La chorégraphie, art de composer et de régler un ballet, connaît de plus en plus un essor au « Pays des hommes intègres ». Des compagnies de danse ont en effet vu le jour depuis peu, qui se bousculent admirablement à chaque édition du grand prix national de la chorégraphie (GPNC).

Ces compagnies qui accueillent des artistes qui n’ont, la plupart du temps, de conviction que leur amour pour la danse, éprouvent des fois de sérieuses difficultés pour se positionner sur la scène chorégraphique internationale, soumise à des conventions bien définies.

Le stage de deux semaines a été donc salutaire pour la trentaine de participants venus d’horizon divers et qui n’en demandaient pas mieux. Ce stage, selon le formateur, vise à préparer les chorégraphes burkinabè à la danse contemporaine, eux qui le plus souvent sont formés à la danse traditionnelle.

Christophe Cheleux, comme il l’a indiqué lui-même, a pendant les deux semaines de formation, eu affaire à d’excellents danseurs traditionnels, et s’est donc efforcé de les amener à découvrir une nouvelle forme de danser, à adopter la danse contemporaine qui est un enchaînement d’une multitude de techniques chorégraphique.

Le spécialiste français, qui a une vingtaine d’années de carrière derrière lui, est un habitué du Burkina et des artistes locaux, pour y être venu plusieurs fois pour des formations.

On se rappelle la pièce qu’il a montée et qui s’intitule « Qui est fou », pièce qui a eu un franc succès auprès des connaisseurs. Avec l’expérience qui est la sienne, Christophe Cheleux a contribué à ouvrir l’esprit des danseurs burkinabè, qui ont eu là une occasion rêvée de renforcer leurs compétences chorégraphiques.

Pour Ernest Bonkoungou, l’intérimaire du chargé de communication, ce stage de deux semaines visait à éviter aux artistes de stagner dans le quotidien, de peaufiner leurs connaissances en matière de danse. L’ambition étant de leur permettre d’exporter leurs savoir-faire, dans le cadre d’une coopération culturelle dans d’autres contrées. Chaque stagiaire, à la fin du stage, a reçu une attestation de participation.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur