LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Investiture du président mauritanien : Les félicitations de Blaise Compaoré à Sidi Mohamed

Publié le mercredi 25 avril 2007 à 08h16min

PARTAGER :                          

Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi

Le président du Faso, Blaise Compaoré a assisté, jeudi 19 avril dernier, à la cérémonie de prestation de serment du nouveau président élu de la Mauritanie, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Palais des congrès de Nouakchott, capitale de la République islamique de Mauritanie, jeudi 19 avril 2007 ; il est 9 h 30. Devant l’entrée principale du palais, une forte présence militaire, des troupes de chants et de danse, des techniciens de sonorisation munis de haut-parleurs, des invités, etc.

Tout ce beau monde devait attendre d’être fouillé par des militaires visiblement nerveux, avant d’accéder dans la cour du Palais des congrès. L’intérieur des véhicules et même, les coffres étaient également fouillés par l’armée.

Après plusieurs années de dictature sous le président Ould Taya, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall a ramené la Mauritanie dans le cercle des pays démocratiques d’Afrique. La période de transition a abouti à l’élection à deux tours, d’un nouveau président, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le 25 mars 2007.

La prestation de serment du nouveau président ouvrait donc une nouvelle ère : "Pour la première fois dans l’histoire politique de la Mauritanie, on assiste à une passation de pouvoir de manière démocratique et dans la transparence", rappelle un commentateur sur la chaîne de télévision nationale.

Dans le palais de congrès, l’atmosphère était plus paisible : une présence militaire plus discrète. Les lieux étaient bien propres, depuis les couloirs, l’air conditionné avait fait ses effets. Cela différait de la chaleur, du soleil et de l’animation qui régnaient dehors.

C’est dans une salle fleurie du palais des congrès et décorée en vert et jaune (les couleurs nationales) que s’est tenue "la séance solennelle de prestation de serment du président de la République". Sept chefs d’Etat des pays suivants étaient présents : Baise Compaoré du Burkina Faso, Amadou Toumani Touré du Mali, Mamadou Tanja du Niger, Faure Eyadéma du Togo, Me Abdoulaye Wade du Sénégal, Pédro Pires du Cap-Vert, Bernado Joao Vieira de la Guinée-Bissau. La Gambie était représentée par sa vice-présidente.

Quant au Gabon, le Maroc et la Côte d’Ivoire, ils étaient représentés chacun par un Premier ministre. Il y avait aussi d’autres délégations venues de la France, de l’Espagne, de la Libye, de la Palestine, de l’Afrique du Sud, des Etats-Unis d’Amérique, de la Chine populaire, du Japon, du Portugal, de l’Algérie... Des institutions telles que l’UNESCO, l’ONU, l’Union africaine, la CEDEAO, etc étaient également représentées à la cérémonie.

Devant tous ces invités et le peuple mauritanien, le nouveau président a levé la main droite et a juré de défendre les intérêts du pays, respecter la constitution... Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a ensuite reçu le Grand cordon de l’ordre du mérite national. Un tonnerre d’applaudissements dans la salle. Puis ce fut l’exécution de l’hymne national, suivi de 21 coups de canon. Le pouvoir militaire sortant a décidé de donner un éclat particulier à cette fête mémorable.

Un discours engagé

Après les 21 coups de canon, le nouveau président de la République islamique de la Mauritanie a reçu les félicitations de ses pairs et des autres invités. Le président du Faso, Blaise Compaoré a été le premier appelé par le protocole mauritanien à aller féliciter Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Dans son discours d’investiture, le nouveau chef d’Etat a dit compter sur ses pairs pour la réussite de sa mission. Il a aussi traduit sa reconnaissance et sa gratitude au président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie, le colonel Ely Ould Mohamed Vall et aux autorités de la transition. Engagement a été pris devant le peuple de construire une Mauritanie unifiée, respectueuse des droits de l’homme et prospère.

L’accent sera mis sur des domaines tels que l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance etc. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a promis de mettre en place un système de concertation permanente entre les différents courants du pays. Il dit croire en la capacité de son peuple à relever les défis pour l’édification d’une Mauritanie démocratique et prospère.

Rabankhi-Bàkr ZIDA
envoyé spécial à Nouakchott


Blaise Compaoré reçoit Guillaume Soro en Mauritanie

Le 19 avril 2007 dans la matinée, avant de se rendre à la cérémonie d’investiture du nouveau président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheick Abdallahi, le président du Faso a reçu en audience dans son pied à terre, la villa n°1 sise dans la cour du Palais des congrès, le nouveau Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro.

A sa sortie d’audience, Guillaume Soro a dit qu’il est venu faire au facilitateur Blaise Compaoré, le point sur la mise en œuvre de l’Accord de Ouagadougou : "le président du Faso a-t-il soutenu, m’a assuré de toute sa détermination à soutenir et à aider les Ivoiriens à aller à la paix".

Parlant de la situation dans son pays, le Premier ministre ivoirien a indiqué que les engagements pris sont en train d’être tenus : "Il y a un réel espoir en Côte d’Ivoire. les Ivoiriens sont heureux de voir que l’Accord signé à Ouagadougou fait son chemin. Et notre rôle, c’est de tout mettre en œuvre pour que la paix revienne rapidement"

Sur le niveau d’exécution de l’Accord de Ouagadougou, Guillaume Soro a fait le point suivant : "Nous avons mis le gouvernement en place. Au niveau militaire, le centre de commandement intégré qui doit permettre la réunification des deux armées a été mis en place. Nous avons aussi procédé à la suppression de la zone de confiance, ce qui est un acte majeur témoignant de la détermination des Ivoiriens à aller à la paix. Et cela est d’autant plus important que le pays n’est plus divisé", a-t-il conclu.

R.A.Z

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique