Après leur victoire (2-0) au match aller à Ouagadougou sur Mwana Africa du Zimbabwe, l’on se disait que la qualification était presque acquise pour l’EFO. Et l’on titrait même que cette victoire était sécurisante. Mais erreur. Les choses ne se sont pas passées autrement à Harare où les stellistes ont été lamentablement battus (3-0), ce qui les élimine automatiquement de la compétition. Pourtant, avec un score moins rassurant (1-0), ils s’étaient montrés intraitables à Dakar, où ils ont éliminé l’US Ouakam par 4-2 aux tirs au but.

Le scénario a été tout autre à Harare où, après le but des locaux à la 7e mn, les poulains d’Ousmane Compaoré ont semblé céder à la panique ; ce qui a permis aux Zimbabwéens d’augmenter la mise sur une hésitation de la défense. Après 2-0 à la pause, l’EFO a tenté de réagir, mais son attaque est restée muette.

Profitant du répit, les locaux assènent le coup fatal, mettant d’office l’EFO hors de course vers les matchs de groupes. Pour une fois, les stellistes reconnaîtront qu’ils ont été battus à la régulière ; ni les arbitres mauriciens, ni les conditions d’accueil et de séjour n’ont été mis en cause. Comme l’ont reconnu et le président de la section football de l’EFO, Kassoum Ouédraogo Zico, et le coach, Ousmane Compaoré Lato, l’adversaire leur était supérieur. Un aveu qui en dit long sur la préparation de nos équipes d’une manière générale, et de celles en compétitions africaines en particulier.

Sinon, comment comprendre que l’équipe que l’on a malmenée il y a seulement deux semaines auparavant se métamorphose à tel point que l’on perde le nord, la qualification avec. A cette allure, il faudrait peut être créer une inspection des clubs pour constamment passer en revue la gestion de football dans les associations ; il ne s’agira pas seulement de la gestion financière, mais de toute l’organisation structurelle et de celle des hommes. Quoi qu’il en soit, l’élimination inattendue de l’EFO en 1/8 de finale repose la question récurrente du niveau de notre football en général. Y pallier au plus vite serait souhaitable.

S. Dimzilgdu

L’Observateur Paalga