C’est le stade Général-Sangoulé-Lamizana de Tougan qui a servi de cadre à la manifestation. La population du Sourou, qui vit pour la première fois cet événement, n’a pas marchandé sa mobilisation pour marquer sa reconnaissance à la Fédération burkinabé de lutte pour avoir honoré la province à travers cette manifestation sportive.

L’édition a enregistré 73 lutteurs toutes catégories confondues, venus de onze provinces. Durant toute la compétition, les techniques de lutte ont été de mise. Des lutteurs comme Konané Basile, Bakoan Bazié, Banaon Abou, Baguirou Balibié, Drabo François et Hermann Kouané habitués à la haute compétition ne faisaient point cadeau à leur adversaire.

C’est sous l’œil attentif du parrain que la compétition a désigné les champions par catégorie. Sont champions, Zia Babou Félix du Nayala dans la catégorie des 65 kg, Karambiri Aboubacar du Sourou dans la catégorie des 75 kg, Drabo François du Sourou dans la catégorie des 85 kg et Kouané Hermann du Nayala dans la catégorie de +85 kg.

A la cérémonie de clôture, le maire de la commune de Tougan, Mathias Zerbo a, dans son adresse, remercié la Fédération burkinabé de lutte pour avoir choisi sa commune pour abriter cette importante fête sportive. Il a par ailleurs salué la réhabilitation du stade Général-Sangoulé-Lamizana et la construction d’une arène de lutte à Tougan.

Pour mémoire, sachez que c’est la loterie nationale burkinabé qui a gratifié en 1978 la population du Sourou de ce joyau. Quant au président de la Fédération burkinabé de lutte, Nicolas Paré, il a invité les champions de l’édition à s’entraîner davantage car ils auront pour mission de défendre les couleurs de notre pays au Tournoi de lutte africaine de la communauté (TOLAC) qui se déroulera du 26 mars au 1er avril prochain au Niger.

« Je suis satisfait du déroulement et du niveau de la qualité des combats. Sans être un spécialiste on peut dire que les lutteurs dans chaque catégorie ont une bonne technique de combat. Les combats étaient âpres et les techniques belles », a dit le parrain Paramanga Ernest Yonli. Selon lui, la lutte traditionnelle dans notre pays donne des motifs de satisfaction, vu que nous avons enregistré déjà deux champions d’Afrique.

En donnant à ce sport les moyens humains d’encadrement, les moyens techniques nécessaires et les infrastructures, le Burkina peut brillamment s’illustrer. Il a rassuré qu’il mettra tout en œuvre en collaboration avec le ministre des Sports et des Loisirs pour donner à la lutte la place qu’elle mérite dans notre pays.

Paul DRABO
AIB/Tougan

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