Sécuriser le barrage et accroître sa capacité, améliorer la qualité du périmètre, augmenter d’environ 1 million de m3 le volume d’eau du barrage, réfectionner le réseau d’irrigation afin de réaliser d’importantes économies d’eau... Tels sont les volets pris en compte par le projet de réhabilitation du barrage de Boulbi (un village du département de Komsilga dans la région du Centre).

Construit en 1960 par le président Maurice Yaméogo avec le soutien de la République de Chine, le barrage de Boulbi, avec le temps et l’ensablement, est devenu une petite retenue d’eau. Et dès la saison des pluies terminée, le barrage s’assèche. Une situation devenue très préoccupante au fil des années du fait que les nombreux producteurs maraîchers installés autour du barrage avaient de plus en plus des difficultés à produire.

Une situation ressentie à Ouagadougou car la plupart des produits maraîchers consommés dans la capitale proviennent de Boulbi. Afin de mettre fin à cette donne et redonner de l’espoir aux populations « conformément au programme du président du Faso, Blaise Compaoré », décision a été prise de réhabiliter le barrage.

A travers le « projet de mise en valeur et de gestion durable des petits barrages », 40 barrages seront réhabilités, et 2150 hectares de terres irriguées autour de ces points d’eau dans 7 régions du pays. Pour le cas spécifique du barrage de Boulbi, le ministre Salif Diallo a indiqué qu’à l’issue des travaux, le barrage retrouvera sa capacité initiale de plus de 2,3 millions de m3. La production sera ainsi boostée.

Ainsi, la production du site sera de plus de 2000 tonnes. Il s’agit comme l’a souligné Salif Diallo, d’améliorer et de conforter l’outil et le cadre de travail des producteurs. Cependant, l’accroissement des productions agricoles, pastorales, halieutiques et l’amélioration du cadre de vie des bénéficiaires sur une base durable ne peut se faire qu’à certaines conditions : l’organisation des usagers, la protection de l’ouvrage, la protection de l’environnement...

L’écoulement de la production

Le ministre a invité les autorités de la région présentes à la cérémonie (le gouverneur du Centre, le maire de la commune de Ouagadougou...) à développer des initiatives dans le sens d’aider les producteurs à écouler leurs productions. Il a également promis de doter les producteurs de matériels agricoles notamment des motopompes.

La Banque africaine de développement (BAD), partenaire financier du projet par la voix de sa représentante résidente a loué les efforts des producteurs et formulé à leur endroit des vœux de paix, de santé et de concorde afin qu’ils puissent jouir du fruit de leur travail. Les femmes ont été invitées au travail car c’est dans leur rang qu’on compte le plus de pauvres. Le souhait du ministre Salif Diallo est qu’au moins 10% des parcelles irriguées soient attribuées aux femmes.

Celles-ci, organisées en groupements ont reçu au cours de la cérémonie du matériel de production : engrais, arrosoirs, fourches, pioches, pelles, brouettes, barres à mine offerts par le ministre. Après Boulbi, le ministre et sa suite se sont rendus à Kinfangué pour l’inauguration officielle du système d’adduction d’eau potable de cette localité.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya