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Jumelage coopération : Domérat-Arbollé et Désertines-Pilimpikou ont scellé leurs unions

Publié le mercredi 5 mai 2004 à 08h57min

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F. Diendéré, initiatrice
des deux jumelages

Deux municipalités françaises, Domérat et Désertines ont signé un protocole d’amitié avec deux départements burkinabè, Arbollé et Pilimpikou.

Lors de la cérémonie de signature, il y avait du côté de français les maires respectifs, Messieurs Jean DESGRANGES et Lucien DUBUISSON et du côté burkinabè El Hadj Salif OUEDRAOGO (président du comité de jumelage) et Jacques P. SAWADOGO (vice-président du comité de jumelage).

C’était le 21 avril 2004, à Désertines, dans la ville de Montluçon, département de l’Allier, région de l’Auvergne, en présence d’un témoin particulier, Madame Fatou DIENDERE, député burkinabè et initiatrice de ce partenariat.

Avant de parapher les documents de cette union, les deux délégations, françaises et burkinabè ont eu une séance de travail, séance axée sur le bilan et le plan d’action pour l’année 2004 d’une coopération qui date d’à peine deux ans.
Composée de cinq membres, à savoir, Jacques P. SAWADOGO et le Dr Issaka GUIGUEMDE, côté Pilimpikou, et El Hadj Salif OUEDRAOGO, Polo SAWADOGO et Jean Alfred NABALOUM, côté Arbollé, la délégation conduite par Madame DIENDERE, a passé en revu les réalisations déjà acquises grâce aux actions conjuguées des deux communes et de l’association OUEST-ALLIER-PILIMPIKOU-ARBOLLE.

Au total, ce sont 2 forages positifs réalisés, 31 forages réhabilités dans les deux départements ainsi que l’équipement et la dotation en fournitures scolaires au profit de 5 écoles de Pilimpikou.
En termes financiers, le coût des réalisations dans les domaines de l’éducation et de l’hydraulique se chiffre, selon le député Fatou DIENDERE, à 8 684 843 F CFA pour huit villages du département de Pilimpikou, et de 17 698 350 F CFA au profit de trente-six villages du département d’Arbollé.

Visiblement très comblée par ce succès en si peu de temps, Madame Diendéré a laissé entendre qu’il a fallu bien plus de temps à certains comités de jumelage pour atteindre ce niveau de confiance et de réalisation et souhaiter que « par nos actions conjuguées nous puissions hisser le jumelage entre les villes du département de l’Allier et les départements de la province du Passoré au rang des meilleurs projets de coopération au Burkina Faso et en France ».

Le maire de Désertines, Lucien DUBUISSON, a saisi l’opportunité pour réaffirmer que « cette signature d’un protocole d’amitié est à la fois la traduction formelle d’une démarche de coopération engagée depuis plusieurs années, et pour marquer aussi notre volonté commune d’acter officiellement cette coopération et notre volonté de l’inscrire dans la durée, le temps étant dans ce domaine une condition déterminante de l’efficacité. »
Un engagement auquel souscrit entièrement son collègue de Domérat. Ils ont tous deux, ensuite, apposé leurs signatures ainsi que les deux responsables des comités de jumelage de Pilimpikou et Arbollé au bas du document qui scelle dorénavant le lien sacré d’amitié et de coopération.

Concernant le plan d’action de 2004 qui a été arrêté par les deux parties, il s’agit selon Michel GERVAIS, président de l’association qui pilote les réalisations, de la réhabilitation de 9 forages à Arbollé, de la construction d’une classe dans chacun de ces villages, Sandia et Silmiougou, dans le département de Pilimpikou.
Le séjour de la délégation burkinabè a été ponctuée par des visites de réalisations sociales, éducatives, culturelles et sportives tant à Domérat qu’à Désertines.
La commune de Domérat compte 9 000 habitants, Désertines en a près de 5 000, et la ville de Montluçon, environ 40 000 âmes.

En rappel, la genèse de cette amitié entre les deux communes françaises et les deux départements burkinabè remontent à 1999. Lors d’une visite d’une délégation burkinabè dans la ville de Montluçon, des échanges entre Madame DIENDERE et les responsables de Domérat et de Désertines ont été entretenus, nourris et ont accouché l’idée d’un jumelage coopération. Depuis lors, les rencontres se sont multipliées et ont permis aux deux parties d’identifier deux axes majeurs de la future coopération : la question de l’accès des populations des départements concernés à l’eau potable de leurs enfants à la scolarisation.
En 2000, sous l’impulsion de Jean-Claude MAIRAL, jadis président du conseil général de l’Allier, après des visites à Pilimpikou et Arbollé, les liens se sont renforcés avec l’implication du tissu associatif en 2001.

Il faut dire que le processus de décentralisation entamé en 1995 au Burkina Faso offre un champ d’intervention élargi et novateur aux 120 comités de jumelage franco-burkinabè agissant sur le terrain. Leur rôle primordial consiste à jouer dans l’émergence et l’accompagnement d’actions de développement concertées. Ces programmes de développement local se caractérise par la recherche d’une implication de l’ensemble des acteurs locaux d’un territoire autour de préoccupations ou priorités fixées par eux-mêmes.

Issouf ZABSONRE

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