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Gold Fields Essakane : pas encore de contrats de travail enregistrés

Publié le lundi 19 mars 2007 à 07h04min

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Le directeur régional du Travail et de la Sécurité sociale (DRTSS) du Sahel a effectué du jeudi 1er au vendredi 2 mars 2007 à la mine d’or d’Essakane une visite de contrôle, d’information et de conseils.

Ont participé à cette mission, deux services chargés de la protection du travailleur à savoir, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Office de santé des travailleurs (OST). La mission a pu toucher du doigt les conditions réelles de travail des employés sur le site aurifère d’Essakane dont nous parle Noufou Sanogo, directeur régional du Travail et de la Sécurité sociale du Sahel.

Sidwaya (S). : Du 1er au 2 mars 2007, vous vous êtes rendus à Essakane en compagnie de l’OST et de la CNSS . Quel était l’objet de cette visite ?

Noufou Sanogo (N.S.) : L’objet de cette mission conjointe était non seulement de toucher du doigt les réalités des travailleurs de la compagnie d’exploitation minière Gold Fields Essakane mais aussi et surtout de prodiguer des conseils et de donner des informations à l’employeur et aux travailleurs sur les moyens les plus efficaces pour observer les dispositions légales en matière de travail. La mission a été accueillie avec enthousiasme par l’employeur et les travailleurs qui avaient soif d’informations.

S. : Quelles sont les défaillances que vous avez constatées sur le site aurifère d’Essakane du point de vue respect des normes de travail (hygiène, santé, législation du travail) ?

N.S. : L’employeur fait des efforts en matière d’hygiène et de santé pour les travailleurs, même s’il y a des insuffisances en la matière dues au déficit de communication. De nos discussions avec les employés, il est ressorti que les journaliers ne bénéficient pas des soins de santé de la part de l’employeur. Aussi, en matière de la législation du travail, la DRTSS, jusqu’au jour d’aujourd’hui n’a pas encore enregistré des contrats de Gold Fields Essakane.

Même si Gold Fields Essakane passe des contrats à durée déterminée (qui ne sont pas soumis à visa dans certaines conditions) avec ses travailleurs, le code du travail en son article 72, stipule que le contrat à durée déterminée est soumis au visa de l’inspection du travail lorsqu’il nécessite l’installation du travailleur hors de sa résidence habituelle.

S. : Vous avez échangé avec les travailleurs, quelles sont leurs principales préoccupations ?

N.S. : Les principales préoccupations des travailleurs sont entre autres leur déclaration à la CNSS, l’obtention de contrat de travail qui répond aux normes législatives en la matière, la prise en compte des journaliers permanents dans le volet santé.

S. : L’un des problèmes cruciaux des sites d’or est la contamination des nappes phréatiques par les produits chimiques utilisés dans la recherche et l’exploitation du métal. Est-ce que Essakane est à l’abri de ce phénomène ?

N.S. : Gold Fields Essakane a fait des analyses approfondies de l’eau de forage qui ne révèlent pas la présence de ces produits. Il faut aussi souligner que les travailleurs boivent l’eau minérale.

S. : Quelles sont les leçons que vous tirez de cette visite ?

N.S. : Nous avons tiré beaucoup de leçons de cette visite. En effet, elle nous a permis de mieux faire connaître la nouvelle DRTSS et de jeter les bases d’une interaction avec l’environnement socioéconomique au sein duquel nous exerçons notre mission. Et nous lançons un appel à tous nos partenaires à une synergie d’actions afin d’éviter les défaillances constatées.

Entretien réalisé par Ali Mamoudou MAIGA
AIB/Dori

Sidwaya

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