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Convention collective, carte de presse : Les patrons de presse se mettent au diapason

Publié le lundi 19 mars 2007 à 07h10min

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Chériff Sy, président de la SEP

La Société des éditeurs de la presse privée (SEP) a organisé le 16 mars 2007 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) une journée de réflexion sur le thème "Développement des médias privés et convention collective". Il s’est agi pour les patrons d’organes de presse privés de se se mettre au diapason des sujets préoccupants de la convention collective et de la carte de presse unique.

De façon récurrente, la convention collective et la carte de presse unique reviennent dans les débats sur la situation de la presse au Burkina. Ces sujets sont évoqués et présentés comme la potion magique contre les maux cruciaux du 3e pouvoir, comme par exemple la précarité de ses animateurs. Si beaucoup reconnaissent la nécessité d’élaborer une convention collective, les actes n’ont pas, jusque-là, suivi les discours, d’où la non-effectivité de celle-ci. Mais à qui la faute ?

Aux patrons de presse qui, entend-on dire çà et là, ne voient pas la convention collective d’un bon oeil parce que, dit-on, elle fait la part belle aux employés, en termes d’avantages pécuniaires surtout. Les patrons se défendent d’être des entraves à ce qui est perçu comme la voie du bonheur. Comme pour prouver leur disponibilité et leur bonne foi, la structure qui les regroupe, la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), a organisé le 16 mars à Ouaga une journée de réflexion sur "Développement des médias privés et convention collective".

Le président de la SEP, Chériff Sy, a, au cours de la cérémonie d’ouverture, relevé qu’il s’agissait pour les patrons de presse de se préparer à la question de la convention collective et à celle connexe de la carte de presse.

Sur la convention collective, le directeur de publication de l’hebdomadaire "Bendré" dira qu’"en tout temps et en tout lieu, les éditeurs de presse sont prêts à aborder cette question qui, à ce que l’on dit, semble cristalliser des espoirs". Laquelle convention, dit-il, peut jouer un rôle important dans la concurrence commerciale, assurer la protection des employeurs contre le jeu inégal des salaires et éloigner les journalistes des pratiques déshonorantes. Toutefois, il faudra être réaliste dans l’élaboration et l’adoption de la convention collective, prévient le président de la SEP, qui ajoute que même si les patrons de presse "sont prêts à discuter sans faux-fuyants", ce sera sur "la base des réalités du terrain, des capacités intrinsèques des médias indépendants".

C’est le vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Urbain Sikono Traoré, qui a prononcé le discours d’ouverture de la journée de réflexion. L’importance de la convention collective et de la carte de presse unique, la disponibilité du CSC à aider à leur concrétisation ont été les temps forts de son discours.

A la suite des patrons de presse, le CSC, selon son vice-président, envisage l’organisation d’une réflexion concertée sur la carte de presse et le statut du journaliste burkinabè. Le magistrat Traoré a souhaité qu’au terme de la journée de réflexion de la SEP, les patrons de presse soient mieux outillés sur les tenants et les aboutissants de la convention collective à travers ses enjeux et ses défis.

Par Séni DABO

Le Pays

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