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Blaise Compaoré à Genève, Tripoli et Addis Abeba : l’exemple burkinabè fait école

Publié le jeudi 26 avril 2007 à 07h59min

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Blaise Compaoré à Genève

Après la Mauritanie les 18 et 19 avril 2007 où il a assisté à la cérémonie d’investiture du président de ce pays, le président du Faso était respectivement à Genève en Suisse les 19 et 20 avril, à Tripoli en Libye du 20 au 23 avril et à Addis Abeba en Ethiopie les 23 et 24 avril.

A Genève et Addis Abeba, Blaise Compaoré a pris part respectivement à la réunion mondiale des partenaires sur les maladies négligées et à la onzième réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT). L’étape de Tripoli a quant à elle été qualifiée de “visite d’amitié et de travail”.

A Genève en Suisse le 20 avril 2007, le président du Faso, Blaise Compaoré a pris part au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à la première réunion mondiale des partenaires sur les maladies tropicales négligées (choléra, le ver de Guinée, la lèpre, l’onchocercose, filariose lymphatique...).

Selon les sources de l’OMS, on estime qu’un milliard de personnes souffrent de maladies tropicales négligées. Il s’agit principalement des populations pauvres vivant dans les régions tropicales et subtropicales. Dans 100% des pays à faible revenu sévissent simultanément au moins cinq maladies de ce genre. Ces maladies sont la cause chaque année de la mort de millions de personnes. D’autres quant à elles, fragilisent ou développent des incapacités définitives, sources de douleurs physiques tout le reste de la vie. Ces personnes souffrants de ces maladies sont victimes de mauvais traitements et de stigmatisation sociale. Pourtant, la prévention, l’élimination, voire l’éradication sont possibles pour certaines maladies tropicales négligées. Il suffit pour cela d’améliorer l’accès aux moyens de lutte sûrs, efficace et peu couteux.

L’exemple burkinabè salué

Le nombre de cas de ver de Guinée est passé de près d’un million en 1989 à 3600 cas en fin 2006 dans 8 huits pays africains. Sur cette maladie, Blaise Compaoré, a révélé dans son discours qu’au Burkina Faso, seulement 5 cas ont été enregistrés en 2006, contre 12 000 cas en 1992.

Cette performances a été rendue possible selon le président du Faso “grâce au leadership de l’OMS, à la générosité et à l’engagement de partenaires privés, au nombre desquels, la fondation du président Jimmy Carter”. Parlant de la filariose lymphatique, le président burkinabè a indiqué que la transmission active a été interrompue grâce à l’organisation ces deux dernières années, d’une campagne de distribution massive de médicaments.

Aussi, a poursuivi Blaise Compaoré, “Avec le soutien des partenaires, près de 6 millions d’enfants de moins de 15 ans ont été traités contre la schistosomiase en l’espace de 3 ans”. Aussi, le 12 avril 2007, a été lancé au Burkina Faso, “un projet intégré de lutte contre les maladies négligées” ce projet se fixe pour objectif “la lutte accrue et concertée contre la filariose lymphatique, la shistosomiase, l’onchocercose, le trachome et les helminthiases telluriques”.

Autant d’actions et de résultats importants et intéressants qui font du Burkina Faso un exemple dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. En invitant le président du Faso à la réunion mondiale des partenaires sur les maladies négligées, l’OMS a voulu saluer ses efforts accomplis dans le sens du bien-être des populations. Aussi, l’organisation mondiale compte sur le leadership du président du Faso pour amener ces pairs à suivre son exemple.

Déjà parrain pour le développement d’un vaccin conjugué antiméningococcique A, Blaise Compaoré à l’occasion de la présente rencontre a plaidé pour “la création d’un fonds pour les maladies tropicales négligées”. Pour lui, cela permettra une meilleure organisation des actions de lutte et une plus grande efficacité de la recherche. Le discours du président du Faso a été très bien accueilli et salué à la fin par un standing ovation.

L’OIT pour un travail décent en Afrique

Arrivé à Addis Abeba le 23 avril 2007, Blaise Compaoré a pris part le lendemain 24 avril à la onzième réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT). Sur la tribune de l’OIT, le président du Faso a réitéré son appel à placer la création d’emplois décents au cœur des politiques économiques en Afrique. Initiateur du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté en septembre 2004 à Ouagadougou, Blaise Compaoré a de nouveau, appelé les pays africains à “placer la création d’emplois décents au cœur de leurs politiques économiques”.

Malgré les efforts immenses réalisés par les Etats africains qui ont enregistré des taux de croissance positifs au prix de réformes drastiques, Blaise Compaoré a relevé que “les populations ont peu ressenti, dans leur quotidien, les résultats de ces performances macroéconomiques”. Bien qu’étant sans doute l’une des régions les plus riches en ressources naturelles, l’Afrique demeure paradoxalement le continent le plus pauvre, le plus marginalisé.

“Le commerce inéquitable porté par des subventions agricoles déloyales caractérise l’environnement économique international avec des conséquences néfastes sur la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté dans nos pays” a souligné le président du Faso. Sa conviction est que “la réalisation du plein emploi et du travail décent doit être un objectif mondial si nous voulons garantir la stabilité et la paix collective”.

Constatant que beaucoup reste à faire, le président Compaoré a exhorté le Bureau international du travail (BIT) à poursuivre son soutien aux efforts déployés par les pays africains pour l’opérationnalisation de l’agenda du travail décent. Le tout, c’est de faire en sorte que “l’Afrique soit affranchie de la pauvreté par le travail décent”.

A ce propos, le président a rappelé que l’emploi est au cœur des préoccupations de son programme quinquennal 2006-2010, “le progrès continu pour une société d’espérance”. Ce Programme dit-il, prévoit avec l’aide des partenaires, un projet ambitieux de développement des infrastructures, des ressources humaines, des opportunités de création de richesses pour accroître les emplois décents et résorber le chômage.

Les différents intervenants (le représentant des travailleurs, le directeur général de l’OIT, le président du parlement africain, le représentant du CEA, le président de la Tanzanie et le premier ministre éthiopien ont tous relevé l’urgence de la création d’emplois décents sur le continent.

Un accent a été mis également sur la promotion du secteur privé, moteur du développement. Des emplois pour les jeunes, les femmes, la lutte contre le travail des enfants sont autant de thèmes à l’ordre du jour de la rencontre d’Addis Abeba.
Le directeur général de l’OIT, Juan Somavia a lui marqué un arrêt sur le

sommet de Ouagadougou, en ce sens qu’il a été une étape déterminante dans la prise en compte au plan mondial de l’emploi comme un facteur déterminant contre la pauvreté.

L’étape de Tripoli

Après Genève, le président du Faso a séjourné pendant 72 heures en Libye.
Là-bas, il a eu des entretiens avec le Guide de la Jamahirya arabe lybienne, le colonel Mouamar Khadaffi et d’autres personnalités de ce pays. Blaise Compaoré a également mis à profit son séjour libyen pour découvrir la belle cité qu’est Tripoli.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA,
Envoyé spécial à Genève-Tripoli-Addis-Abeba

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2007 à 22:54 En réponse à : > Blaise Compaoré à Genève, Tripoli et Addis Abeba : l’exemple burkinabè fait école

    Toujours de vertes inquiétudes avec les titres ronflants de Sidwaya : Ouf, il ne s’agissait de ’l’exemple burkinabè’... que dans la lutte contre le ver de Guinée ! Quant aux autres vers, ils sont déjà dans le fruit, et là, c’est irrémédiablement peine perdue. On est exemplaire comme on peut...
    BF

  • Le 15 juin 2007 à 16:52, par Yamyélé En réponse à : > Blaise Compaoré à Genève, Tripoli et Addis Abeba : l’exemple burkinabè fait école

    Le kôrô Blaise est allé à Genève pour encore défendre des situations !! C’est formidable !!Yamyélé va encore vous surprendre. Une fois lorsque le kôrô était venu à Genève vers 1992, j’y étais par hasard et lorsque j’ai appris que le kôrô venait là-bas avec Salif Diallo, je suis allé à l’aéroport ’’Cointrin’’ de Genève juste pour les voir ne serait-ce que de loin.

    Pour dire la vérité, le kôrô est descendu à l’hôtel Hilton pas loin de l’aéroport, tandis que Salif était à l’hôtel ’’Président’’ pas loin du Lac Leman dans les environs du quartier les ’’Pâquis’’ vers la ’’rue de Lausanne’’. Ce n’est pas si loin de la gare de train de Genève, gare qu’on appelle ’’Gare de Cornavin’’ et en face il y a aussi l’hôtel ’’Cornavin’’ dont à l’entrée on voit un portrait de Tintin et de son chien Milou (acteur de bande déssinée).

    Pour info : de l’autre côté du Lac Leman en direction de l’Est, il y a le quartier le plus riche de Genève qu’on appelle ’’Cologny’’, et c’est de là que la civière de Houphouet a été transportée pour être embarquée en direction de la CI, car il y possède une villa (ce n’est pas une nouvelle de ma part car Mr Houphouet lui-même l’a déjà dit de son vivant)

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