Pour tester sa machine électorale, l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste a initié une journée de réflexion sur "Transparence des électons et paix au Burkina. C’était le samedi 9 avril 2007 à la Maison du retraité Antoine-Nanga à Ouagadougou.

"L’affaire des travailleurs de X9 contre notre président est politique. Si Me Sankara avait "bouffé" de l’argent, il ne serait pas là". Par ces mots, Yamba Malick Sawadogo a tenu à réhabiliter le président de l’UNIR/MS à l’ouverture de la journée de réflexion.

Pour le député du parti de l’œuf, cette affaire est une illustration des visées déstabilisatrices du pouvoir de Blaise Compaoré. Par ailleurs, la conseillère municipale de Komsilga, Caroline Zouma, a été présentée comme une victime des agressions physiques et verbales de candidats UNIR/MS aux dernières élections municipales.

Un appel à la vigilance a donc été lancé à tous les militants pour "mettre en déroute les délinquants politiques" à l’orée des élections législatives 2007.

En somme, l’UNIR/MS nourrit l’espoir de faire mieux qu’en 2002, année où il est entré à l’hémicycle après seulement deux années d’existence sur la scène politique. Mais pour se forger la stature d’un groupe parlementaire, le parti du célèbre avocat doit batailler. C’est en cela que cette journée de réflexion constitue une étape ; une rencontre qui fait honneur à la commune de Ouagadougou, de l’avis du président du comité de campagne de cette ville.

Celui-ci a saisi l’occasion pour présenter les membres de son comité et la vingtaine de candidats en lice dans la commune de Ouagadougou. Tous ont promis "victoire avec le peuple" devant le président. Me Bénéwendé Sankara, sur la journée de réflexion proprement dite, a souligné la pertinence du thème : "Transparence des élections et paix au Burkina".

Le concept de paix au Burkina, selon lui, interpelle tout Burkinabè. L’actualité du thème ne fait aucun doute dans un contexte de morts suspectes, de mutilations d’honnêtes citoyens à Ouaga. Me Sankara en a une vision très singulière : "La paix sociale est tributaire des régimes qui nous gouvernent, de l’Etat de droit. Celui qui n’a pas intérêt à la transparence des élections est contre la paix et fait le jeu de la dictature. Et c’est cette dernière qui prépare toujours les pires formes de guerre".

Tout compte fait, l’UNIR/MS, au terme de cette journée, entend impliquer l’ensemble de ses structures dans le contrôle du scrutin. Au-delà de ses militants, c’est tout le corps électoral qu’il espère toucher.

Mahamadi Tiégna

L’Observateur