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Le Premier ministre à l’Assemblée nationale : "Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"

Publié le vendredi 30 mars 2007 à 08h12min

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Ernest P. Yonli

Pour la septième fois, le Premier ministre burkinabè, Paramanga Ernest Yonli a dressé, jeudi 29 mars 2007, la situation de la Nation devant le Parlement. Dans une ambiance de fin de législative, le chef du gouvernement a rassuré les députés que le Burkina Faso est sur la bonne voie du développement et de l’Etat de droit.

"J’annonce une augmentation générale de salaire au taux unique de 5 % pour toutes les catégories salariales pour compter du 1er avril 2007". Cette déclaration du Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, tenue à l’occasion de son discours sur la situation de la Nation n’est pas un poisson d’avril. Elle se veut une volonté de son gouvernement de partager les fruits de croissance de 6,4 % avec l’ensemble des Burkinabè.

Cette phrase écrite à la 42e page du discours sur la situation de la Nation a été l’une des rares à arracher des applaudissements de la part des 82 députés présents à l’hémicycle.

Pendant une heure de temps, le chef du gouvernement s’est prêté à un exercice qu’il effectue pour la septième fois. Secteur par secteur, Paramanga Ernest Yonli a dressé les acquis et annoncé les chantiers à venir.

Ainsi, l’année 2006 a particulièrement connu des performances significatives autant sur le plan social (augmentation des taux de scolarisation, nombreux acquis pour les travailleurs) que sur le plan agricole (un excédent céréalier de plus d’un million de tonnes, plus de 800 000 tonnes de coton...) : "Notre économie s’est bien comportée durant toute cette période et a pu ainsi résister aux chocs extérieurs provoqués par la crise ivoirienne, la chute du dollar, la flambée des prix du pétrole et la chute vertigineuse du prix du coton, dont notre pays est devenu premier producteur en Afrique" En bref, Paramanga Ernest Yonli a adressé ce message aux Burkinabè : "Vous pouvez être tous fiers du bilan de notre action commune qui rapproche notre pays de nos objectifs en matière d’enracinement de la démocratie et de développement économique et social".

500 millions de F CFA pour les partis politiques

Paramanga Ernest Yonli a annoncé que la campagne pour les élections législatives du 6 mai s’ouvrira le 14 avril 2007 à partir de zéro heure. "A l’orée de cette grande consultation nationale, j’ai le plaisir d’annoncer une augmentation significative du financement des partis politiques, qui passe de 300 à 500 millions de F CFA, pour l’exercice budgétaire 2007", a annoncé le Premier ministre Yonli.

Malgré toutes les avancées citées par M. Yonli, celui-ci reconnaît que "l’Etat de droit demeure encore aux yeux de nombre de nos concitoyens, un projet à réaliser". Il a déploré "les tendances naturelles et spontanées à recourir à la justice privée et aux réglements de comptes personnels, comme modes de solution aux différends et aux conflits sociaux". Comme exemple, le Premier ministre Yonli a cité les cas de "l’affaire de la chaîne des bars Kundé". Il a saisi l’occasion pour présenter "ses condoléances attristées" aux familles de Oumarou B. Maré et de Sampané Bancé, avant d’annoncer : "Le gouvernement veillera à ce que ce dossier qui est déjà pris en charge par la justice de notre pays, soit traité avec célérité et dans l’efficacité".

Comme autre situation difficile que le Premier ministre n’a pas omis de relever, il s’agit des événements des 20 et 21 décembre 2006 qui, dit-il, "ont entaché la crédibilité de nos forces armées et de sécurité et sont d’un souvenir traumatisant pour nos populations". Ainsi, Paramanga Ernest Yonli décidé : "notre devoir nous interpelle et nous devons agir pour que cela ne se reproduise plus au Burkina Faso et nous nous attelons à cela".

Selon le Premier ministre Yonli, le gouvernement a toujours privilégié la sensibilisation et la prévention à la répression dans la gestion des questions sociales. "Mais en tout état de cause, le principe de l’autorité de l’Etat ne peut faire l’objet d’aucune concession. Chaque fois que cela s’avérera nécessaire, nous saurons trouver la réponse appropriée".

Le discours sur la situation de la Nation puisant sa source juridique de l’article 109 de la Constitution stipule que : "Le Premier ministre expose directement aux députés la situation de la Nation. Cet exposé est suivi de débats, mais ne donne lieu à aucun vote".

C’est ainsi qu’à l’issue de l’exposé du Premier ministre, trente deux (32) députés des différents groupes parlementaires ont posé des questions relatives à la montée de l’impunité et de l’insécurité, celles à la liberté de la presse, à la méningite, aux répercussions des fruits de la croissance sur les ménages, la paupérisation croissante des populations, etc.

Jolivet Emmaüs

Ali Traoré

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 30 mars 2007 à 11:52, par Le Gonze En réponse à : > Le Premier ministre à l’Assemblée nationale : "Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"

    Des promesses, encore et toujours des promesses..."Le Faso va bien, restez calme, nous sommes aux commandes", alors que ce même Faso se désagrège chaque jour et part en lambeaux. Je ne sais pas si nous vivons dans le même pays, mais ce dont je suis sûr, c’est que nous ne vivons pas les mêmes réalités, faites pour les uns de privations et de frustrations en tout genre, et pour les autres de pics de joie, de compte bancaires sécurisés aux Emirats, et d’arrogance de toute sorte. Pendant ce temps, au nom de je ne sais quelle politique, on en est à attendre la pluie pour résoudre le problème de la méningite que nous savons cyclique. Quel pays !!!

    Enfin. Il parait que chaque peuple n’a finalement que les dirigeants qu’il mérite...

    • Le 30 mars 2007 à 15:38, par rayime En réponse à : > Le Premier ministre à l’Assemblée nationale : "Augmentation de 5 % des salaires à partir du 1er avril"

      mr le premier ministre , assez de vos beaux discours , le constat sur le terrain est amer.
      votre gouvernement a echouer dans les domaines les plus important pour la survie d`une nation a savoir : le social la securite` la sante` et la justice. s`il vous plait donner un new look a votre gouvernement comme vient de le faire les guineens, a defaut rendez le tabliet avant que le pays ne sombre totalement dans vos mains.
      avec tout le respect du, a votre rend .

  • Le 30 mars 2007 à 14:18, par aBA En réponse à : Chaque peuple a le pouvoir qu’il mérite

    En effet chaque peuple a le pouvoir qu’il mérite, les intellectuels du pays ont choisi de se mettre du côté du pouvoir et pas du peuple. Le peuple est aujourd’hui presque toutes les semaines dans la rue. Et on viendra encore nous dire de voter et le peuple va faire encore la même bêtise, c’est son problème ; lors de la journée du paysan on a appris que des trateurs donnés pour les paysans ont disparus à Ouaga. QUELLE HONTE ! Et on dit que on va poursuivre à la justice ceux qui les ont. Des accords de prêts sont signés tous les jours au nom de nos paysans mais rien ne sort.
    Tant pis pour nos paysans, c’est à eux de prendre conscience. Plus personne n’est dupe, chacun va maintenant se battre pour l’augmentation de son propre revenu. Pour les commercants on leur accorde la permission de faire de la fraude, pour les fonctionnaires, on leur permet de faire des détournements ou de faire des affaires. Les dirigeants se partagent les dons et les prêts. Personne ne doit se plaindre. Ceux qui ne sont pas satisfaits peuvent aller couper la tête des voisins ou organiser des pillages. QUEL PAYS !

    • Le 31 mars 2007 à 11:51 En réponse à : > Chaque peuple a le pouvoir qu’il mérite

      En effet chaque peuple a le pouvoir qu’il mérite. Mais que voulez vous ? Le pouvoir a tellement appauvri le peuple qu’il ne reflechi plus. Il ne pense qu’à chercher comme trouver à mangé. C’est tout à fait normal que pendant les election, il vote celui fait de bonne proposition. Actuellement au Faso, l’analphabetisation ou la fin fait que on ne peut pas faire entendre raison au gens. J’avoue qu j’en suis ecoeurée. Il va falloir que nous commençons à changer maintenent. Je pense que ça nous aide ra beaucoup.

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