Koudougou : On ne sent rien bouger pour le moment
Trois jours après le début effectif de retrait des cartes d’électeurs, ce n’est pas encore la bousculade dans les bureaux de vote. Le mardi 17 avril, lorsque nous avons fait le tour, le constat est le même partout. La question que l’on se pose est de savoir pourquoi les gens n’ont pas un engouement pour le retrait de leur carte.
Au siège de la Commission électorale communale indépendante (CECI), le président de ladite commission, M. Léopold Yaméogo occupé à faire le point des retraits au jour le jour, nous indique que trois jours après le commencement, 30 à 40 cartes sont retirées par jour et par bureau de vote.
Pendant ce temps, M. Jean Louis Bayala de la CECI est très sollicité pour des cas d’erreurs constatés par certains sur leur carte. Des fautes d’orthographe sur les noms, des noms sur les listes sans carte d’électeur ou vice-versa, des détenteurs d’anciennes cartes sans aucune trace sur les nouvelles listes..., sont autant de difficultés que fait face la CECI de Koudougou.
Si certains cas trouvent des solutions sur place, d’autres par contre, sont pour le moment sans solution.
Selon le président de la CECI, M. Léopold Yaméogo, une autre difficulté et pas des moindres, c’est la réduction des agents distributeurs à un agent par bureau. Même si pour le moment, ils s’en sortent, ils seront débordés les derniers jours quand on sait que c’est en ce moment que les gens viendront par vagues.
Dans les bureaux de vote n°6 et n°7 sis au lycée provincial, les agents distributeurs de ces bureaux, Rodrigue Zoma et David Bassinga nous confirment tout ce qui a été dit par le président de la CECI. Le bureau de vote n°6 par exemple avec 668 inscrits est à 102 retraits en trois jours, soit 34 cartes par jour. Quant au bureau de vote n°7, avec 611 inscrits, il est à 99 retraits, soit 33 cartes par jour.
A ce rythme, aucun bureau de vote ne pourra distribuer la totalité des cartes à la date du 28 avril, dernier jour des retraits.
On est alors tenté de se demander que font les leaders des partis pour amener leurs militants à retirer leurs cartes.
A ce qu’il parait, ces derniers dans le Boulkiemdé font pour le moment la course vers les électeurs en milieu rural à tel point que depuis l’ouverture de la campagne à Koudougou, on ne voit rien bouger sauf quelques grosses voitures qu’on voit traverser la ville chaque jour vers d’autres contrées.
Aucun meeting, aucun rassemblement n’a encore été enregistré à Koudougou à la date du 18 avril. On s’attend tout de même à une fin de campagne électrique dans la capitale du Boulkiemdé...
François KABOR
Sidwaya