis le p. Alberto Rovelli ; j’ai été au Mali et actuelment je me trouve à Bukavu dans notre séminaire .
    Quand j’étais au Mali j’ai connu le projet de trasformer les déchets de plastique en dalles : système de chauffer le plastique avec du sable.
    Il parait que ce projet fonctionne très bien au Burkina ; pourrais-tu m’envoyer des informations plus précises, car ici aussi nous sommes envahis par cette térrible invention moderne.
    Au séminaire nous voudrions préparer des jeunes qui pourraient gagner leur vie en récupérant les déchets et les transformer en dalles .
    Mon couriel ; albertorovelli42@gmail.com
    Merci je t’admire pour ce que tu fais pour les plus faibles. Salut Alberto

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