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Gestion urbaine : le Prix Dubaï international des meilleures pratiques à la Brigade verte de Ouagadougou

Publié le mercredi 11 avril 2007 à 08h09min

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Le maire de Ouagadougou a organisé, le samedi 7 avril 2007 à la place des cinéastes, une cérémonie de présentation du Prix Dubaï international des meilleures pratiques de gestion urbaine remporté par la Brigade verte en charge du nettoyage des rues de la capitale.

La Brigade verte de la ville de Ouagadougou prend du galon. Après avoir remporté en 2003 à Yaoundé au Cameroun, le prix Africités de la ville la plus propre d’Afrique, elle vient de recevoir officiellement le 28 mars 2007 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, le "Prix Dubaï international des meilleures pratiques de gestion urbaine".

Le prix ramené par la délégation comptant deux femmes de la Brigade verte et conduite par le deuxième adjoint au maire, Dramane Compaoré est composé de 30 000 dollars américains équivalant à environ 15 millions de F CFA, un trophée et un certificat de mérite. C’est ce prix qui a été présenté aux autres femmes de la Brigade verte, de même qu’aux autorités gouvernementales et municipales.

Le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré a exprimé sa joie et sa fierté car grâce à la Brigade verte, la ville s’est retrouvée deux fois au-devant de la scène internationale. "Le mérite comme l’on ne s’en doute pas, revient à la Brigade verte qui s’attelle avec abnégation, dévouement et entrain au balayage manuel de nos voies", a-t-il souligné. Séance tenante, il a remis 7 millions 500 000 F CFA pour un partage entre les 1300 femmes de la brigade verte, l’autre moitié servira à l’ achat de balais, brouettes, râteaux, brosses, blouses, cache-nez...

Les deux femmes de la Brigade verte membres de la délégation de Dubaï, Habibou Dermé et Fatimata Sakandé ont exprimé leur joie de recevoir le prix et remercié le bourgmestre pour la création de la brigade et l’appui à elles accordés. Elles sont ensuite étrenné le prix sous les hourras de leurs camarades. Crée en 2000 par l’ONU-Habitat qui est l’Organisation des Nations unies pour les établissements humains, à savoir les villes, ce prix vise à récompenser annuellement les meilleures pratiques de gestion urbaine.

Il est sponsorisé par la ville de Dubaï. C’est à l’édition 2006 que la ville de Ouagadougou a présenté le dossier de la Brigade verte qui a concouru avec 700 autres candidatures. C’est le 25 novembre 2006 que le jury international qui s’est réuni à Palerme en Italie pour délibérer à distinguer la Brigade verte de Ouagadougou (BVO), première de la compétition, suivie de onze autres lauréats.

Le dossier de candidature a fait ressortir les objectifs de la BVO qui sont essentiellement la réduction de la pauvreté par la création d’emplois, l’amélioration de la propreté des espaces publics et des voies urbaines, la protection des femmes, couche sociale vulnérable, de même que la protection de l’environnement, le tout dans une logique de développement.

La Brigade verte, un pari gagnant

Selon Simon Compaoré, la Brigade verte a été créée en 1995 pour faire face aux préoccupations de propreté, d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie. "C’est ainsi que nous sommes allés à la rencontre de ces femmes qui pratiquaient des activités dégradantes de l’environnement comme l’extraction de matériaux sableux et graveleux sur les routes, les canaux, les caniveaux et les rivières.

Face à cette situation et suite à des rencontres de concertation avec celles-ci, la proposition leur a été faite contre l’abandon de leurs pratiques, de les retirer de ces travaux, les occuper utilement et leur distribuer des revenus. Le travail rémunéré sur le balayage des rues en était la contrepartie.

De 20 femmes au départ payées alors à 500 F par jour de travail, la BVO compte aujourd’hui 1300 femmes avec un budget annuel de 240 millions de F CFA. A raison de deux jours de travail par semaine, 1500 F par jour de travail, elles nettoient 240 km de voies bitumées et 6 millions de m2 de domaines publics.

Avec les projets quartiers périphériques et pôles régionaux de développement, 31 km de voies nouvelles seront bitumées à Ouagadougou au cours des trois prochaines années. Ce qui représente en termes de perspectives pour la Brigade verte, le recrutement de 310 femmes.

Bachirou NANA

Sidwaya

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