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Burkina : Pluralisme politique débridé

Publié le jeudi 22 mars 2007 à 08h50min

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Après l’examen des listes électorales par la CENI, la course vers les législatives est véritablement lancée au Burkina. Mais, que de péripéties pour certaines formations dont l’inorganisation et l’incompétence se sont révélées au grand jour, si ce n’est pas la mauvaise foi de leurs dirigeants. Une cinquantaine de listes invalidées pour non-conformité, cela fait en effet beaucoup.

Si l’on ajoute à ces insuffisances techniques la prise en otages de certaines listes par des chefs politiques eux-mêmes, il apparaît maintenant très clairement que le Burkina a des partis en trop. Notre démocratie peut faire l’économie de tous ces logos, dénominations, slogans, devises et programmes qui viennent obstruer la visibilité du paysage politique. Mais, il n’est pas trop tard pour bien faire.

Les élections législatives sont un bon test de décantation. Pour un système démocratique qualitatif, le redimensionnement de notre espace multipartisan est nécessaire. La liberté ne signifie pas la pagaille. Autant la création des partis est libre, autant des garde-fous doivent être érigés pour enrayer les nombreuses dérives. Tout ce spectacle grotesque livré par certains partis lors du dépôt des listes devrait en tout cas faire méditer.

Comble du ridicule, ce sont les mêmes qui accusent à longueur de journée le pouvoir de tous les noms possibles, qui refusent que la presse assiste à la délibération de la CENI. Alors, la transparence est-elle seulement bonne pour le pouvoir et inutile chez les autres ?

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 mars 2007 à 12:32 En réponse à : > Burkina : Pluralisme politique débridé

    Je pense qu’il faut tout simplement supprimer certains partis et chasser leurs dirigeants. Il faut les bannir et les empêcher de migrer vers d’autres partis. C’est à cause de tous ces faux partis et ces pseudo-politiciens que le Burkina sombre chaque jour de plus en plus.

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