Une première série des tirs au but a suffi pour mettre fin au suspens . L’EFO a réussi 4 tirs sur 5, tandis que l’USO comptabilise 3 sur 5. Le dernier tir côté unioniste a été un duel entre gardiens, Pape Latyr Ndiaye (3e gardien des Lions) contre Souleymane Banao.

C’est ce dernier qui s’en sort victorieux en captant la balle de son infortuné de collègue. Banao aura été sans conteste le héros du match. Les joueurs stellistes pouvaient donc laisser éclater leur joie en s’étreignant, chantant...

Pendant ce temps, les Unionistes se sont volatisés pour rejoindre les vestiaires .USO contre EFO fut l’illustation parfaite de l’adage qui dit que bien circuler la balle et dominer n’est pas gagner. Se sachant très diminuée du point de vue effectif (blessures et suspensions en grand nombre), l’EFO a résolument opté pour la défensive avec un attaquant de fortune en pointe Ibrahima Ouattara. L’EFO a été copieusement dominée. La solidarité, le fighting spirit de Eric Dagbei et de ses camarades les ont amenés à annihiler les velleités offensives des locaux en première mi-temps. 2 occasions dangereuses des Ouakamois pouvaient faire mouche en première mi- temps.

D’abord à la 36e mn par Carvalho Momar dans la surface de réparation stelliste. Par des crochets déroutants, il met le feu dans la défense mais il en abuse et l’EFO parvient à se dégager. Abasse Gueye lui par une tête piquée à la 64e mn dans la surface de but stelliste était à un doigt d’ouvrir le score mais Souleymane Banao renvoie magistralement. La domination unioniste s’accentue en 2e mi-temps et l’arbitre malien Ousmane Karembe siffle une main cependant jugée involontaire par des Sénégalais. C’est le penalty que transforme le capitaine Moussa Elh Dione.

Enfin le public ouakamois peut se libérer par des cris de joie. L’EFO réagissait certes par des contres mais durant toute la partie, elle n’a véritablement pas inquiété Pape Latyr Ndiaye qui aura passé un après-midi tranquillle dans ses perches. Les dieux du foot étaient vraiment avec l’EFO qui a effectué le déplacement de Dakar avec 4 remplaçants. Le latéral gauche Abdramane Ouattara s’est même blessé en première mi-temps et a dû être remplacé par Moussa Konvolbo. Il faut maintennt espérer que pour la suite de la compétition, l’EFO récupère sa constellation d’étoiles.

Avec les débacles des Etalons juniors, cadets à Congo et Togo 2007, la qualification de l’EFO pour le tour suivant édulcore un tant soit peu le paysage du Fasofoot sur le plan international. L’EFO doit vite se remettre au travail. Elle n’est plus qu’à 2 longueurs de la phase de poule. A elle de croire en ses capacités. A cœur vaillant, rien d’impossible.

Barthélémy KABORE,
Envoyé spécial à Dakar

Réactions des coachs

Ousmane Compaoré « Lato » (EFO) : Cette qualification arrachée sur le terrain de l’adversaire nous réjouit beaucoup, quand bien même elle à été difficile à se dessiner. Un match de coupe d’Afrique n’est pas le même que celui du championnat, il y a trop de pression, vous avez vu certains jeunes qui avaient des difficultés à s’exprimer.

Notre premier souci c’est de pouvoir les récupérer. Il y a aussi beaucoup de joueurs qui sont malades, si on arrive à récupérer certains joueurs offensifs, notamment Sandaogo, Georges Bonou, Tall Tidiane, cela pourra nous permettre de faire notre jeu et affronter avec plus de confiance les 8e de finale. Je dis bravo aux jeunes garçons qui se sont battus.

Al Housseni Sène (USO) : On est déçu du résultat du match, on félicite l’EFO, qui a vraiment joué le coup, elle s’est bien défendue, elle a encaissé un but, nous nous sommes préparés pour les séances de tirs au but mais malheureusement, l’épreuve ne nous a pas souri.

Je profite de l’occasion pour rectifier les propos que j’avais tenus lors du match aller à Ouaga, j’ai parlé de public chaud mais malheureusement la FBF n’a pas compris cela, je m’excuse, parce que moi je suis très sportif. Ici au Sénégal, je n’ai jamais eu de carton rouge délibéré. J’encourage l’EFO et bon parcours à elle en campagne africaine.

Propos recueillis par B.K

Sidwaya