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Groupe Ecobank : Un engagement contre la pauvreté en Afrique

Publié le jeudi 5 avril 2007 à 08h39min

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Le groupe Ecobank a tenu son conseil d’administration à Bamako, au Mali le 19 mars 2007. A cette occasion, le groupe bancaire en plein développement a pris l’engagement de contribuer activement à la lutte contre la pauvreté en Afrique.

Ecobank transnational incorporated (ETI), la maison-mère du Groupe Ecobank s’est engagée, dimanche à Bamako, à contribuer à la réduction de la pauvreté en Afrique, grâce à la mobilisation de 300 millions de dollars US sur le marché des capitaux et au renforcement de ses capacités en micro-finance.

Cette décision a été annoncée par le président du Groupe, Mandé Sidibé, à l’issue d’un conseil d’administration en prélude à l’assemblée générale ordinaire du Groupe prévue pour la fin du mois de mars 2007. « Ecobank pense aux actionnaires et aux populations africaines en restant ouverte à toutes les catégories socioprofessionnelles », a déclaré M. Sidibé, rappelant que son institution est active dans l’habitat, le financement de l’équipement domestique, la facilitation des échanges et le social.

M. Sidibé a par ailleurs, soutenu que l’alliance de Ecobank avec ACCION international, la première institution mondiale de micro-crédit, vise à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement du millénaire (OMD). Les OMD, rappelle-t-on, militent pour une réduction de moitié du taux de pauvreté à travers la planète d’ici à l’an 2015, la promotion de l’éducation, l’accès facilité à l’eau potable et aux soins de santé primaires, au bénéfice de millions d’Africains vivant, pour beaucoup d’entre eux, avec moins de deux dollars par jour. Pour ce faire, Ecobank entend structurer l’offre de produits et services correspondant au niveau de vie des populations, l’accessibilité, la flexibilité, ainsi que l’information destinée aux entrepreneurs défavorisés en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La gamme de produits offerts comprend, des prêts modestes (100 dollars US), des services d’épargne et d’assurance, des formations d’initiation à la finance et d’autres services financiers connexes destinés à les aider à sortir de la précarité. « Le Groupe estime à 1,2 milliard de dollars US, le capital de base pour pouvoir financer des activités en direction de l’Afrique du milieu », a fait remarquer M. Sidibé, précisant qu’il faut également travailler à augmenter le taux de bancarisation dans la région qui est actuellement de 4,5%.

Dans cette optique, le Groupe Ecobank a adopté une stratégie de croissance basée sur la croissance organique et les acquisitions ou les alliances en vue d’accroître son rayonnement, en quadrillant les villes où elle est déjà implantée et en couvrant les différentes régions du continent et même au-delà.

« Notre volonté d’ouverture et de transparence à partir de notre vision positive pour l’Afrique a eu pour résultats de franchir les barrières linguistiques en vue de créer un groupe panafricain », a confié le directeur général du Groupe, M. Ekpe.

Renforcer le partenariat avec la Chine

M. Ekpe a souligné que pour conforter ce modèle d’intégration à l’aide de talents africains, son institution a décidé de créer très prochainement un centre de formation des jeunes cadres aux métiers de la banque. Le directeur général de Ecobank s’est réjoui que sa structure soit en train de tisser un réseau continental avec l’installation récente (janvier 2007) de la filiale de Guinée-Bissau. Outre Sao Tomé et Principe, le Groupe entend s’implanter en 2007 au Congo-Brazzaville et en Mauritanie.

Présente dans 17 pays, Ecobank qui est dans la phase d’application des mesures prises lors de la dernière assemblée générale ordinaire en 2006, trouve que ses objectifs intermédiaires sont atteints avec l’investissement de 400 millions de dollars US en 2006 en Afrique de l’Ouest. « Avec le renforcement de la banque de détail, nous voulons permettre aux citoyens des pays membres, d’être des clients de Ecobank », a fait remarquer M. Ekpe, précisant que son institution ne recherche pas seulement le profit, elle s’implique aussi dans le financement de l’activité économique en Afrique.

A cet égard, Ecobank projette d’ouvrir des bureaux dans les grands centres régionaux à travers le monde (Dubaï, Shanghaï, Johannesburg) pour appuyer et servir les hommes d’affaires et les sociétés qui veulent faire des affaires en Afrique.

Faisant le point partiel de sa participation aux bourses d’Accra, de Lagos et d’Abidjan, la responsable financière du Groupe, Laurence Orego a indiqué que les actions de Ecobank au niveau de ces sociétés boursières ont été marquées d’abord par une hausse, suivie ensuite d’un ralentissement pour enfin, trouver une stabilité et une accalmie suite aux actions de sensibilisation et de communication entreprises sur le Groupe.

Membre fondateur de la Bourse de Douala (Cameroun), Ecobank entend s’inscrire à la Bourse régionale de Libreville (Gabon) dans le but d’offrir des opportunités aux citoyens des pays membres de participer au capital de l’institution.

« Le Groupe Ecobank a entreris de renforcer son partenariat avec des pays telle la Chine dans le but de faciliter les échanges entre les Etats africains et ce pays », a déclaré au cours d’une conférence de presse, dimanche 18 mars à Bamako, le président du Groupe, Mandé Sidibé. Celui-ci a relevé que la Chine est aujourd’hui un partenaire incontournable de l’Afrique au regard de ses volumes d’échanges et de l’importance de ses investissements dans plusieurs secteurs en Afrique : « la Chine nous intéresse et nous irons voir dans ce pays pour voir comment il sera possible de nouer un partenariat avec lui », a souligné M. Mandé, affirmant que cette sortie offre l’opportunité de tâter le terrain pour des partenariats.

Dans cette perspective, le directeur de la communication du Groupe, Adama Gaye a annoncé que le Groupe participera aux assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD), prévues en mai 2007 à Shanghaï (Chine). En marge de ses assemblées générales, le Groupe Ecobank organisera une conférence sur le partenariat avec le Financial Times de Londres, l’un des principaux journaux financiers au monde. « Cette conférence traduit la volonté de réflexion sur les perspectives du développement économique, notamment bancaire entre la Chine et l’Afrique », a précisé M. Gaye, également auteur d’un ouvrage intitulé « la Chine et l’Afrique : le Dragon et l’Autruche ».

Cette conférence impliquera par ailleurs des acteurs du secteur bancaire et du commerce venant d’Afrique et de Chine à Shanghaï, la capitale économique de la Chine. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont évalués à 55 milliards de dollars US en 2006 et selon les estimations, le volume des échanges devrait passer à 100 milliards de dollars US en 2010.

Les prévisions indiquent par ailleurs, que le volume des échanges entre la Chine et l’Afrique étaient estimés à 10 milliards de dollars il y a 30 années. Avec plus de 6000 employés et 300 agences à travers le continent, le Groupe Ecobank a des actifs de 3,5 milliards de dollars US.

Issa SOMA,
Envoyé spécial au Mali

Sidwaya

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