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Coupe CAF : Une victoire sécurisante pour l’EFO

Publié le mardi 10 avril 2007 à 06h43min

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Par le score de 2 buts à 0, l’EFO a assuré l’essentiel contre le Mwana Africa du Zimbabwé dans la manche aller des 1/8 de finale de la coupe CAF. Une victoire obtenue, le samedi 7 avril au stade du 4-Août, et qui permet aux Stellistes d’envisager le retour avec plus d’optimisme.

Après s’être créé beaucoup de frayeur lors des préliminaires de la Coupe de la Confédération africaine de football face à l’US Ouakam du Sénégal, l’Etoile filante de Ouagadougou, cette fois-ci, a pris une option en se mettant à l’abri contre les Zimbabwéens de Mwana Africa. Un match que les Bleu et Blanc ont eu du mal à négocier car l’adversaire, même s’il avait fait le déplacement en terre burkinabè pour limiter les dégâts, a vite pris confiance lorsque la formation burkinabè a démarré la partie avec beaucoup de balbutiements.

On l’avait dit, le Mwana Africa n’est pas la meilleure équipe zimbabwéenne, mais les 90 mn de jeu ont montré qu’il a un fond de jeu et des garçons assez solides. De l’autre côté, chez les Stellistes, c’est toujours la même rengaine : le geste de but est la tâche la plus difficile à réaliser. Si bien que même sur une occasion nette à seulement 11 mn de jeu et de surcroît sur une position de hors-jeu, l’attaque stelliste est incapable de scorer. C’est le comble.

Ces approximations ne font que mettre le Mwana en confiance, qui construit son jeu au milieu du terrain. D’ailleurs, à la 23e mn, les Burkinabè ont failli se faire surprendre sur une chaude alerte, n’eût été les mains fermes de leur portier, Souleymane Banao. Il en sera de même 4 mn plus tard, soit à la 27e où les Zimbabwéens ont été encore très menaçants suite à un jeu en mouvement. Dans une telle situation, c’est la défense qui supporte le match, et avec une infirmerie bondée (Abdramane , Soungalo Ouattara et Moussa Konvolbo partis aux Emirats), Ousmane Compaoré dit Lato fait venir Patrick Dagbéi dans l’axe. Malgré la pugnacité de ce dernier et la combativité de Fousséni et d’Henry Traoré, l’adversaire jouait à sa guise. Mais Banao est intraitable sur sa ligne.

Le plus déplorable pour les Stellistes, c’est que certains joueurs ne maîtrisaient pas les b.a.-ba du foot ; ce qui n’arrangeait pas les choses. Même avec les offrandes de l’adversaire, Ousmane Amadu ou encore Valéry Sanou sont maladroits.

Ce n’est que dans les arrêts de jeu de la première partie que l’EFO ouvrira le score par l’intermédiaire d’Issouf Ouattara sur une une-deux avec Souleymane Sakou. A la reprise, la défense de l’EFO parvient à maîtriser les offensives de Mwana Africa. Ce qui va donner du zèle à certains latéraux, comme Fousséni Traoré, de tenter quelques montées. Ces genres d’actions ont l’avantage de réveiller le public, qui s’est mis à pousser de plus belle. Sur la touche, Lato et Ibrahim Diarra procèdent continuellement au repositionnement de leurs joueurs.

Ceux-ci neutralisent parfaitement le milieu du terrain si bien qu’à la 66e mn, Jean Noël Lingani, jusque-là transparent, se fait lui-même la passe sur le flanc gauche avant de servir en plein axe de but Valéry Sanou. Ce dernier ajuste le portier zimbabwéen Makwavarara Lovemore d’une tête plongeante. 2e but de l’EFO, le public exulte, Lato peut enfin soupirer.

Voyant que le danger de prendre un score fleuve grandissait, Mwana Africa se recroqueville en défense.

Ses défenseurs, pris de panique, jouent à l’emporte-pièce. Sur deux actions, à la 84e et 85e mn, tout le stade crie au penalty, sauf l’arbitre guinéen, qui ferme les yeux. Ajoutées à cela les multiples occasions gâchées, l’EFO s’en serait tirée avec au moins 4 buts.

Qu’à cela ne tienne, 2 buts à O, c’est assez sécurisant pour aborder le match-retour dans la quiétude.

A la seconde manche à Harare, à défaut de marquer, les Stellistes devront empêcher le Mwana de scorer. S’ils arrivent à réaliser cet exploit, ils vont accéder à la phase de poule qui commence en 1/4 de finale. Ce serait non seulement un bon test pour l’EFO, mais aussi un plus pour le foot burkinabè qui ne compte d’ailleurs que sur ce seul club cette année pour se faire valoir sur le plan africain. Le coup est jouable et même intéressant. C’est une opportunité pour l’équipe du président Zico qui a une belle carte en main. L’on espère que d’ici là, l’infirmerie va se vider au grand bonheur du coach Lato.

Kader Traoré

L’Observateur

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