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Productions intellectuelles : Le droit de reprographie examiné à Ouagadougou

Publié le jeudi 5 avril 2007 à 08h45min

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Il s’est ouvert lundi 2 avril 2007 à Ouagadougou, un atelier de travail sur la gestion des droits de reprographie. Pendant trois jours, les participants, venus de plusieurs pays, vont se familiariser aux outils de gestion du droit de reprographie.

“Quand on parle de droit d’auteur on fait souvent référence aux œuvres musicales, au point qu’on a l’impression que les questions de droits d’auteur se résument aux œuvres musicales. Et pourtant les droits d’auteur concernent toutes les créations intellectuelles parmi laquelles les œuvres littéraires”, a attesté le directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur, Balamine Ouattara.

C’est au regard de ce constat que des responsables des droits d’auteur du Bénin, du Cameroun, de Madagascar, de l’Île-Maurice et du Burkina Faso se sont réunis en atelier à Ouagadougou, afin de réfléchir sur la gestion des droits de reprographie.

Organisé par la Fédération internationale des organisations des droits de reprographie (IFFRO) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), les participants vont se pencher 72 heures durant, sur les principes juridiques fondamentaux applicables aux droits de reprographie.

Les modèles de gestion des reprographies, les redevables et les perceptions sur les machines seront également abordés au cours des travaux. Toute chose qui permettra aux agents des bureaux des droits d’auteur, d’améliorer leurs connaissances afin de pouvoir protéger cette catégorie de leurs membres que sont les écrivains.

Le secrétaire général du ministère de la Culture des Arts et du Tourisme (MCAT), M. Désiré Conombo, qui a présidé l’ouverture des travaux, a, pour sa part, souligné que le droit de reprographie est un “domaine nouveau pour nos sociétés”.

Car, même si depuis 1999, le Burkina Faso a adopté une loi portant protection de la propriété littéraire et artistique, ce n’est qu’en 2004 que le système de gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins a amorcé la mise en œuvre du droit de reprographie.

Une démarche qui, de l’avis de M. Conombo, tire son fondement du constat que la création est un repère de la vitalité et de la vivacité de la culture d’une Nation. “De ce fait, la création doit être promue et protégée afin de garantir aux créateurs la jouissance effective de leurs droits sur leurs œuvres”, a-t-il soutenu.

Dans la même veine, le représentant de l’IFFRO, M. Olav Stokkmo a dit que l’industrie locale de l’édition dépend entièrement de la protection et des revenus qui lui sont offerts pour prospérer. “Protéger le droit d’auteur et assurer une rémunération équitable aux titulaires locaux, c’est d’abord protéger sa culture”, a-t-il laissé entendre. Toutefois, le secrétaire général du MCAT a relevé que les difficultés socioéconomiques que connaissent les pays en développement pourraient constituer des obstacles à l’essor de cette catégorie de droit.

C’est pourquoi il a appelé les participants à l’atelier à approfondir la réflexion en vue de trouver des solutions idoines à l’émergence d’une industrie culturelle forte.

P. Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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