Cérémonie culturelle et festive donc, que celle clôturant la semaine de la Francophonie avec un défilé de stars toutes plus inspirées les unes que les autres. On retiendra néanmoins la prestation excitante de la nouvelle coqueluche des jeunes Sissao Awa, à la voix langoureuse et à l’habillement suggestif. Dans le même régistre, Oumou, la « zangoli », lascive à souhait et un brin provocatrice. Plus percutant et plus « roots », Ben Carlos, le reggaemaker bondissant et moralisateur, avec des « drums » empruntant à « Steel Pulse » et des textes que le roi Martey n’aurait pas renié s’il comprenait mooré.

Quant à Sam Sinaï, il a soulevé les foules avec son « Sambelema », un hymne à l’amour décliné sur un rythme dansant et qui a provoqué quelques dodelinements de la tête du bourgmestre Simon Compaoré, qui a honoré la fête de sa présence. Avec « monsieur le maire », le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Seydou Kabré, plus imperméable quoique attentif et d’autres personnalités qui ont remis des prix aux différents lauréats des concours organisés lors de la semaine.
Auparavant, l’allocution de clôture du SG national de la Francophonie, Dramane Konaté avait été lue à l’assistance, par sa représentante, Léontine Ouadba née Zouré.

Message dans lequel, monsieur Konaté insiste sur l’importance de la journée du 20 mars qui marque la naissance de l’Agence de coopération culturelle et technique point de départ de la création de la Francophonie institutionnelle. C’est donc à raison qu’elle a été « décrétée » Journée internationale de la Francophonie depuis 1988 et est célébrée sur les cinq continents. Cela, dans le but de contribuer à un pus grand rayonnement de la communauté francophone au plan international.

Cette année, le thème retenu, « Vivre ensemble, différents », qui rappelle à la fois le combat pour la diversité linguistique et culturelle aux côtés de l’UNESCO et le thème du Sommet de Ouagadougou de 2004 (la Francophonie espace de développement solidaire). Car, nous pouvons vivre ensemble heureux, tout en étant différents.

C’est le pari de l’OIF qui veut « modeler un espace de solidarité avec toutes nos différences ». La journée du 20 mars invite à diffuser un message de tolérance, de solidarité et de paix dans la diversité. Le partage d’une même langue, la communion autour des idéaux et valeurs partagées engagent à redoubler d’efforts dans le combat de la diversité culturelle, source d’enrichissement mutuel et de développement durable pour l’humanité.

Toutes les manifestations, qui ont ponctué la célébration de la Semaine de la Francophonie, ont été rendues possibles grâce au concours des partenaires institutionnels et surtout du parrain, Son Excellence Francis Golblatt, ambassadeur de France au Burkina.

Boubacar SY

Sidwaya